« Les impôts augmenteront dès juillet | Fillon : « préserver l'UMP » » |
Russie : Poutine ordonne de créer... 25 millions d'emplois d'ici 2020
NDLR : Melanchon doit jubiler aussi, pour le moment. Oui, « il » n'est plus là
Election présidentielle 2012 | 7 mai 2012, le JDD
Pour Mélenchon, ses électeurs ont "fait la décision"
REPORTAGE - Ravi de la défaite de Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon a appelé les électeurs du Front de gauche à rester unis dans la perspective des législatives du mois de juin. Celles-ci "doivent approfondir notre victoire", a lancé le leader du Front de gauche à son QG de campagne.
"On l'a viré. Ouf! Sarkozy, c'est fini. Enfin est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre République." Il est 20h15 à "l'Usine", le QG de Jean-Luc Mélenchon aux Lilas. Et ce dimanche, le leader du Front de gauche ne boude pas son plaisir lors de son discours aux militants. Il sourit. Les centaines de militants présents lui répondent : "résistance!", étrennant drapeaux aux couleurs du PCF et du Parti de gauche, ainsi que des autocollants estampillés "casse-toi pov'con".
Le leader du Front de gauche avait annoncé la couleur le matin même. En allant voter à l'école Louis Blanc dans le 10e arrondissement de Paris, le quatrième homme du premier tour de la présidentielle (11,11% des suffrages) avait lâché : "Vous connaissez la règle? Au premier tour on choisit, au deuxième tour, on élimine. Je suis allé éliminer!" A quelques minutes de l'annonce des résultats préliminaires, Eric Coquerel, conseiller spécial du Front de Gauche, abondait en ce sens au JDD.fr. Avec la même verve : "Nous avons besoin d'une vraie victoire (de François Hollande, Ndlr), pour renvoyer celui qui a fait tant de mal à la France dans le camps des oligarques."
L'objectif? "Humilier Sarkozy"
Au QG de campagne du Front de gauche, le message a visiblement été bien reçu. "Oui, j'ai voté Hollande, j'ai voté utile", insiste Isabelle, une militante du Parti de gauche de 60 ans. Même son de cloche pour Manuel, 25 ans, encarté au PCF : "L'objectif était de dégager la droite, d'éliminer Sarkozy, et même de l'humilier", peste-t-il. Mais pour ces militants comme pour Jean-Luc Mélenchon, ce "ralliement" de circonstance à François Hollande ne constitue pas un chèque en blanc pour le leader du PS. Bien au contraire. Si le leader du Front de gauche a félicité François Hollande pour son élection, lui souhaitant "le meilleur", il a mis l'accent sur "les 4 millions d'électeurs (de son parti) dont le vote a fait la décision". Martine Billard, co-présidente du Parti de gauche, confie au JDD.fr que "ces voix ont pesé lourd dans la balance", obligeant donc, d'après elle, "Hollande à entendre les exigences du monde du travail".
La suite, sur le JDD