« Changement de magistrats en vue sur l'affaire Bettencourt | Paul le poulpe est mort » |
Liliane Bettencourt : « Quand c’est plat, je m’emmerde ! »
NDLR : C'est à lancer à certains partis et juges du coin : « Qu’est-ce qu’elle a ma [soeur trisomique] ? Je vais bien dans la lutte. Quand c’est plat, je m’emmerde. » « Vous êtes têtu ou alors vous ne comprenez pas vite ? »
Liliane Bettencourt : "Quand c’est plat, je m’emmerde !"
Matthieu Suc 26/10/10 à 07h00, France Soir
Liliane Bettencourt, n’a pas employé la langue de bois lors de son interview diffusée, lundi, sur Europe 1. Manière de faire passer un message : à 88 ans, la milliardaire est toujours bon pied, bon œil.
On a beau être la femme la plus riche de France, on a beau être une honorable dame qui a fêté son 88e anniversaire la semaine dernière et et néanmoins employer un langage très fleuri. Lundi matin, Europe 1 diffusait l’interview, enregistrée trois jours plus tôt, de Liliane Bettencourt par Marc-Olivier Fogiel. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’héritière de L’Oréal a le verbe haut et ne rechigne pas à abuser des gros mots. Les « emmerdant », « je m’emmerde », « merde », « salope » émaillent les douze minutes d’interview au cours desquelles Fogiel a du mal à masquer son amusement vis-à-vis de tant de verdeur.
A propos de sa santé, l’octogénaire répond : « Qu’est-ce qu’elle a ma santé ? Je vais bien dans la lutte. Quand c’est plat, je m’emmerde. » L’animateur insiste. Bettencourt le tacle gentiment : « Vous êtes têtu ou alors vous ne comprenez pas vite ? »
« Assez zinzin »
Sur le fond, Liliane Bettencourt explique surtout pourquoi elle a décidé de porter plainte contre sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers, qu’elle accuse de « violences morales ». La milliardaire se dit prête à livrer une bataille. « Si je ne peux pas faire autrement, oui, je suis prête à la bagarre », confie-t-elle. Et de conclure à propos de sa progéniture qui, début octobre, avait déposé une nouvelle requête devant le juge des tutelles pour faire constater la situation de faiblesse de sa mère : « Je ne sais pas si elle est assez zinzin pour continuer. »
Liliane Bettencourt a par ailleurs nié tout financement politique occulte, « je ne distribue pas de l’argent comme ça ». Interrogée sur son amitié avec le président Nicolas Sarkozy, elle botte en touche : « Ce n’est pas la peine de s’énerver là-dessus, il n’y a rien à s’énerver (sic). »
La menace du Congo
A propos de ses relations avec François-Marie Banier, visé par une enquête pour « abus de faiblesse » à l’encontre de l’octogénaire, elle dédouane le photographe tout en prenant à demi-mot ses distances avec lui. Elle assure qu’il lui a fait « plus de bien que de mal » avant d’ajouter : « Il m’a fait comprendre aussi que le bien avait des limites. »
Liliane Bettencourt insiste à plusieurs reprises : elle est seule responsable de ses actes. « Si on m’abuse, c’est que je me laisse abuser, tant mieux pour moi. Qu’on me laisse vivre ! », assène-t-elle, puis : « Si je me trompe, je paye, bon, merde ! », avant de menacer dans l’hypothèse où on continuerait à s’acharner sur elle, « je pars au Congo ».