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Suicide d'un éducateur : marche blanche
Agnès: "un monstre remis en liberté"
AFP Mis à jour le 21/11/2011 à 16:35 | publié le 21/11/2011 à 16:07
"Comment a-t-on pu remettre ce monstre en liberté ?", a dénoncé aujourd'hui Alain Diaz au nom de la famille d'une adolescente victime dans le Gard, en août 2010, de l'adolescent suspecté d'avoir violé et tué Agnès.
L'adolescent de 17 ans, qui a avoué avoir violé et tué Agnès scolarisée dans le même établissement que lui à Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), avait été mis en examen pour viol en août 2010 dans le Gard, commis sur une jeune fille de 16 ans dans son entourage. "Ma cousine a vécu le même drame qu'Agnès. Il avait préparé la même chose. Elle a été violée avec des objets, attachée, bâillonnée. Et elle aurait été tuée si sa mère ne l'avait pas appelée au téléphone", a expliqué Alain Diaz, qualifiant "d'indécente" la décision du juge d'instruction d'avoir remis en liberté le suspect.
Agé de 16 ans au moment de ces premiers faits, l'adolescent, toujours en attente de jugement dans cette affaire, a effectué quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010 avec interdiction de séjourner dans le Gard. C'est pour cette raison qu'il est parti en Haute-Loire.
"Il n'avait plus le droit de séjourner dans le Gard mais il y est revenu. A chaque période de vacances, il était là. Ses parents avaient déménagé d'une dizaine de kilomètres. Quand ma cousine le croisait, c'est elle qui était malade. La gendarmerie n'a rien fait", a-t-il déploré. "Maintenant quand je vois la famille d'Agnès détruite, je m'en veux de ne pas avoir parlé car ça aurait peut-être permis d'empêcher ça", a-t-il conclu.
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Le collège attire les élèves en difficulté issus de familles aisées grâce à sa pédagogie alternative et ses classes de 25 élèves maximum. «L'avenir des adolescents qui nous sont confiés ne saurait se construire à partir des seuls programmes pédagogiques, mais bien sur les richesses morales, culturelles et sportives qu'ils trouveront au collège-lycée Cévenol», peut-on lire sur le site de l'établissement, qui est parfois surnommé «lycée de la seconde chance».
Laxisme et ennui des élèves
Cette ouverture aux «profils atypiques», selon les termes du directeur de l'établissement, se paye par un faible taux de réussite au bac pour un établissement privé sous contrat : 63% toutes filières confondues en 2010. Autre ombre au tableau,les accusations de laxisme de la part de certains parents. «Mon fils a été passé à tabac dans la forêt par plusieurs jeunes. Il était par terre. On lui donnait des coups de pieds, des coups de poings», explique une mère de famille à Europe 1. «Pensez-vous que j'en aurais été informée ? Non. Il n'y a rien eu de fait. Les jeunes sont trop livrés à eux-mêmes. Il n'y a pas d'encadrement.»
D'anciens élèves, comme l'élu local Romain Blachier, affirment également que l'ennui règne sur le froid plateau du Lignon. «La drogue, l'alcool sont un pis aller. La petite délinquance aussi. Des enfants de 16 ans apprennent à bouillir du cru pour le boire. Des élèves fracturent l'infirmerie pour y boire l'alcool à 90°C, certains cambriolant la cantine, par vice ou pour améliorer l'ordinaire», écrit-il. A contrario, de nombreux anciens élèves défendent «l'esprit Cévenol» qui leur aurait permis de dépasser leurs difficultés personnelles et de réussir dans la vie. «Ce furent les cinq plus belles et plus riches années de mon adolescence. Grâce à ce que m'a apporté le Collège Cévenol, j'ai pu mener ma vie la tête droite et le cœur juste», écrit l'une de ces anciennes étudiantes.
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/21/01016-20111121ARTFIG00645-cevenol-un-lycee-protestant-aux-valeurs-humanistes.php
Dernière chance
"On était nombreux à être des cancres, c'était un peu le collège de la dernière chance", témoigne un ancien. Passé sous contrat avec l'État, le Cévenol, international, mêle parmi ses quelque 200 élèves des fils et filles de bonne famille ou de diplomates, des enfants de réfugiés aidés par les (nombreuses) associations locales, et des gamins perturbés. L'idée : apprendre aux élèves à s'autodiscipliner.
De source http://www.lepoint.fr/societe/le-cevenol-une-utopie-a-la-derive-21-11-2011-1398711_23.php
Il a souligné l'importance de la pluridisciplimarité de «l'expertise des situations de dangerosité», mais a aussi précisé que le gouvernement souhaitait «un meilleur partage de l'information» entre chefs d'établissements scolaires, médecins, maires, et voulait que les mineurs coupables de crimes graves ne «puissent pas retrouver la liberté avant leur comparution» mais soient placés en Centres Educatifs Fermés. Enfin, il a indiqué que la réforme de la justice des mineurs serait «une priorité» après les législatives 2012.
De source http://www.20minutes.fr/politique/827542-mort-agnes-gueant-annonce-reforme-ela-justice-mineurs-apres-legislatives-2012
AFP Mis à jour le 22/11/2011 à 09:05 | publié le 22/11/2011 à 08:49
Brice Hortefeux, vice-président du conseil national de l'UMP, a qualifié aujourd'hui de "misérable" la réaction du socialiste Benoît Hamon, critiquant la réponse du gouvernement à l'assassinat d'Agnès, 13 ans, en Haute-Loire. L'ancien ministre était interrogé par Canal+ sur les propos la veille du porte-parole du PS jugeant "particulièrement nauséabond de voir la droite instrumentaliser ce fait divers".
"Cette déclaration de Benoît Hamon est misérable", a lancé Brice Hortefeux. "On est tous profondément émus par l'horreur de cette bestialité", a-t-il poursuivi à propos de l'assassinat de la collégienne en Haute-Loire. "C'est d'abord un sentiment d'émotion, de solidarité qui doit nous guider. Pas des petites phrases politiciennes et volontairement polémiques." "Il ne s'agit pas de légiférer dans l'urgence puisque des mesures très importantes ont été adoptées depuis 2002", a-t-il dit.
"Benoît Hamon aurait mieux fait de dire: nous, au PS, nous avons commis l'erreur de ne pas voter ce que la majorité proposait, notamment les centres éducatifs fermés", a-t-il ajouté. "Il y a une vraie différence entre la majorité et l'opposition de Benoît Hamon et François Hollande, c'est que, nous, nous prenons des mesures", a-t-il ajouté.
André Vallini, porte-parole de la campagne de François Hollande pour la justice, avait estimé lundi: en 2002, "nous avons peut-être eu tort de nous opposer" à la création de centres éducatifs fermés.
Brice Hortefeux a "récusé la notion de 'c'est la faute à pas de chance'". "Le rôle d'un gouvernement, c'est de protéger la société", a-t-il dit.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/22/97001-20111122FILWWW00355-agneshamon-juge-miserablehortefeux.php