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Sarkozy exalte le «sentiment national»
Mots clés : Présidentielle, Second tour, Toulouse, Nicolas Sarkozy, UMP
Par Charles Jaigu
Mis à jour le 29/04/2012 à 22:50 | publié le 29/04/2012 à 22:18, le Figaro, extrait
Dimanche à Toulouse, le président-candidat a conclu une semaine consacrée aux électeurs du Front national.
De notre envoyé spécial à Toulouse
Sept villes, comme les sept derniers jours avant le vote du deuxième tour. Nicolas Sarkozy en tête de pont à Toulouse devant 10.000 sympathisants, avec dans six autres villes, les ténors de l'UMP pour sonner le rassemblement de la dernière heure. Au total, 25.000 sympathisants ont assisté en multiplex au discours du président sortant. «Le message que les Français nous ont envoyé dans ce premier tour est simple, a-t-il annoncé. Ils ne veulent pas laisser la France se diluer dans la mondialisation.» Avant de proclamer que, «en 1995, le sujet, c'était la fracture sociale, en 2007, c'était le travail, en 2012, le sujet majeur, c'est la question des frontières».
Mais il fallait aussi remettre les pendules à l'heure: non, Nicolas Sarkozy n'est pas un crypto-pétainiste, ou un néo-lepéniste! C'est Claude Allègre qui est monté en première ligne pour le dire haut et fort, sous les yeux de Carla Bruni, autre transfuge de gauche: «Je suis ici parce que je suis inquiet pour l'avenir de la France. Cela fait douze ans que je n'ai pas fait de discours politique. J'ai parlé des dizaines d'heures avec Nicolas Sarkozy, ma simple présence garantit que cet homme est un démocrate total», a lancé Claude Allègre, pendant qu'au même moment à Bercy son ami de trente ans Lionel Jospin applaudissait avec 17.000 fans le candidat socialiste François Hollande.
Nicolas Sarkozy a voulu fermer la parenthèse d'une semaine consacrée aux électeurs du Front national. En rappelant Mohamed Mehra et les tueries de Toulouse et Montauban, il a rendu hommage à tous les Français «qui ont refusé tout amalgame avec nos compatriotes musulmans». «Non, je ne suis pas raciste, non, je ne veux pas la fermeture des frontières», a-t-il martelé pour tordre le cou aux polémiques des derniers jours.
«Eloge des frontières»
Il a en revanche défendu pendant plus d'une demi-heure le «sentiment national» et son corollaire, l'attachement aux frontières. Ce fut l'occasion de citer longuement le philosophe Régis Debray, antisarkozyste convaincu - il a voté Mélenchon au premier tour - et auteur d'un livre intitulé Éloge des frontières. Nicolas Sarkozy a longuement plaidé pour un monde où l'on ose tracer des limites, assumer des séparations, au lieu de plaider pour le mélange universel et l'utopie d'une société où il n'y aurait plus «de dedans et de dehors».