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France 2 : mobilisation pour un « blogueur » attaqué en justice
A visiter plus loin, sur Plume de presse, un article de Olivier Bonnet, et La saison des palmes, chez Me Eolas
INFO - MEDIAS
LIBERTE D'EXPRESSION
France 2, 18/08/2009 | 13:01 par Anne BRIGAUDEAU, extrait
Mobilisation pour un blogueur attaqué en justice
La mobilisation croît sur la Toile pour défendre le journaliste-blogueur Olivier Bonnet, attaqué par un magistrat.
Plus de 400 internautes ont déjà signé une pétition pour réclamer sa relaxe. Convoqué par la justice le 4 septembre, Olivier Bonnet est poursuivi par le magistrat Marc Bourragué pour "injure publique envers un fonctionnaire public", suite à un billet paru en 2007 sur son blog Plume de presse. Par lettre, le député socialiste Jean-Louis Bianco a assuré le journaliste de son soutien. L'ancien ministre souligne surtout dans son message ce qui est au coeur de cette affaire : "Le Web est avant tout un espace où chacun peut s'exprimer et échanger sans contrainte. Un espace plus que jamais essentiel à la vitalité du débat démocratique. Olivier Bonnet ne fait que participer à cette vie démocratique en partageant ses impressions sur ce qu'il vit et observe, avec son expérience reconnue de journaliste". [...] Joint au téléphone, Olivier Bonnet s'étonne que son blog ait été attaqué, alors qu'il reprenait un rapport dont une synthèse avait été publiée dans le livre d'un journaliste de la Dépêche du Midi, Gilles Souillés, non attaqué par le magistrat. Un poids deux mesures selon que l'on écrit dans la presse quotidienne régionale ou sur Internet ? En attendant, Olivier Bonnet est convoqué le 4 septembre pour une audience de fixation. S'il est condamné, il risque jusqu'à 12.000 euros d'amende. [...] La plainte pose une nouvelle fois la question de la liberté d'information et d'expression sur la Toile, un blogueur ayant rarement les moyens de payer avocat et frais de justice pour affronter les procès (en diffamation le plus souvent) intentés par les notables. Christophe Grébert, désormais conseiller municipal Modem de Puteaux, avait été traîné en justice plusieurs fois par la mairie pour avoir rendu compte de la gestion de la ville de Puteaux sur le site monputeaux.com.
Media 2.0
par Emmanuel Berretta
Publié le 01/10/2007 à 11:21, Le Point.fr, extraits
France 2, les 2 et 3 octobre, à 20 h 50
"Notable donc coupable", le téléfilm qui dérange les médias
A la veille de sa diffusion sur France 2 (les 2 et 3 octobre), le téléfilm Notable donc coupable soulève les protestations d’un collectif regroupé autour de l’association Stop à l’oubli (en mémoire des victimes de crimes non résolus). Ce collectif regroupe, outre les familles des victimes, certains protagonistes de l’affaire Baudis-Alègre dont la direction de La Dépêche du Midi (adversaire de longue date de Baudis), le procureur Michel Bréard et le gendarme Michel Roussel, ancien directeur de l’enquête.
Ce collectif entend interdire la diffusion de ce téléfilm mais, à cette heure, aucune démarche procédurière n’est encore parvenue au producteur. Selon cette association, cette fiction, en donnant le beau rôle aux notables, constitue une "intolérable pression" sur la justice alors que de nombreux dossiers restent en instruction dans l’affaire Alègre. Cette association estime que l’apparition récente d’"éléments nouveaux" (dont un rapport du procureur Bréard) réfute la thèse du film.
"Nous avons choisi le genre de la fiction pour décortiquer les mécanismes d’un emballement médiatique. Cela ne nous exonère en rien de notre responsabilité et nous avons essayé de ne diffamer personne", rétorque Jean-François Lepetit, le producteur du film. "Nous expliquons comment, par le jeu de la concurrence entre médias, une rumeur devient un fait, et bientôt une calomnie."
[...] A partir du moment où la rédaction de France 2 apprend qu’un téléfilm est en cours de production, certains voient rouge. Et en particulier la journaliste Florence Bouquillat, qui a couvert l’événement pour la chaîne. "Elle m’a envoyé une lettre recommandée tous les deux mois", affirme Jean-François Lepetit. "Dans ces lettres, elle me met en demeure de voir le film. Comment pouvais-je lui montrer une oeuvre qui n’était par définition pas achevée ? C’est une atteinte à la liberté d’expression. De la part d’une journaliste, je trouve ça assez fort de café."
Vendredi 31 Juillet 2009, Sud-Ouest, extraits
LES MYSTERES DU SUD-OUEST. En 1994, une femme est retrouvée calcinée sur les rails dans les Hautes-Pyrénées. Elle n'a jamais été identifiée. L'inconnue de Peyrouse.
« C'est un crime sordide. Une affaire qui marque. » Michel Disteldorf, médecin légiste à Tarbes, n'en était pas à son premier meurtre lorsqu'il s'est penché sur le mystère de la femme brûlée de Peyrouse, dans les Hautes-Pyrénées il y a quinze ans. Mais ce seul nom suffit à réveiller une multitude de souvenirs.
Le 4 juillet 1994, au petit matin, deux agents de la SNCF découvrent le cadavre d'une femme entièrement dévêtue alors qu'ils effectuent des opérations de maintenance sur la voie au niveau de Peyrouse, un petit village situé entre Saint-Pé-de-Bigorre et Lourdes. À moitié calcinée, la dépouille de la jeune femme, encore fumante, git sur une pente en surplomb. Les nombreuses marques de coups relevées ne font qu'ajouter à l'atrocité de l'acte. Aucune preuve de viol n'apparaît, mais ce n'est pas tout.
[...] Les enquêteurs nagent en plein brouillard. « Pourtant, le gel du lieu du crime avait été effectué. Tout a été bien fait, assure Jean-Pierre Duluc, commandant de la brigade de recherche de la gendarmerie de Tarbes entre 1994 et 2004. Mais nous n'avons jamais retrouvé d'armes. Au départ, nous sommes dans le flou le plus complet. » Aujourd'hui responsable d'une société de sécurité à Tarbes, ce gendarme à la retraite de 61 ans conserve tous les détails en tête.
Les indices ? Ils sont bien minces.