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Zidane injurié ? Alévêque relaxé
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Zidane injurié ? Alévêque relaxé
AFP Mis à jour le 22/03/2012 à 14:54 | publié le 22/03/2012 à 14:49
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé aujourd'hui l'humoriste Christophe Alévêque poursuivi pour injure par Zinedine Zidane pour avoir déclaré que l'ancien footballeur était "un panneau publicitaire qui a trois neurones". Les motivations ne seront pas disponibles avant lundi.
Au coeur du procès, une interview de l'humoriste publiée en janvier 2011 au magazine SportMag. Christophe Alévêque y déclarait à propos de Zinedine Zidane: "Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones (...) et qui maintenant profite de son image à outrance". "C'est une forme de prostitution. Ce mec est une pute", poursuivait l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier sur France 2, en brocardant le statut d'icône marchande acquis, selon lui, par l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France. Il ajoutait que le footballeur était "lisse" et "con comme une bite".
Le champion du monde 1998 avait cité l'artiste en justice pour injure. Il lui réclamait 75.000 euros de dommages et intérêts. "L'humour ne va jamais trop loin", s'était défendu Christophe Alévêque, 48 ans, lors de l'audience du 2 février devant la 17e chambre. "Je suis un bouffon, j'ai critiqué avec mes mots quelque chose que j'ai trouvé vulgaire", s'était-il défendu, avant de préciser : "Je n'ai absolument rien contre M. Zidane. Longue vie à lui ! Mais l'icône, le symbole (...) a dérapé".
"Je ne renie rien de ce que j'ai dit", avait-il dit. Le rôle des humoristes est de "grossi(r) le défaut de la bêtise humaine", avait-il poursuivi, amer, car avait-il expliqué, "il m'est arrivé de dire pire sur des gens qui sont président de la République, président du FMI ou pape et il n'y a pas eu de problème. (...) Personne n'est inattaquable dans notre pays."
Concernant Zidane, s'était-il souvenu, "ça m'a choqué qu'un footballeur qui a fait toute sa carrière avec le peuple, les smicards, les RMIstes" se fasse payer onze millions d'euros, "une somme extravagante pour soutenir la candidature du Qatar pour la Coupe du monde de foot". L'avocat de Zinedine Zidane, Me Carlo Brusa, avait de son côté mis en avant le fait que c'était la première fois que son client saisissait la justice. "Il y a "énormément d'émissions satiriques sur lui" mais, avait-il plaidé, "les limites n'ont jamais été franchies".