« Coup de filet islamiste : « une bavure » | Un chercheur du CNRS condamné pour avoir publié un projet de thèse » |
Vaste opération anti-islamiste (encore une ?) : dix suspects interpellés
NDLR : Sarkozy doit donc aussi se souvenir de Gilles Patron, de Laëtitia, de Meilhon...
Actualité > Présidentielle 2012 > Les candidats > Nicolas Sarkozy
Sarkozy défend le droit des victimes et attaque les magistrats
Le Parisien | N. A. | Publié le 31.03.2012, 13h18 | Mise à jour : 14h36
En cette fin de mandat, Nicolas Sarkozy s'est livré à une nouvelle charge contre le corps judiciaire. Ce samedi, le président sortant était invité, comme les autres candidats à la présidentielle, à présenter ses engagements «pour une justice plus protectrice des citoyens» lors d'un colloque organisé par l'Institut pour la justice, une association militant pour le droit des victimes. L'occasion pour le candidat UMP de défendre son bilan, de rappeler ses propositions s'il est réélu... et d'attaquer «la pensée unique» des magistrats.
«Je n’ai oublié aucun des visages de ces familles (de victimes) que j’ai reçues»
Depuis dix ans, «j’ai voulu renforcer le droit des victimes», affirme Nicolas Sarkozy à la tribune. «J’ai été insulté, accablé, dénoncé. J’aurais dû, selon ces esprits forts, me tenir à distance de la victime pour incarner la froide impartialité de l'Etat», dit-il avant d'égréner, avec force détails, les faits divers marquants de ces dernières années et les «monstres» qui les ont commis. «Je n’ai oublié aucun des visages de ces familles (de victimes) que j’ai reçues depuis dix ans», enchaîne-t-il, en faisant aussitôt appel à l'émotion ressentie face au chagrin de ces familles. Le monde judiciaire lui reproche d'avoir réagi à chaque fait divers par une loi, sans que lui soit donné les moyens d'appliquer les textes existants ou nouvellement créés.
«Aucun aménagement possible de peine au-delà d’un an» pour les mineurs
Rappelant qu'il est à l'origine de la loi sur les peines planchers, le candidat a décliné ses propositions en matière de justice «si les Français (lui) accordent de nouveau leur confiance». Il veut notamment que «les condamnés participent de façon plus importante à l’indemnisation de leurs victimes». «Je veux aussi que les crimes sexuels répétés, jugés au cours de la même procédure, puissent être punis par la réclusion criminelle à perpétuité», indique Sarkozy. Concernant les mineurs délinquants, il entend doubler le nombre de centres éducatifs fermés. Et prévient : «Aucun aménagement possible de peine au-delà d’un an (de prison) pour les mineurs.» Il promet également la de passer de 60 000 à 80 000 places dans les prisons, car si ces ces dernières doivent être «des lieux de privation de liberté et de sanction», elles ne doivent pas être «des lieux où on subit soi-même des sévices.»
«La victime n’a rien à dire, restons entre nous, Outreau n’existe pas...»
«La justice n’est pas la propriété d’un corps indépendant de la Nation, elle a des comptes à rendre aux citoyens», rappelle Nicolas Sarkozy en ciblant les magistrats. Défendant le droit d'appel des victime, il dresse un portrait au vitriol de la «corporation» judiciaire : «La victime n’a rien à dire, restons entre nous, Outreau n’existe pas, (...) tout va bien !» Mais «le peuple de France veut le droit d'appel des victimes. La réalité s’impose contre la pensée unique», lance le chef de l'Etat. Les opposants à la loi rappellent que le parquet a déjà le pouvoir de faire appel s'il conteste la décision d'acquittement.
Le garde des Sceaux, Michel Mercier, s'est opposé à ce droit d'appel. «Ne vous inquiétez pas de Michel Mercier, j’en fais mon affaire», a lancé Nicolas Sarkozy à l'Institut de Justice qui réclame cette possibilité pour les victimes.
Les tensions entre Nicolas Sarkozy et le monde judiciaire remontent à l'époque où le chef de l'Etat était ministre de l'Intérieur. En 2005, après l'assassinat de la joggeuse Nelly Cremel par deux hommes dont l'un est en liberté conditionnelle, Nicolas Sarkozy estime que le juge doit «payer pour sa faute». En 2006, il accuse le tribunal de Bobigny de «laxime» à l'égard des jeunes délinquants. Et à son arrivée à l'Elysée, en mai 2007, il compare les magistrats à «des petits pois» ayant «la même couleur, le même gabarit et la même absence de saveur».
LeParisien.fr
1 commentaire
La police a procédé à dix nouvelles interpellations d'islamistes présumés en France ce mercredi matin – à Roubaix, Marseille, Carpentras, Valence ou encore à Pau – sous les objectifs des photographes et des télévisions... Après une première vague d'arrestations déjà très médiatisée le 30 mars dernier – ayant finalement abouti à treize mise en examen – la mise en scène de cette nouvelle opération est pointée du doigt par les politiques. Certains soulignent l'opportunité de telles opérations à trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle.
S.M. avec AFP | Publié le 04.04.2012, 10h06 | Mise à jour : 12h01
L'article: http://www.leparisien.fr/faits-divers/interpellations-d-islamistes-presumes-la-mise-en-scene-critiquee-04-04-2012-1938902.php