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Rapport/psychiatres : Breivik le conteste
NDLR : Je ne sais pas si elle a fait appel ni s'il y eu vice de procédure... l'affaire avait emue dans ces prétoires et milieux. L'affaire avait aussi fait du bruit jusqu'en région parisienne, et même sur TF1.
13 ans de réclusion pour avoir poignardé un juge à Metz
TF1/LCI le 03 mai 2010 à 22h54 , mis à jour le 03 mai 2010 à 22h59
Une peine de 13 ans de réclusion criminelle a été prononcée lundi à Nancy contre une mère reconnue coupable de tentative de meurtre d'un juge des enfants à Metz en juin 2007. Une affaire qui avait fait grand bruit.
Une peine de 13 ans de réclusion criminelle a été prononcée lundi à Nancy contre Fatiha Benzioua, reconnue coupable de tentative de meurtre d'un juge des enfants à Metz en juin 2007. Une peine de "13 à 15 ans" avait été requise devant la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. Le 5 juin 2007, dans le bureau du juge Jacques Noris au tribunal de Metz, Fatiha Benzioua avait porté un coup de couteau à l'abdomen du magistrat alors que celui-ci venait de lui refuser la garde de son fils de 3 ans, James. Le juge avait dû subir une opération chirurgicale d'urgence.
Lundi matin, l'accusée a pris la parole, incapable d'expliquer son acte, précisant qu'elle "n'allait pas bien". "J'étais inconsciente, je n'étais pas moi-même, j'ai disjoncté", s'est-elle exprimée d'une voix de robot, abrutie par les médicaments, en répondant principalement par oui ou par non. Entendu par la Cour quelques minutes plus tôt, la victime, Jacques Noris, avait affirmé que Fatiha Benzioua "comprend très bien la situation, mais elle est dans le déni de la difficulté". "Qu'est-ce qui a pu la pousser à vouloir tuer un magistrat : la voilà la question", a interrogé au dernier jour d'audience le représentant de l'accusation, qui a décrit l'accusée comme "une femme qui a un rapport vicié à la loi". Parmi les quatre expertises psychiatriques réalisées durant l'instruction, l'une a fait état d'une abolition du discernement de Fatiha Benzioua lors des faits, c'est-à-dire de son irresponsabilité pénale. Dans son réquisitoire, l'avocat général Jacques Santarelli, a vivement contesté cette analyse. "Le trouble psychique, même s'il existe, n'est pas la cause de l'acte, mais la conséquence de son acte", a-t-il affirmé aux jurés.
3 commentaires
L’avocat qui dit avoir communiqué pendant six heures avec Behring Breivik sur ce rapport, souligne que son client "ne partage pas" la conclusion des psychiatres.
"Il est préoccupé par le fait que ces experts n’ont pas assez de connaissance des idéologies politiques. Il pense qu’ils ont qualifié de bizarres certaines de ses déclarations qu’il estime ne pas être bizarres. Et il ne partage pas leur jugement selon lequel il est un malade mental", ajoute M. Groen.
Au lendemain du verdict des psychiatres le déclarant pénalement irresponsable, Odd Ivar Groen avait déjà signalé que son client "a été un peu surpris mais en même temps, il a dit qu’il s’attendait au pire".
L’avocat précise que Behring Breivik n’a pas eu connaissance de l’intégralité du rapport de 243 pages rédigé par les deux experts-psychiatres, Synne Serheim et Torgeir Husby.
Ce rapport doit maintenant être examiné par une commission médico-légale qui devra s’assurer qu’il remplit toutes les exigences professionnelles.
Si le diagnostic est confirmé, Behring Breivik, âgé de 32 ans, sera passible d’un internement dans un établissement psychiatrique, potentiellement à vie.
De source http://www.lematin.ch/actu/monde/norvege-breivik-le-tueur-fou-conteste-le-rapport-des-psychiatres-2011-12-03
ACTUALITÉ > Société
L'assassinat du petit Valentin devant les assises de l'Ain
Mots clés : Valentin, assassinat, assises, AIN, Stéphane Moitoiret, Noëlla Hego, procès
Par Stéphane Durand-Souffland Publié le 04/12/2011 à 20:04
L'enfant de 11 ans avait été tué de 44 coups de couteau en 2008.
Une audience criminelle, ou une expertise psychiatrique? Une cour d'assises, ou une annexe de Sainte-Anne? Deux accusés un peu dérangés, ou deux malades mentaux incurables égarés dans le box? Le procès de Stéphane Moitoiret et Noëlla Hego, qui répondent respectivement de l'assassinat d'un enfant de 11 ans et de complicité, s'ouvre ce matin pour deux semaines à Bourg-en-Bresse. Les débats devraient se dérouler dans une atmosphère singulièrement oppressante, en raison de la personnalité très inquiétante du couple jugé.
Valentin a été retrouvé couvert de sang dans une rue de Lagnieu (Ain) en pleine nuit, le 29 juillet 2008. La sauvagerie de l'agression laisse d'abord envisager qu'il ait été attaqué par un animal. Puis un examen approfondi permet de relever 44 plaies occasionnées par un couteau. Le carnage n'est donc pas celui d'une bête, c'est encore pire.
