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Wikileaks hébergé en France : les conclusions du CGIET se font attendre
NDLR : J'attendais également une quelconque suite, après les annonces et menaces de Besson. Que contient ce rapport du CGIET ? http://wikileaks.cloppy.net, un miroir probablement hébergé à Paris, répond toujours.
Société 2.0
Wikileaks hébergé en France : les conclusions du CGIET se font attendre
Julien L. - publié le Jeudi 17 Février 2011 à 09h46 - posté dans Société 2.0, par Numerama, extraits
Après avoir été pratiquement chassé des États-Unis,Wikileaks a trouvé refuge en Europe. Mais l'arrivée du site lanceur d'alerte sur le Vieux Continent, et notamment en France via l'hébergeur OVH, n'a bien entendu pas plus au gouvernement. Dès le 3 décembre, Éric Besson a écrit au Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) pour trouver un moyen d'éjecter Wikileaks hors de France.
Plus de deux mois après la réaction outragée d'Éric Besson, force est de constater que l'éviction de Wikileaks n'a pas eu lieu. Or, le ministre de l'économie numérique avait précisément saisi le CGIET pour connaître les moyens juridiques et / ou techniques permettant de chasser le site web. Mais depuis, les conclusions du CGIET sur l'hébergement de Wikileaks restent un mystère.
Pourtant, Éric Besson n'avait pas de mots assez durs pour condamner l'action du site web. "La France ne peut héberger des sites Internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique. On ne peut héberger des sites Internet qualifiés de criminels et rejetés par d'autres États en raison d'atteintes qu'ils portent à leurs droits fondamentaux".
Éric Besson oublie sans doute que les États-Unis ont aussi fait de la liberté d'expression un droit fondamental à travers le premier amendement de la Constitution américaine. En France, le député François Loncle avait de son côté plaidé en faveur de Wikileaks, invitant le ministre à défendre la liberté d'information et de cesser le boycottage des sites français hébergeant Wikileaks.
[...] Sur le terrain judiciaire, la situation demeure également incertaine. Sous pression politique, OVH avait décidé de formuler deux requêtes, l'une devant le tribunal de grande instance de Paris l'autre devant le TGI de Lille, pour que la justice se prononce sur la légalité de l'hébergement de Wikileaks par une société française. "Ce n'est pas au monde politique ni à OVH de demander ou de décider la fermeture ou pas d'un site" avait expliqué le directeur d'OVH.
Or, les deux tribunaux ont rejeté les deux requêtes en expliquant qu'il ne leur appartient pas de dire si la situation décrite est ou non constitutive d'un trouble manifestement illicite. Ces deux rejets autorisent de facto l'hébergement de Wikileaks en France, même si le TGI de Lille a rappelé "qu'il appartient en revanche à OVH, si elle estime que sa responsabilité peut être engagée, d'elle-même suspendre l'hébergement des sites Wikieleaks, sous nécessité d'une autorisation judiciaire pour ce faire".
Autrement dit, une action en justice menée de la part d'une personne ayant intérêt à agir contre Wikileaks pourrait éventuellement conduire à une interdiction de Wikileaks en France. Pour l'instant, cette action en justice n'a pas encore eu lieu. Et quand bien même une telle action surviendrait, rien n'indique pour l'instant qu'elle atteindrait son but.
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«Je voudrais transmettre les attentes du gouvernement australien que, si M. Assange doit comparaître devant une juridiction suédoise, son affaire sera traitée selon la procédure prévue et les dispositions prescrites par le droit suédois, ainsi que par les lois européennes et internationales en vigueur, y compris celles liées aux droits de l'Homme», écrit l'ambassadeur australien à Stockholm, Paul Stephens, dans une lettre à Mme Ask datée du 10 février.
Placé en résidence surveillée dans un manoir anglais, Julian Assange, Australien de 39 ans, saura le 24 février si la Grande-Bretagne accepte son extradition vers la Suède, où il doit s'expliquer sur des accusations de viol proférées à son encontre par deux jeunes femmes et qu'il dément.
Ses avocats britanniques ont notamment assuré que M. Assange était devenu un «ennemi public numéro 1 (en Suède) après des déclarations du Premier ministre» suédois Fredrik Reinfeldt. Ce dernier a jugé «regrettable que les droits des femmes et leurs points de vue soient aussi peu pris en compte» par la défense de M. Assange.
Les avocats ont aussi avancé que les faits reprochés à leur client n'étaient pas des délits au regard de la loi britannique, le viol ayant une définition beaucoup plus étendue en Suède que dans d'autres pays.
Les partisans du fondateur de WikiLeaks pensent qu'il est victime d'une machination pour discréditer son travail, notamment après le début de la publication de milliers de notes diplomatiques américaines.
De source http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/02/20110218-083951.html