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Politiques. Aujourd'hui à 17h39 (Mis à jour aujourd'hui à 18h12). Libé, extrait
Bayrou flingue la lepénisation de Sarkozy
ANALYSE. Le président du Modem a jugé «offensant» et «absurde» le parallèle fait par Nicolas Sarkozy entre les préoccupations des électeurs centristes et celles des électeurs du FN.
Par JONATHAN BOUCHET-PETERSEN
Et si Nicolas Sarkozy était en train de simplifier le choix de François Bayrou (9.13%) pour le deuxième tour de l'élection présidentielle? Alors qu’un comité stratégique houleux a opposé, hier au Modem, les tenants d’un ralliement du candidat centriste à Nicolas Sarkozy (27,18%) et ceux de ses proches qui militent pour un appel à voter pour François Hollande (28.63%), de récentes déclarations du président-candidat ont suscité la colère de Bayrou. Qui l’a fait savoir sans détours.
En cause, le contenu d'une interview accordée par Nicolas Sarkozy aux quotidiens de l’Association des journaux de l’Est de la France. Dans cet entretien, le candidat de l'UMP n'a pas hésité à affirmer que «les préoccupations des électeurs de François Bayrou et ceux du Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents». Réplique cinglante du candidat centriste: «Les propos de Nicolas Sarkozy tendant à confondre les électeurs qui ont voté pour moi et ceux de Marine le Pen sont absurdes et offensants».
Interrogé par l’AFP, le président du MoDem a par ailleurs accusé le candidat-président de valider le discours du Front national en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés. «Aborder la question de l’immigration en validant la thèse du Front national et en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés, c’est un reniement d’un demi-siècle de politique sociale en France, a fustigé Bayrou. C’est un reniement du gaullisme aussi bien que des démocrates-chrétiens et humanistes». La charge est violente.
Hollande «répond plus aux besoins du pays»
Dans ce contexte de prise de distance assumée, comment le candidat centriste, auteur en 2009 d'Abus de pouvoir, un essai au vitriol contre Sarkozy, pourrait-il encore appeler à la réélection de l’actuel chef de l’Etat ? Lui-même lancé dans une opération de séduction massive des électeurs du Front national avec un discours cousin de celui de Marine Le Pen (17.90%). «Le premier tour de l'élection présidentielle a en fait été une primaire entre les deux candidats de l’extrême droite: Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy», avait dénoncé le socialiste Arnaud Montebourg, mardi soir sur France 2. Avec des mots que ne renierait probablement pas Bayrou.
Mercredi, les Gracques sont à leur tour sortis du bois pour tenter d'éclairer le choix des centristes. ...