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Google : MM. Mitterrand et Fillon jouent l'apaisement
Google : MM. Mitterrand et Fillon jouent l'apaisement
LE MONDE | 11.09.09 | 17h09 • Mis à jour le 11.09.09 | 20h51, extrait
Le nouveau ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, plaide l'ouverture. Animateur d'une table ronde sur le thème "Patrimoine et industries culturelles" au cours du même séminaire où s'est exprimé M. Fillon, M. Mitterrand a précisé sa ligne de conduite devant un des responsables européens de Google.
Pour le ministre, il n'est pas question "d'opposer dans une vision frontale et caricaturale, la technologie au patrimoine, Google à Europeana, le public au privé, la France à l'Amérique, Astérix à Goliath". Récusant toute diabolisation, il évoque même "d'éventuelles complémentarités" avec le moteur américain, mais dans un strict respect de l'indépendance.
De son côté, Mats Carduner, directeur général de Google Europe, a plaidé pour "un partenariat ouvert", parlant de "non-exclusivité et de partage des contenus" concernant les ouvrages déjà numérisés par Google. Il a ainsi proposé "de mettre à disposition de la BNF la dizaine de milliers de titres français tombés dans le domaine public". Il entend aussi "casser l'idée selon laquelle il n'y a pas de rémunération pour les ayants droit sur Internet".
Ces mises au point interviennent alors que, depuis la mi-août, la polémique autour de Google est montée d'un cran. Auteurs et éditeurs du monde entier accusent le géant américain de viser une position de monopole quant à l'accès aux livres numérisés sur la Toile, afin de pouvoir mieux les commercialiser ensuite. Selon François Gèze, PDG des éditions de La Découverte, "une véritable guerre mondiale est engagée autour du commerce du livre". Avec pour enjeu rien moins que la privatisation d'une partie du patrimoine culturel de l'humanité.
Qui croire ? Y a-t-il un jeu de dupes dans cette politique de la main tendue ?
Excédés par les prix bas, des producteurs de lait décident d'"ouvrir les tanks"
LE MONDE | 11.09.09 | 15h35 • Mis à jour le 11.09.09 | 15h36, extrait
Pour Patrick Féron, il n'y a plus qu'une solution : "ouvrir les tanks". Cet éleveur laitier est venu à Paris pour le lancement de la grève du lait, jeudi 10 septembre, et était bien décidé, en rentrant chez lui le soir même à Asnières-en-Bessin, dans le Calvados, à traire ses vaches puis jeter son lait dans la fosse à lisier. Il y a encore un an, Patrick Féron était encore adhérent de la "Fédé", la FNSEA, le principal syndicat agricole français, opposé à la grève. Ce jeudi, c'est le T-shirt de l'Association des producteurs de lait indépendants (APLI) qu'il porte. Le mouvement est né il y a moins d'un an, et trouve ses sympathisants dans les rangs des non-syndiqués ou de ceux qui se trouvent mal défendus par leur syndicat. Patrick Féron a fait le tour de ses voisins. "Sur les sept éleveurs laitiers de ma commune, nous serons six à faire grève", dit cet ancien patron de bar. Combien de temps pourront-ils tenir ? Celui qu'il faudra, répondent les grévistes.