« Sarko Mito » : le tribunal le relaxe

27 juin 2011 08h59 | Sud-Ouest
Perquie
Le tireur était en légitime défense

Le cambrioleur blessé est passible de la cour d'assises.

Lors d'une conférence de presse samedi après-midi, le colonel Didier Fortin, commandant le groupement de gendarmerie des Landes, a livré les détails concernant le vol à main armée au cours duquel un cambrioleur a été grièvement blessé par un garçon de 12 ans, jeudi en fin d'après-midi à Perquie, petite commune du Marsan.

L'enfant et sa mère rentrent de l'école quand ils surprennent un homme en train de cambrioler leur domicile. L'homme, qui a déjà fait main basse sur des bijoux qui seront trouvés dans ses poches, se saisit alors d'un fusil de chasse à canon superposé appartenant au père de famille. Il menace la maman, verbalement et en la mettant en joue. « Ne bouge pas où je te tue », aurait-il lancé. Le fils de la maison va chercher une autre arme paternelle, une carabine de calibre 14, la charge d'une seule cartouche et a fait feu d'une distance d'environ 3 mètres en visant délibérément les jambes.

Touché à l'artère fémorale, le cambrioleur s'écroule. Il tente de récupérer le fusil de chasse puis de s'enfuir en rampant. Perdant énormément de sang, il ne va pas loin. C'est le père de famille que le fils était allé chercher qui lui sauve la vie en compressant l'artère touchée, avant que les secours n'arrivent.

Toujours pas entendu

Le cambrioleur est ensuite évacué sur l'hôpital de Mont-de-Marsan. Après une alerte vendredi, son état s'améliore doucement. Il n'a toujours pas été entendu par les gendarmes qui ont aussi découvert dans son véhicule garé devant la maison, une BMW volée, un sac à main volé quelques heures plus tôt à Maurrin, commune voisine.

Cet homme de 41 ans, originaire du Morbihan, possède de nombreux antécédents judiciaires notamment pour des vols aggravés. Il faisait également l'objet d'un mandat de recherche. Ce n'est pas l'homme dont il est fait mention dans notre édition de samedi, dans laquelle nous avons publié par erreur une identité erronée. Une information judiciaire devrait être ouverte dans la semaine et le cambrioleur inculpé pour vol à main armé. Il est passible de la cour d'assises.

Le jeune tireur et sa maman, choqués, ont été entendus tout de suite après les faits. L'enfant dans le cadre d'une rétention judiciaire. Il bénéficie du soutien de l'Adavem, une association d'aide aux victimes. Le concernant, le parquet devrait retenir la thèse de la légitime défense. « Il n'y aura probablement pas de poursuites », éclaire le colonel Fortin.

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