Assez vite, l'enquête s'oriente vers un couple de routards, aperçu dans la région et contrôlé peu avant le drame par les gendarmes. Ceux-ci avaient été intrigués par leur comportement. Notamment quand la femme s'est présentée à eux comme «princesse des esprits divins». Ils sont arrêtés le 3 août en Ardèche et placés en garde à vue. Stéphane Moitoiret, 39 ans à l'époque, explique, si l'on peut dire, évoquant sa compagne, qu'il est «seul avec Sa Majesté pour faire des circuits de missions divines pour débloquer les accords de finances internationaux». Lui-même porte le titre de «roi d'Australie et général major de la légion française en boîte à vœux»; il vénère «Sa Majesté» car elle peut «faire des formules pour payer les erreurs à travers le jidamagic».
Noëlla Hego, qui a dix ans de plus que son «secrétaire», se comporte tout naturellement comme si elle était une majesté. L'ADN confirme la présence de M. Moitoiret sur la scène de crime, lequel accuse un «sosie charnel» et déplore le massacre de Lagnieu. Mme Hego révèle que «des clones se font passer» pour eux. En langage profane, on serait tenté d'appeler ces gens des fous. Selon Mme Hego, le couple se querellait et son compagnon a jugé opportun de «provoquer un retour en arrière» pour rentrer dans les bonnes grâces de «Sa Majesté». Ce qui signifie, dans leur sabir ésotérique, qu'il s'est mis en tête de commettre un meurtre. Ce sera Valentin, qui n'avait pour tort que d'avoir 11 ans, d'être insouciant, et de faire du vélo une nuit d'orage, dans un village de l'Ain.
«Altération» du discernement
Quatre collèges d'experts psychiatres se sont penchés sur le couple Moitoiret-Hego. Dix praticiens au total dont plusieurs de renom, parmi lesquels certains méritent leur réputation -le Dr Daniel Zagury en tête. L'un des collèges a éclaté, le Dr Paul Bensussan se désolidarisant avec fracas de ses confrères, lesquels penchaient -comme d'autres- pour une simple «altération» du discernement de M. Moitoiret, alors que lui, comme le Dr Zagury et d'autres, diagnostique une «abolition» synonyme d'internement et non d'audience criminelle. À noter que les psychiatres ne distribuent pas les abolitions du discernement comme des petits pains, sans quoi les Fourniret, Alègre et autres tueurs en série (tous expertisés par le Dr Zagury) n'auraient jamais comparu devant des cours d'assises.
Deux semaines, donc, pour dire si l'assassin présumé et sa complice supposée sont fous à lier ou assez sains d'esprit pour comprendre leur procès. Si un homme qui, sans raison, tue un enfant de 44 coups de couteau mais se montre capable de ne pas l'avouer alors que sa signature génétique le trahit est un aliéné patenté ou juste un gros menteur qui n'a pas envie de finir ses jours en prison. Devant l'horreur du crime, bien sûr, les parties civiles ne supporteraient pas d'entendre que les accusés sont pénalement irresponsables. Mais la cour et les jurés, en vertu de l'article 706-130 du Code de procédure pénale, peuvent leur répondre qu'ils sont coupables, mais pas incarcérables. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de trente ans. Ou la camisole à vie. La peine qui apaise existe-t-elle?
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/12/04/01016-20111204ARTFIG00183-l-assassinat-du-petit-valentin-devant-les-assises-de-l-ain.php
AP Publié le 13/01/2012 à 18:31
Un tribunal norvégien a ordonné aujourd'hui une nouvelle évaluation psychiatrique d'Anders Behring Breivik, qui a avoué avoir commis l'attentat et le massacre qui ont fait 77 morts le 22 juillet dernier en Norvège. La juge Wenche Elizabeth Arntzen estime la mesure nécessaire face aux critiques sur une précédente expertise estimant que Breivik n'était pas sain d'esprit au moment des faits. Si cet avis était suivi par la justice, celui qui dit avoir agi pour défendre l'Europe contre le multiculturalisme et l'immigration musulmane pourrait alors être déclaré pénalement irresponsable et confié aux services psychiatriques.
Breivik a reconnu avoir commis l'attentat à la voiture piégée devant le siège du gouvernement à Oslo (huit morts) puis avoir perpétré le massacre sur l'île d'Utoya (69 morts) où se tenait un camp d'été des jeunesses travaillistes. La juge Arntzen a précisé que deux psychiatres norvégiens, Agnar Aspaas et Terje Törrisen, étaient chargés de mener la nouvelle évaluation. La première évaluation présentée en novembre décrivait Breivik comme un schizophrène paranoïaque vivant dans un "univers illusoire". Ces conclusions avaient été critiquées par de nombreux experts s'interrogeant sur le fait qu'une personne atteinte d'une maladie mentale grave puisse mener une attaque aussi bien préparée.
La juge Arntzen a également noté que le personnel de la prison d'Oslo où Breivik est détenu n'avait observé aucun signe montrant qu'il souffrirait d'une psychose. "Ces conditions plaident pour qu'on laisse des experts indépendants conduire une nouvelle évaluation sur la responsabilité du suspect", a expliqué la magistrate.
Dans le cas où la nouvelle évaluation contredirait la précédente, les deux documents seraient examinés lors du procès de Breivik, qui doit débuter en avril. On ignore si Breivik acceptera de coopérer avec les psychiatres. Il a estimé qu'une nouvelle évaluation n'était pas nécessaire dans un document remis au tribunal par son avocat Geir Lippestad.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/01/13/97001-20120113FILWWW00557-breivik-va-etre-reevalue-par-deux-psys.php