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Mort depuis trois mois à la résidence de retraite de Compiègne
Le Parisien | STÉPHANIE FORESTIER | Publié le 30.04.2012, 10h32
L’affaire n’a été révélée qu’hier et elle fait grand bruit à la résidence Préclin de Compiègne (Oise). C’est dans cette coquette résidence pour personnes âgées avec vue sur l’Oise qu’un octogénaire a été découvert mort dans son appartement vendredi 13 avril.
Cet homme serait décédé début janvier sans que l’association gestionnaire, l’Apalpa (Association pour l’aide au logement des personnes âgées), ou la famille ne se soient inquiétées de sa disparition. C’est l’odeur insoutenable perçue dans le couloir des logements qui a fini par alerter les femmes de ménage qui se sont décidées à avertir la police. « Les pompiers ont essayé d’ouvrir la porte, mais il y avait une résistance, peut-être le corps de ce pauvre homme. Alors, ils sont passés par la fenêtre. Il y avait un sacré désordre à l’intérieur. Quand ils ont ouvert, des tonnes de papiers se sont envolées et l’odeur était perceptible à plusieurs centaines de mètres », témoigne un voisin qui ajoute : « Et elle est encore là. »
Si les résidants et voisins ne se sont pas inquiétés avant, « c’est que ce monsieur était très particulier. Cela sentait déjà mauvais quand il était en vie. On se bouchait le nez quand on passait devant son appartement. Il se barricadait chez lui, ses volets étaient toujours fermés. On ne le voyait jamais », explique une voisine. « Il venait prendre son courrier le soir ou la nuit pour ne croiser personne. Il ne voulait aucune visite. Personne ne venait lui porter de repas, il refusait même que son fils vienne le voir », glisse un autre résidant. Insupportable, horrible, écœurant, les adjectifs se succèdent dans la bouche des résidants et des familles qui ont encore du mal à réaliser.
Enquête en cours
« C’est une résidence qui n’est pas médicalisée. Des appartements y sont loués à des personnes âgées. En plus des femmes de ménage, il y a une gardienne et une coordinatrice. Il n’y a pas de surveillance particulière, les gens y sont autonomes », explique Michel Le Carrérès, adjoint aux affaires sociales de la ville, qui ne cache pas son étonnement. D’après le procureur de la République, Ulrika Delaunay-Weiss, la mort de ce vieil homme de 81 ans remonterait bien au mois de janvier. C’est en tout cas ce que confirment les éléments matériels relevés sur place. Les enquêteurs ont pu déterminer cela, entre autres, grâce au poste de télévision qui aurait été allumé pour la dernière fois le 6 janvier. Les investigations se poursuivent néanmoins.
Le Parisien
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