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Obama cherche de nouvelles armes contre Assange
Monde
Obama cherche de nouvelles armes contre Assange
Le Point.fr - Publié le 14/06/2011 à 20:36 - Modifié le 14/06/2011 à 20:49
Un "grand jury fédéral" américain doit entendre mercredi un soutien du soldat accusé d'avoir fourni à WikiLeaks des documents confidentiels.
Source AFP
L'administration Obama poursuit ses efforts pour parvenir à inculper aux États-Unis le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Un "grand jury fédéral" américain doit se réunir mercredi à Alexandria (Virginie), dans la banlieue de Washington, pour entendre notamment le témoignage sous serment d'un soutien de Bradley Manning, accusé d'avoir fourni des dizaines de milliers de documents américains confidentiels à WikiLeaks, a-t-on appris auprès du comité de soutien du jeune soldat américain.
Les réunions des grands jurys fédéraux, qui fonctionnent comme une chambre d'accusation, sont en principe tenues secrètes, sauf si un témoin révèle qu'il y a été convoqué. WikiLeaks a également confirmé la tenue de l'audience mercredi. Celle-ci ne signifie pas forcément que Julian Assange puisse faire l'objet d'une inculpation imminente, mais plutôt que l'administration Obama, qui avait promis de tout faire pour le traîner devant les tribunaux, poursuit toujours cet objectif. L'enquête pénale contre Julian Assange a été ouverte en juillet 2010, mais les autorités américaines sont face à un casse-tête juridique. Une des voies possibles consisterait, selon les experts en droit, à démontrer que Julian Assange a lui-même sollicité de Bradley Manning la subtilisation de documents confidentiels.
Convocations
Selon le comité de soutien du jeune soldat - qui risque la prison à vie pour "collusion avec l'ennemi" lors de son passage en cour martiale -, l'un de ses amis, David House, qui lui a rendu visite plusieurs fois en prison ainsi que "plusieurs personnes résidant dans la région de Boston", où son comité de soutien est implanté, ont été "sommés de venir témoigner sous serment mercredi". Refuser ce type de convocation peut engendrer des poursuites aux États-Unis.
"Ce harcèlement ne fait qu'augmenter encore notre détermination à défendre nos droits fondamentaux et nos libertés constitutionnelles", dont la liberté d'expression, a commenté dans un communiqué Jeff Paterson, un membre du comité de soutien. "La répression sévère exercée par l'administration, sans précédent, non seulement contre ceux qui sont accusés d'avoir fourni les documents, mais aussi contre leurs amis, provient de la même habitude qu'ont les gouvernements corrompus dans le monde entier d'imposer le silence aux critiques légitimes", a renchéri Kevin Zeese, un avocat du comité de soutien. Celui-ci a prévu d'organiser un rassemblement à l'extérieur du tribunal.
Julian Assange, 39 ans, est actuellement assigné à résidence en Grande-Bretagne pour une affaire de violences sexuelles qu'il aurait commises en Suède, en août 2010. Il a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Ses partisans estiment qu'il est en fait victime d'un complot après la divulgation de milliers de documents par WikiLeaks. La possibilité même d'une extradition vers les États-Unis est elle-même largement mise en doute par les experts judiciaires américains, si jamais l'administration Obama parvenait à obtenir son inculpation formelle par un grand jury.
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