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Décès à l'hôpital de Mulhouse : un lit « inadapté » en cause
Décès à l'hôpital de Mulhouse: un lit «inadapté» en cause
Laure Daussy (Lefigaro.fr) avec agence
07/08/2009 | Mise à jour : 18:12, extrait
Le parquet évoque des négligences, après la mort de la fillette de 5 ans, installée dans un lit pour adulte dont les barreaux de sécurisation étaient trop espacés pour sa taille.
Un lit «inadapté», c'est ce qui pourrait expliquer le dramatique accident à l'hôpital de Mulhouse, où une fillette de cinq ans est décédée mardi, asphyxiée par les barreaux de son lit. Le parquet de la ville évoque d'éventuelles «négligences» et «défaut de surveillance». La fillette, qui souffrait d'une maladie génétique et ne pouvant ni parler ni marcher, avait été installée dans un lit pour adulte dont les barreaux de sécurisation étaient trop espacés pour sa taille. Elle a été retrouvée inanimée le 31 juillet vers 9h45, elle est morte dans la nuit du 3 au 4 août, malgré des soins intensifs.
[...] «Il n'existe pas de barrières de lits médicaux adaptées aux enfants», confirme Jean-Claude Ghislain, de l'Agence Française de sécurité sanitaire des produits de santé, interrogé par lefigaro.fr. «Les barrières de lits médicaux reposent sur des normes internationales, mises au point à partir des données morphologiques des adultes, et établies par le Centre européen de Normalisation, et l'organisation internationale de normalisation«, explique-t-il. «Jusqu'ici, il n'y a pas eu de données morphologiques établies pour les enfants, car il n'y a pas eu de consensus au niveau international», poursuit-il. Et d'expliquer : «C'est plus compliqué qu'il n'y parait : il faut prendre en compte les différentes morphologies des enfants, leurs âges différents». Des travaux sont cependant en cours, depuis 2008, au sein de l'Afssaps, pour adapter les barreaux des lits aux grands enfants.
Les problèmes de «piégeage» entre les barreaux pour les enfants sont «apparues récemment», indique-t-il. Ainsi, selon lui, on dénombre un cas en 2005, un en 2007, deux en 2008.
Un groupe de travail au niveau de la Dhos, associant notamment l'Afssaps et des professionnels, a été mis en place «pour tirer toutes les conséquences» de l'enquête médico-administrative. «Toute la lumière sera faite sur les circonstances précises ayant conduit à ce drame», a insisté le ministère, qui a exprimé «ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de l'enfant».