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Noyade de jeunes Roms : le photographe relativise la portée de ses images
Noyade de jeunes Roms : le photographe relativise la portée de ses images
LEMONDE.FR avec AFP | 25.07.08 | Extrait
Le photographe auteur des clichés montrant des vacanciers prenant le soleil ou téléphonant à côté du corps de deux adolescentes roms noyées sur une plage du sud de l'Italie a tenté, vendredi 25 juillet, de relativiser la portée de ses images. Il estime que cette affaire a été "gonflée" par les médias étrangers.
Expulsions : « les autorités sont censées procéder à un examen de situation »
Les expulsions de Roms, un leurre qui gonfle les chiffres d’Hortefeux • Bidonville du Hanul à Saint-Denis, l'un des plus anciens camp de Roms de Seine-Saint-Denis, établi depuis 2001 sous l'A86 sur un terrain de la direction des autoroutes d'Ile-de-France (AFP).
Libé vendredi 25 juillet 2008
Il y a les actions coup de poing et médiatisées, et les combats souterrains et de longue haleine. Entre les Roms et les associations qui les soutiennent d’une part, et le ministère de l’Immigration et les préfectures de l’autre, le bras de fer s’intensifie. Mercredi, 37 Roumains du bidonville du Hanul à Saint-Denis, le plus ancien de Seine-Saint-Denis, ont effectué un aller-retour en Belgique dans un car affrété par des organisations de défense des droits de l’homme. Objectif: respecter l’OQTF (obligation de quitter le territoire français) sous le coup de laquelle ils se trouvent, et surtout démontrer l’absurdité de leur situation. Depuis que leur pays est devenu membre de l’Union européenne, en 2002, les Roumains jouissent, en théorie, d’une totale liberté de circulation. Mais au-delà de trois mois de séjour dans le même pays, ils sont soumis à des conditions de ressources. A peine franchi le poste-frontière de Saint-Haybert, ils ont fait demi-tour et sont rentrés le soir même à Saint-Denis. En théorie en règle avec l’administration, même si les polices française et belge leur ont refusé un tampon officiel de sortie du territoire français.
Petit pécule. En parallèle, près de 200 Roms, épaulés par ces mêmes associations, ont déposé, devant la justice administrative, des recours contre ces OQTF. «Les autorités fondent l’éloignement sur l’absence de ressources, explique Didier Inowlocki du Gisti. Mais avant de notifier une OQTF, elles sont censées procéder à un examen de situation, ce qu’elles ne font pas.» Selon lui, les agents de l’Anaem (Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations) «arrivent avec des OQTF préremplies, mettent les gens en file indienne, leur demandent leur nom, leur prénom et leur date de naissance», et c’est plié.
Noyade en Italie : « Il y avait deux groupes sur la plage »
Polémique après la noyade de deux fillettes roms en Italie
Le Figaro, le 24/07/2008, extrait
«Il y avait deux groupes sur la plage»
Sans tarder, les médias italiens se sont emparés de l'affaire, à commencer par La Repubblica, qui a dévoilé les photos dès lundi.
La presse internationale a rapidement suivi pour vilipender le manque de respect des Italiens envers la vie des roms, non sans généralisations et sans amalgames.
Il faut dire que la polémique intervient au moment même où le ministère italien de l'Intérieur lance un recensement de la population rom dans les grandes villes, dans le cadre d'une lutte contre la criminalité de rue. De quoi s'attirer les foudres du Parlement européen et du Conseil de l'Europe.
Pourtant, pour l'auteur des photos en question, interrogé par France 24, «il n'y a pas lieu d'en faire une telle polémique». «J'ai pris ces clichés avec un grand angle, à huit ou dix mètres des corps. Pour cette photo, je me suis inspiré de clichés du tsunami que j'avais vu. Ceux où l'on voyait des touristes se baigner à quelques mètres des cadavres», explique Alessandro.
Et d'ajouter : «Il y avait deux groupes sur la plage. