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Suicide d'un éducateur : marche blanche
Agnès : la lettre des parents de Mathieu
AFP Mis à jour le 21/11/2011 à 21:48 | publié le 21/11/2011 à 21:44
Le ministre de la Justice Michel Mercier a indiqué aujourd'hui sur France 2 que les parents du meurtrier présumé de la jeune Agnès avaient informé le lycée cévenol du Chambon-sur-Lignon de "faits graves" concernant leur fils, déjà accusé d'un viol en 2010.
"J'ai devant moi la lettre que les parents ont envoyée le 18 août (2010) au lycée cévenol où ils annoncent que leur fils est en détention provisoire pour des faits graves qui les stupéfient eux-mêmes, mais sans préciser (leur nature), et qu'ils se tiennent à la disposition du chef d'établissement pour dialoguer avec lui", a déclaré le garde des Sceaux.
"Ca aurait dû être la justice, à mon sens, qui informe l'établissement, pas les parents, qui ont eu un dialogue avec le chef d'établissement", a ajouté Michel Mercier. "Ca ne suffit pas (...) On doit aller plus loin et il est tout a fait normal que la justice informe le chef d'établissement lorsque le chef d'établissement a décidé de l'inscriciption", a encore proposé le ministre.
La direction du collège-lycée Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), où étaient scolarisés Agnès, 13 ans, et son agresseur présumé, avait lancé hier la polémique en affirmant ignorer l'antécédent judiciaire exact du jeune homme de 17 ans, déjà mis en examen pour viol. Le directeur de l'établissement, Philippe Bauwens, a affirmé que si son école savait bien que le lycéen avait "eu des ennuis avec la justice", leur "nature" n'était pas connue. "Et nous n'avions aucun contact avec les services de justice", a-t-il affirmé.
Mis en examen pour le viol d'une mineure en août 2010 dans le Gard, le meurtrier présumé, bon élève de première, avait effectué quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010. Jugé "réinsérable et ne présentant pas de dangerosité", il était soumis à une obligation de suivi psychiatrique et de scolarisation dans un internat, toutes conditions qu'il remplissait selon le parquet. "Le juge a appliqué toutes les règles qu'il devait appliquer, ce sont simplement ces règles qu'il faut que l'on change maintenant, au moins certaines d'entre elles", a dit le ministre de la Justice.
Agnès : André Vallini tacle Guéant
AFP Mis à jour le 21/11/2011 à 21:51 | publié le 21/11/2011 à 21:48
Le sénateur PS, André Vallini, chargé de la Justice auprès du candidat François Hollande, a estimé ce soir que Claude Guéant avait "franchi la ligne jaune" en annonçant que la justice des mineurs serait "une des priorités" après la présidentielle.
Dans un communiqué intitulé "Guéant jette le masque", André Vallini estime que lors du journal de 20 heures de TF1, le ministre de l'Intérieur "a malheureusement franchi la ligne jaune, en élève zélé du sarkozysme", en annonçant "que le sujet de la justice des mineurs sera traité après l'élection présidentielle avouant par là que Nicolas Sarkozy allait en faire un thème de campagne électorale".
"Décidément, cette droite ne réussira jamais à échapper à ses vieux démons, celui de la démagogie et du populisme judiciaire", fait valoir le sénateur de l'Isère. Il souligne que lors de son point de presse, après la réunion de ministres à Matignon consacrée aux moyens de faire en sorte que ne se reproduisent pas l'assassinat et le viol d'Agnés, 13 ans, pour lequel un lycéen de 17 ans, est soupçonné, il avait jugé "légitime" cette réunion.
"J'ai dit que la réunion de Matignon était légitime afin de repérer les dysfonctionnements qui se sont produits dans l'affaire de Chambon-sur-Lignon et afin de trouver les moyens d'y remédier", écrit-il. "Comme était légitime l'organisation par l'équipe de François Hollande d'une conférence de presse sur ce sujet très difficile qui mérite de part et d'autre de l'échiquier politique un esprit de responsabilité dénué d'arrière pensées électorales", ajoute-il.
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Le collège attire les élèves en difficulté issus de familles aisées grâce à sa pédagogie alternative et ses classes de 25 élèves maximum. «L'avenir des adolescents qui nous sont confiés ne saurait se construire à partir des seuls programmes pédagogiques, mais bien sur les richesses morales, culturelles et sportives qu'ils trouveront au collège-lycée Cévenol», peut-on lire sur le site de l'établissement, qui est parfois surnommé «lycée de la seconde chance».
Laxisme et ennui des élèves
Cette ouverture aux «profils atypiques», selon les termes du directeur de l'établissement, se paye par un faible taux de réussite au bac pour un établissement privé sous contrat : 63% toutes filières confondues en 2010. Autre ombre au tableau,les accusations de laxisme de la part de certains parents. «Mon fils a été passé à tabac dans la forêt par plusieurs jeunes. Il était par terre. On lui donnait des coups de pieds, des coups de poings», explique une mère de famille à Europe 1. «Pensez-vous que j'en aurais été informée ? Non. Il n'y a rien eu de fait. Les jeunes sont trop livrés à eux-mêmes. Il n'y a pas d'encadrement.»
D'anciens élèves, comme l'élu local Romain Blachier, affirment également que l'ennui règne sur le froid plateau du Lignon. «La drogue, l'alcool sont un pis aller. La petite délinquance aussi. Des enfants de 16 ans apprennent à bouillir du cru pour le boire. Des élèves fracturent l'infirmerie pour y boire l'alcool à 90°C, certains cambriolant la cantine, par vice ou pour améliorer l'ordinaire», écrit-il. A contrario, de nombreux anciens élèves défendent «l'esprit Cévenol» qui leur aurait permis de dépasser leurs difficultés personnelles et de réussir dans la vie. «Ce furent les cinq plus belles et plus riches années de mon adolescence. Grâce à ce que m'a apporté le Collège Cévenol, j'ai pu mener ma vie la tête droite et le cœur juste», écrit l'une de ces anciennes étudiantes.
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/21/01016-20111121ARTFIG00645-cevenol-un-lycee-protestant-aux-valeurs-humanistes.php
Dernière chance
"On était nombreux à être des cancres, c'était un peu le collège de la dernière chance", témoigne un ancien. Passé sous contrat avec l'État, le Cévenol, international, mêle parmi ses quelque 200 élèves des fils et filles de bonne famille ou de diplomates, des enfants de réfugiés aidés par les (nombreuses) associations locales, et des gamins perturbés. L'idée : apprendre aux élèves à s'autodiscipliner.
De source http://www.lepoint.fr/societe/le-cevenol-une-utopie-a-la-derive-21-11-2011-1398711_23.php
Il a souligné l'importance de la pluridisciplimarité de «l'expertise des situations de dangerosité», mais a aussi précisé que le gouvernement souhaitait «un meilleur partage de l'information» entre chefs d'établissements scolaires, médecins, maires, et voulait que les mineurs coupables de crimes graves ne «puissent pas retrouver la liberté avant leur comparution» mais soient placés en Centres Educatifs Fermés. Enfin, il a indiqué que la réforme de la justice des mineurs serait «une priorité» après les législatives 2012.
De source http://www.20minutes.fr/politique/827542-mort-agnes-gueant-annonce-reforme-ela-justice-mineurs-apres-legislatives-2012
AFP Mis à jour le 22/11/2011 à 09:05 | publié le 22/11/2011 à 08:49
Brice Hortefeux, vice-président du conseil national de l'UMP, a qualifié aujourd'hui de "misérable" la réaction du socialiste Benoît Hamon, critiquant la réponse du gouvernement à l'assassinat d'Agnès, 13 ans, en Haute-Loire. L'ancien ministre était interrogé par Canal+ sur les propos la veille du porte-parole du PS jugeant "particulièrement nauséabond de voir la droite instrumentaliser ce fait divers".
"Cette déclaration de Benoît Hamon est misérable", a lancé Brice Hortefeux. "On est tous profondément émus par l'horreur de cette bestialité", a-t-il poursuivi à propos de l'assassinat de la collégienne en Haute-Loire. "C'est d'abord un sentiment d'émotion, de solidarité qui doit nous guider. Pas des petites phrases politiciennes et volontairement polémiques." "Il ne s'agit pas de légiférer dans l'urgence puisque des mesures très importantes ont été adoptées depuis 2002", a-t-il dit.
"Benoît Hamon aurait mieux fait de dire: nous, au PS, nous avons commis l'erreur de ne pas voter ce que la majorité proposait, notamment les centres éducatifs fermés", a-t-il ajouté. "Il y a une vraie différence entre la majorité et l'opposition de Benoît Hamon et François Hollande, c'est que, nous, nous prenons des mesures", a-t-il ajouté.
André Vallini, porte-parole de la campagne de François Hollande pour la justice, avait estimé lundi: en 2002, "nous avons peut-être eu tort de nous opposer" à la création de centres éducatifs fermés.
Brice Hortefeux a "récusé la notion de 'c'est la faute à pas de chance'". "Le rôle d'un gouvernement, c'est de protéger la société", a-t-il dit.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/22/97001-20111122FILWWW00355-agneshamon-juge-miserablehortefeux.php