« Sarkozy : « je sens monter une mobilisation jamais vue » | DSK : « trop c'est trop », estime Sarkozy » |
Au pays de la vrai France
NDLR : Pointé par Sud-Ouest, « à lire aussi »...
Publié le 27/04/2012 à 10h56 | Mise à jour : 27/04/2012 à 12h37, extrait
Par Jefferson Desport, SudOuest.fr
"Sarkozy voulait ramener le chômage à 5%, il l'a porté à 10%"
Alors que le chômage continue d'augmenter, Alain Vidalies, le conseiller pour l'emploi de François Hollande dénonce les choix du président sortant
A neuf jours du second tour de l'élection présidentielle, si le débat est dominé par l'immigration, la situation économique de la France s'est pourtant encore dégradée avec un onzième mois consécutif de hausse du chômage.
Alain Vidalies, le député PS des Landes et conseiller pour l'emploi de François Hollande, répond à Sudouest.fr.
Sudouest.fr La crise explique-t-elle à elle seule cette nouvelle poussée du chômage?
Alain Vidalies: Nicolas Sarkozy voulait ramener le chômage à 5%, il l'a porté à 10%. Sa seule explication serait l'existence de la crise. S'il ne s'agit pas de la nier, on peut relever aussi des fautes politiques. Au premier rang desquelles l'encouragement aux heures supplémentaires sur fond public. Ça coûte quand même 4,5 milliards d'euros chaque année alors que c'est une machine qui, en fait, accélère les licenciements et les pertes d'emplois quand il y a une récession. Et même quand il y a une petite reprise, c'est un frein à l'embauche puisque on se retrouve dans cette situation extravagante où l'heure supplémentaire, pour un employeur, coûte moins chère que l'heure normale. C'est une sorte de dissuasion à l'embauche que l'on a utilisé avec de l'argent public.
Le recours au chômage partiel aurait-il été plus judicieux?
La comparaison avec l'Allemagne est intéressante. Elle a dépensé 6 milliards, contre 600 millions pour nous, pour financer le chômage partiel. Avec cette mesure, les salariés gardaient 90% de leur salaire et restaient liés à leur entreprise. On évitait les licenciements. Pendant cette période, ils ont aussi utilisé massivement la formation pour améliorer la performance des entreprises. On voit bien qu'il y avait une autre politique possible.
En cas de victoire de François Hollande le 6 mai, ce recours au chômage partiel fera-t-il partie des priorités?