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Seine-et-Marne : accusé de deux viols à seulement 14 ans
NDLR : Kevin, un profil à « placer » maintenant à Chambon sur Lignon ?
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Seine-et-Marne : accusé de deux viols à seulement 14 ans
Le Parisien | Guénaèle Calant | Publié le 27.12.2011, 08h49
Kevin* est âgé de seulement 14 ans, et il se retrouve déjà derrière les barreaux. L’adolescent, mis en examen dimanche par un juge d’instruction de Meaux pour « viol avec arme » a été présenté dans la foulée à un juge des libertés et de la détention. Malgré le jeune âge du garçon, le magistrat l’a placé en détention provisoire suivant ainsi les réquisitions du procureur.
C’est que l’adolescent présente une personnalité plutôt inquiétante : au moment de l’agression, il était sous contrôle judiciaire. Et pour cause, ce mineur est déjà mis en examen dans une affaire de « viol en réunion » commis en Seine-Saint-Denis. C’est jeudi, vers 18 heures, que Kevin, qui a fugué du foyer la Passerelle de Nanteuil-lès-Meaux, est une nouvelle fois passé à l’acte.
Hébergés dans le même foyer
En cette fin d’après-midi, en compagnie d’un copain, il rencontre par hasard deux adolescents, un garçon et une fille, hébergés dans le même lieu d’accueil que lui.
Ces deux-là sortent du foyer où ils viennent d’assister au repas de Noël. Les quatre amis décident de passer un moment ensemble, les trois garçons fument un petit joint. Puis le groupe se scinde et Kevin se retrouve seul avec l’adolescente, Anita*, âgée de 16 ans. Ils sont le long du canal, à Villenoy, sous un pont qui supporte la N3, à l’abri des regards. Très vite, il explique à la jeune fille qu’elle a quelques minutes pour ôter son pantalon. Kevin a un couteau à la main, avec lequel il joue. Voyant l’arme, Anita, effrayée, n’a guère le choix. Elle s’allonge et subit un rapport sexuel. Précaution inhabituelle dans ce type d’agression : le violeur décide d’utiliser un préservatif. La jeune fille pleure, il lui demande de se taire.
Peu après son agression, la victime va se confier à un éducateur du foyer, qui donne l’alerte. C’est vendredi, à 6 heures du matin, que Kevin est interpellé par les enquêteurs du commissariat de police de Meaux dans sa famille d’accueil. Lors de sa garde à vue, l’adolescent a bien tenté d’expliquer que sa victime était consentante, voire demandeuse. Mais il a rapidement reconnu qu’elle s’était exécutée sous la menace de son arme.
Originaire de Seine-Saint-Denis, Kevin a un casier judiciaire vierge. En revanche, il est déjà connu des services de police pour plusieurs vols avec violence et extorsions commis cette année. Un profil qui lui vaut son incarcération.
*Les prénoms ont été modifiés.
Le Parisien