« Un certain regard sur la pauvreté (ou sur l'Amérique) | Sarkozy : « la France n'oublie pas Gilad Shalit » » |
Questions sur une crise d'otage
PARIS (Reuters), 04.09.09, 20h30, extrait - Trois des onze personnes placées en garde à vue dans l'enquête sur les lettres de menaces de mort envoyées à Nicolas Sarkozy devaient être remises en liberté vendredi soir, a-t-on appris de source judiciaire. L'audition des sept autres personnes devait se poursuivre. Pour l'instant, les auditions n'ont rien donné de positif, a-t-on souligné de même source.
Le "Madoff libanais" a escroqué des responsables du Hezbollah
LEMONDE.FR avec AFP | 04.09.09 | 20h14 • Mis à jour le 04.09.09 | 20h25, extrait
Le Liban a trouvé son Bernard Madoff. Non, il ne s'agit pas du vrai ; celui-là purge depuis le mois de juin une peine de cent cinquante ans de réclusion dans une prison fédérale de Caroline du Nord. Le "Madoff libanais" s'appelle en réalité Salah Ezzedine, et la presse locale le compare déjà à l'escroc américain devenu mondialement célèbre. M. Ezzedine, un quinquagénaire originaire du sud du Liban, a été arrêté la semaine passée après avoir fait banqueroute, et la liste de ses victimes, issues pour la plupart de la communauté chiite, ne cesse de s'allonger.
Chronique International
Questions sur une crise d'otage, par Natalie Nougayrède
LE MONDE | 03.09.09 | 15h15 • Mis à jour le 03.09.09 | 15h15, extraits
Clotilde Reiss est retenue contre son gré depuis plus de deux mois en Iran, au prétexte qu'elle aurait contribué à fomenter des manifestations d'opposition. Le 16 août, la jeune chercheuse française a été libérée de la prison d'Evin, à Téhéran, et autorisée à résider à l'ambassade de France en attendant le verdict du procès monté contre elle. La France a versé environ 200 000 euros, la somme demandée par les autorités iraniennes pour sa libération sous caution.
Chaque crise d'otage est spécifique et donne lieu à un traitement prenant en compte une multitude de données, souvent complexes. Otage ? Clotilde Reiss n'est certes pas retenue par d'obscures rebelles ou bandits dans un lieu mal identifié ou difficile d'accès : c'est un Etat, l'Iran, et son appareil judiciaire qui décideront de la durée de son séjour forcé dans le pays. Elle est pourtant bel et bien otage, tant son sort est utilisé par le pouvoir iranien comme un pion dans une vaste partie d'échecs diplomatique.
[...] 1) La France va-t-elle infléchir sa politique sur l'Iran ? Nicolas Sarkozy a voulu signifier qu'il n'en serait rien. Il a récemment durci le ton contre les méthodes répressives du régime iranien et contre son programme nucléaire, comme il l'avait fait avant l'arrestation de Mlle Reiss. Mais il y a fort à parier que l'Iran, sachant l'importance que M. Sarkozy aime donner, devant l'opinion publique, à son rôle dans des libérations (infirmières bulgares en Libye, Arche de Zoé au Tchad, etc.), cherchera à exploiter la situation au maximum. Surtout à l'approche du débat, fin septembre, sur de nouvelles sanctions.
[...] 3) La France est-elle équitable ? Paris a versé la caution de Mlle Reiss, mais pas celle de l'autre "otage" de Téhéran, la Franco-Iranienne Nazak Afshar, employée de l'ambassade de France, moins médiatisée. Sa famille a dû hypothéquer sa maison.