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AF447 : les familles veulent les données
NDLR : Ces familles ont-elles songé à s'adresser à une « source proche du dossier », à un journaliste ou même à un hacker ? Si la justice n'égare, n'altère ou ne détruit pas ces « données », ce qui arrive occasionellement, les familles pourront éventuellement les consulter, un peu plus tard. Ces familles n'ont maintenant plus qu'à patienter...
AF447 : les familles veulent les données
AFP Mis à jour le 03/08/2011 à 13:25 | publié le 03/08/2011 à 13:25
L'association Entraide et Solidarité AF447, qui représente les familles des victimes du crash du vol Air France Rio-Paris en juin 2009, tente d'obtenir des magistrats instructeurs l'accès à l'ensemble des données des enregistreurs de vol, a indiqué mercredi son avocat.
La juge Sylvie Zimmermann a cependant refusé en juillet cette requête, au motif que l'enquête technique du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) n'était pas terminée et l'association a fait appel de cette décision, a déclaré Me Alain Jakubowicz.
En tant que partie civile, Entraide et Solidarité AF447 peut consulter les pièces du dossier de l'instruction menée par les juges Sylvie Zimmermann et Yann Daurelle, une enquête dans laquelle Air France et Airbus sont mis en examen pour homicides involontaires.
"Le problème est que les données ne figurent pas au dossier. Tout le monde en parle, notamment au travers du BEA, mais nous n'y avons pas accès car la juge dit qu'elle ne les a pas", a déclaré Me Jakubowicz.
"Il y a cependant un déséquilibre puisque Air France y a accès au travers de l'enquête du BEA", a-t-il ajouté.
L'association, qui a plusieurs fois dénoncé la partialité des informations du BEA et leur orientation vers la faute de pilotage, a fait le 13 juillet une demande formelle pour avoir accès à l'ensemble des données. Mais Sylvie Zimmermann a rejeté cette requête dans une ordonnance rendue le 18, selon Me Jakubowicz.
Entraide et Solidarité AF447 a fait appel, mais aucune date n'a pour l'heure été fixée pour ce débat qui se déroulera devant la chambre de l'instruction.
Réagissant au fait que le BEA a retiré de son dernier rapport une recommandation concernant les alarmes de décrochage, Robert Soulas, président de l'association, a jugé mercredi dans un communiqué que "ce triste épisode jette définitivement le discrédit sur l'investigation technique" et "génère une crise de confiance sans précédent envers les autorités d'enquêtes".
La catastrophe avait fait 228 victimes. Dans son dernier rapport d'étape, le BEA a notamment mis en cause la formation et les réactions de l'équipage après le décrochage de l'avion.