Russie : Poutine ordonne de créer... 25 millions d'emplois d'ici 2020

NDLR : Le couple « merkholland » va-t-il déjà se laisser voler la vedette ? L'annonce de Poutine a pu finir de couper l'air de Sarkozy, maintenant bien sur le départ...

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Russie : Poutine ordonne de créer... 25 millions d'emplois d'ici 2020
Le Parisien | Publié le 07.05.2012, 11h29 | Mise à jour : 17h46

Vladimir Poutine a prêté serment lundi sur la Constitution russe, revenant ainsi à la présidence pour un troisième mandat. Il avait dû quitter la présidence en 2008 faute de pouvoir exercer plus de deux mandats consécutifs au Kremlin. «Je jure, en tant que président de la fédération de Russie, de respecter les droits et libertés du peuple et du citoyen», a-t-il déclaré lors de la cérémonie d'investiture. Il a cédé la place de chef de gouvernement à son dauphin, le président sortant Dmitri Medvedev.

L'investiture, au Kremlin, a été perturbée par plusieurs opposants venus manifester. Selon l'agence officielle Itar-Tass, au moins une vingtaine d'entre eux, dont l'un des leaders libéraux, Boris Nemtsov, ont été interpellés dans le centre de la capitale où ils s'étaient rassemblés pour dénoncer le retour au pouvoir de Vladimir Poutine. La veille, plus de 400 personnes avaient déjà été interpellés lorsque la police a dispersé sans ménagement un vaste rassemblement d'opposition. Ces heurts ont fait plusieurs dizaines de blessés.

Passer de la 120e place à la 20e au classement du climat des affaires

Quelques heures après son retour au Kremlin, Vladimir Poutine a signé une série de décrets concernant aussi bien la modernisation des forces armées, le climat d'investissement que la durée dans les files d'attente des administrations. Ces textes, publiés in extenso sur le site internet du Kremlin, fixent les objectifs du président d'ici à 2018, date de la fin de son mandat, voire au-delà, dans les domaines économiques, sociaux et militaires.

Il ordonne ainsi de multiplier «d'ici à 2018 les salaires réels par 1,4-1,5», d'équiper l'armée à 70% de systèmes militaires modernes, ou encore de créer «25 millions d'emplois à haute valeur ajoutée d'ici à 2020»... Il ordonne que tout soit fait pour que la Russie passe de la 120e place à la 20e dans le classement de la Banque mondiale du climat des affaires. Il réclame la mise en place dès septembre d'examens de langue et de culture russe pour les immigrés, exceptés pour les "spécialistes hautement qualifiés".

L'homme fort de la Russie s'engage même à ce que personne ne passe plus de 15 minutes dans les files d'attente d'administrations publiques dès 2014, et que le niveau de satisfaction dans la population vis-à-vis de la qualité du service public atteigne 90% en 2018.

Dans le volet consacré aux relations avec les Etats-Unis, le nouveau président prône «une politique stable et prévisible basée sur les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures», après avoir accusé à maintes reprises Washington de financer l'opposition russe. Concernant l'Union européenne, il réitère son objectif de longue date d'«obtenir la suppression des visas à court terme».

LeParisien.fr avec l'AFP