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L'hébergeur de «Charlie Hebdo» menacé de mort
Le Parisien | Publié le 03.11.2011, 07h20 | Mise à jour : 13h01, extrait
Au lendemain de l'attaque au cocktail molotov qui a provoqué l'incendie de leurs locaux, les dessinateurs de «Charlie Hebdo», qui ont ont trouvé refuge chez Libération, commentent l'incendie avec un humour mordant, dans les pages de Libé de jeudi : «Où est Charlie ?» peut-on lire en bas d'un dessin représentant les ruines du journal.
«Je suis solidaire avec tous les journaux que j'écoute», font dire les dessinateurs de Charlie à Claude Guéant. Avant de s'en prendre aussi au patron de la rédaction de Libé, Nicolas Demorand, bouffi, qui les invite à la salle de gym...
Pourtant, l'heure n'est pas à la rigolade... Après l'incendie des locaux et le piratage du site web, toujours inactif jeudi matin, l'hébergeur basé en Belgique a reçu des menaces de mort. Il refuse dorénavant de réactiver le site, confirme Valérie Manteau, journaliste et responsable du site. «Soit la police les rassure et on parvient à les convaincre de le remettre en ligne, soit on change d'hébergeur», a-t-elle ajouté.
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Sur l'un de ces forums, « un jihadiste explique que l'attentat démontre l'attachement des musulmans à leur foi », a indiqué SITE. « Ils peuvent le refaire n'importe quand, particulièrement en cette période où le chômage s'étend et que rien ne préoccupe les jeunes musulmans », ajoute ce jihadiste, selon une traduction de l'arabe effectuée en anglais par SITE. D'autres mouvements islamistes appellent les musulmans en Egypte, en Libye et en Tunisie à « protester et à exiger que leurs dirigeants menacent de rompre les liens avec la France » si Paris n'interdit pas Charlie Hebdo de publication et «ne pénalise pas» les atteintes à l'islam.
De source http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/charlie-hebdo-des-jihadistes-se-rejouissent-153444.html
AFP Publié le 06/11/2011 à 12:11
L'un des membres du groupe de hackers turcs qui ont revendiqué le piratage mercredi du site internet de Charlie Hebdo, mis hors service, a affirmé, dans un entretien au Journal du Dimanche, "défendre son pays" et a menacé le quotidien Libération.
Les locaux de l'hebdomadaire satirique ont été détruits par un incendie criminel mercredi, le jour où paraissait un numéro dont la Une représentait le prophète Mahomet, "rédacteur en chef" d'un journal rebaptisé "Charia Hebdo". Le site internet du journal a en outre été victime d'un piratage informatique.
"Si Libération continue à publier ces dessins, nous nous occuperons d'eux aussi", déclare Ekber, un jeune homme de 20 ans, rencontré par Le JDD à Istanbul. "Nous défendons notre pays et nos institutions", justifie Ekber.
«Nous ne soutenons pas la violence»
Ekber, membre du groupe de pirates turcs Akincilar et surnommé "Black Apple", explique : "Nous ne pensons pas avoir fait quelque chose de mal, ce n'est pas comme si nous avions siphonné des comptes bancaires. C'est une protestation contre une insulte à nos valeurs et nos croyances." Cependant, selon le JDD, Ekber a tenu à se désolidariser de l'attaque qui a ravagé le journal. "Nous ne soutenons pas la violence", affirme le jeune homme, étudiant à l'université Isik et futur ingénieur informatique.
Ekber explique qu'il n'avait jamais entendu parler de Charlie Hebdo auparavant. Mais, après avoir lu sur internet des articles de journaux parlant de la sortie du numéro spécial, le groupe Akincilar a décidé de réagir. A la suite du piratage du site du journal satirique, la société Bluevision, qui assure son hébergement, l'avait mis hors service après avoir "reçu des menaces de mort".