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Loi sur le voile : une forme d'islamophobie ?
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Niqab : deux femmes arrêtées lors d'un coup d'éclat à Paris
Le Parisien | Publié le 11.04.2011, 11h04 | Mise à jour : 14h48
Au premier jour de l'entrée en vigueur de la loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public, deux femmes en niqab ont été interpellées ce lundi matin devant Notre-Dame de Paris vers 11h30. Non pour le port d'un voile occultant mais pour participation à une manifestation non déclarée, a souligné Alexis Marsan, commissaire divisionnaire à l'ordre public.
Parmi elles, se trouvait Kenza Drider, 32 ans, en niqab brun et beige, arrivée d'Avignon lundi matin par le train, pour participer à une émission de télévision. Militante pro-voile très exposée, qui le porte depuis 13 ans, cette mère de famille, qui porte le niqab depuis 13 ans, était attendue à chaque étape par des journalistes. «Cette loi est une atteinte à mes droits européens, je ne fais que les défendre: c'est-à-dire ma liberté d'aller et venir, ma liberté religieuse», plaidait-elle, se défendant de toute provocation. Elle s'est dit prête, au premier PV, à porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.
A l'origine de cette manifestation, Rachid Nekkaz, de l'association Touche pas à ma constitution, un ancien candidat à la présidentielle de 2007, a dit s'être lui-aussi fait arrêter en présence d'une amie, «devant l'Elysée vers 10 heures». Depuis un an, cet ancien candidat à la présidentielle de 2007 dit vouloir vendre aux enchères un immeuble lui appartenant à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) pour payer les amendes des femmes intégralement voilées.
Une loi «infiniment difficile à appliquer»
Applicable dès aujourd'hui, la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics sera «infiniment difficile à appliquer» et «infiniment peu appliquée», estime le secrétaire général adjoint du Syndicat des commissaires de police, Emmanuel Roux, interrogé ce matin sur France Inter.
Selon Emmanuel Roux, «très clairement, ce n'est pas aux policiers d'aller faire du zèle». Même si face à «des cas qui sont outrageusement provocateurs, on ne va pas rien faire non plus». Le syndicaliste craint que la police soit soupçonnée par l'opinion de ne pas faire son travail, travail selon lui difficile. Si la contrevenante refuse d'oter son vêtement couvrant, «les choses vont vraiment se compliquer. On n'a pas de pouvoir de contrainte, la circulaire de Guéant nous dit même qu'il ne faut surtout pas utiliser la force», a-t-il ajouté, s'en félicitant d'ailleurs. Il a précisé que «les policiers vont appeler le procureur de la République, lui aussi en bout de ligne et lui demander quoi faire». C'est-à-dire «trouver des solutions que l'ensemble de la société, des partis politiques, l'Assemblée nationale, n'ont pas réussi à trouver» ces deux dernières années, s'en remettant au policier de la rue, a tenté de résumer le représentant des commissaires.
«La simple intervention de police par endroits suffit à semer du trouble»
Emmanuel Roux a rappelé que «la simple intervention de police par endroit suffit à semer du trouble. Je n'ose même pas imaginer quand on va s'intéresser à une femme voilée (...) dans un milieu sensible avec des hommes qui sont très fiers, et des policiers qui auront fait le premier pas et ne pourront pas reculer».
Reste le délit le plus difficile à établir, celui ou ceux qui forcent une femme à se voiler : «Le pire des scénarios» car la circulaire d'application de la loi ne dit rien.
2 commentaires
AFP, 12/04/2011 | Mise à jour : 12:12
Une femme intégralement voilée a été interpellée ce matin à Saint-Denis et amenée au commissariat, où un rappel à la loi entrée en vigueur hier lui a été notifié, a indiqué la préfecture de Seine-Saint-Denis.
La femme, interpellée dans la rue dans le quartier de la Basilique à Saint-Denis, a été amenée au poste après avoir refusé de se dévoiler sur la voie publique. Elle a retiré son niqab au commissariat et a déclaré qu'elle n'était pas contrainte de porter le voile, a expliqué une source policière à Saint-Denis, soulignant qu'une telle contrainte représente désormais un délit.
Un rappel à la loi lui a été notifié par écrit et les policiers lui ont expliqué le nouveau texte en vigueur avant de la laisser quitter le commissariat, a poursuivi cette source.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/12/97001-20110412FILWWW00438-niqab-interpellation-a-saint-denis.php
(AFP) – Il y a 52 minutes
PARIS — Le ministre chargé des Collectivités territoriales Philippe Richert a affirmé mardi devant l'Assemblée nationale que quatre femmes voilées avaient été "verbalisées" depuis lundi, pour avoir enfreint la loi interdisant le port du voile intégral.
"Depuis lundi, quatre personnes ont été verbalisées par les services de police pour le port du voile, deux à Paris, une dans les Yvelines et une en Seine-Saint-Denis", a déclaré M. Richert, répondant au député Geneviève Lévy (UMP).
"En cas de difficultés de contrôle, la personne sera invitée à rejoindre les locaux de police ou de gendarmerie. Il n'y aura aucun placement en garde a vue", a assuré le ministre Richert, qui dépend du ministre de l'Intérieur Claude Guéant.
Les déclarations de M. Richert n'étaient toutefois pas complètement corroborées par des informations recueillies par l'AFP lundi et mardi à Paris, en Seine-Saint-Denis et dans les Yvelines.
La suite: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iy7-32DZhjQhPK7NL8MVcOWS38zA?docId=CNG.bac94e854372ae980d470d6a363b9991.901