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Karachi : colère des familles des victimes contre Sarkozy
NDLR : Des « bobos personnels » ?
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Karachi : colère des familles des victimes contre Sarkozy
Le Parisien | Publié le 28.10.2011, 16h39 | Mise à jour : 18h16, extraits
Au lendemain de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, jeudi soir, où celui-ci a évoqué l'enquête sur l'attentat de Karachi, le collectif des familles des victimes dénonce «la consigne claire envoyée au Parquet» par le chef de l'Etat.
[...] «N'avez-vous rien su d'un financement illégal ?» a interrogé jeudi soir le journaliste Yves Calvi. «Ça fait bientôt 17 ans. Est-ce que vous imaginez que, s'il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, on ne l'aurait pas trouvé ?» a repondu le chef de l'Etat. «Je trouve particulièrement odieux qu'on utilise la douleur de familles (des victimes de l'attentat de Karachi en 2002) au service d'intérêts politiciens, de magouilles et, pour tout dire, dans la volonté de salir les gens», a déploré le président.
Le collectif des familles de victimes s'interroge à son tour. «Comment peut-il ainsi évoquer la douleur des familles, lui qui n'a finalement pas été capable de tenir une promesse aussi simple que celle de nous recevoir une fois par an ?». Les membres du collectif jugent Nicolas Sarkozy mal placé pour tenir ces propos alors qu'un de ses conseillers leur aurait un jour rétorqué : «Monsieur le Président en a assez qu'on l'importune avec des bobos personnels».
[...] «Il ne sortira rien de cela et tout le monde le sait», a alors conclu le président.
C'est cette phrase qui a le plus choqué les familles des victimes. Dans un communiqué, elles «déplorent, une fois de plus, le mépris sans limite du chef de l'Etat non seulement à (leur) égard, mais aussi à l'égard du travail des juges d'instruction». «Nous prenons bonne note de la consigne claire envoyée au Parquet par le chef de l'Etat qui a affirmé, alors que l'enquête est en cours, qu'il «ne sortira rien» de la mise en cause de Nicolas Bazire. Nous ne souhaitons entrer dans cette polémique politicienne orchestrée par Nicolas Sarkozy et lui faisons simplement remarquer que les juges d'instruction en charge des différents volets de cette affaire font un travail remarquable», conclut le collectif.