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14/03/11 11:27, NouvelObs, extrait
Tokyo reste dans la crainte du "Big One"
L'agence météorologique japonaise a averti qu'il y avait 70% de chances qu'un nouveau séisme de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours.
Mots-clés : séisme, tremblement de terre, secousse, magnitude, morts, big one
Depuis le violent séisme survenu vendredi dernier dans le nord-est du Japon, les répliques se succèdent et Tokyo restait, lundi 14 mars, dans la crainte d'un tremblement de terre majeur. L'agence météorologique nationale a averti qu'il y avait 70% de chances qu'un nouveau séisme de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours. La probabilité descend ensuite graduellement. Elle sera de 50% du 16 au 18 mars. Plusieurs pays, comme la France ou l'Allemagne, ont d'ores et déjà encouragé leurs ressortissants habitant la région de Tokyo à partir si leur présence n'est pas nécessaire.
Faille fissurée sur 500 km
Les sismologues rappellent que la capitale japonaise se trouve dans une zone sismique plus complexe que celle où la terre a tremblé. Depuis des années, les chercheurs préviennent qu'une secousse de magnitude supérieure à 8 a une forte probabilité de ce produire dans la région. L'archipel japonais est situé sur la "ceinture de feu" du Pacifique, un alignement de volcans qui coïncide avec un ensemble de limites de plaques tectoniques et de failles. La faille a été fissurée sur quelque 500 km de longueur, ont dit l'agence météorologique et des experts étrangers. Une telle rupture entraîne un glissement du plancher sous-marin allant jusqu'à 10 mètres, voire plus par endroits, déplaçant une quantité d'eau phénoménale, qui a déclenché le tsunami survenu ensuite.
Monde
AFP - Publié le 14/03/2011 à 11:38 - Modifié le 14/03/2011 à 11:3
G8: Occidentaux et Russes sous pression pour cause de Libye et Japon
L'avancée des troupes de Mouammar Kadhafi en Libye et les risques de catastrophe nucléaire au Japon mettent sous pression les Occidentaux et la Russie, dont les ministres des Affaires étrangères se réunissent lundi et mardi à Paris dans le cadre du G8.
Divisés sur les moyens de mettre un terme au règne du dirigeant libyen - bombardements, zone d'exclusion aérienne, fourniture d'armes à l'opposition...-, les Occidentaux qui hésitent sont pris de vitesse par la réalité du terrain et la reprise de territoires par l'armée libyenne.
En fin de semaine, les Européens n'étaient pas parvenus à s'accorder sur une option militaire, pas plus que sur une reconnaissance du Conseil national de transition libyen (CNT, opposition), deux pas déjà franchis par Paris.
Face aux réticences de la Russie, la France et la Grande-Bretagne, partisanes de la manière forte, semblent isolées. Les Etats-Unis n'affichent pas une position tranchée.
Ce sujet devait être au coeur d'une rencontre des chefs de la diplomatie du G8, selon Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères.
La France, qui préside cette année l'instance regroupant les huit puissances les plus industrialisées (Etats-Unis, Russie, Japon, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et Canada), "va accélérer, au cours des prochaines heures, ses efforts", a précisé dimanche Alain Juppé en évoquant l'appel de la Ligue arabe en faveur d'une zone d'exclusion aérienne.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, arrivée à Paris dans la matinée, devait y rencontrer un des représentants de l'opposition libyenne, Mahmoud Jibril, chargé des affaires internationales par le CNT.
Dans un entretien au quotidien britannique Financial Times, Mustafa Abdel Jalil, chef de l'opposition, a menacé les pays qui ne le soutiennent pas d'être privés, si le CNT accède au pouvoir, des gisements de pétrole libyen.
Les ministres devaient se retrouver en début de soirée pour un entretien à l'Elysée avec le président Nicolas Sarkozy, avant un dîner et une nouvelle session de travail mardi matin.
Alors que les troupes de Kadhafi engrangent les victoires, la réaction internationale, si un consensus intervient sur une action militaire, risque d'arriver trop tard.
"L'efficacité aurait été plus grande au moment où les forces du colonel Khadafi étaient relativement inorganisées au début du conflit, au moment où les rebelles de l'Est et de l'Ouest ont récupéré un certain nombre de villes", estime Jean-Pierre Maulny, de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
"Plus on attend et plus l'engagement devra être important", ajoute-t-il, en relevant que Barack Obama n'y semble pas favorable car il ne veut pas ajouter un nouveau conflit à ceux d'Irak et d'Afghanistan.
"Dans la semaine qui vient, il peut y avoir des frappes chirurgicales, sur des aéroports, et on peut brouiller les systèmes de transmisssion de Kadhafi", rétorque une source gouvernementale française.
Raids aériens ciblés ou zone d'exclusion aérienne ne devraient cependant pas empêcher l'avancée de troupes terrestres, au mieux les ralentir.
Deuxième gros sujet de la réunion ministérielle, le séisme et le tsunami au Japon, membre du G8. L'économie mondiale qui peine à se redresser d'une crise financière majeure risque un nouveau flottement alors que les bourses mondiales affrontaient lundi les premiers contre-coups de la catastrophe japonaise.
A leur niveau, les chefs de la diplomatie du G8 devaient débattre des moyens d'en atténuer les conséquences, surtout en matière de sécurité nucléaire.
La Côte d'Ivoire, où la crise politique s'accentue aussi, comme le mouvement de révolte dans plusieurs pays du monde arabe devaient aussi figurer au menu de leurs débats informels.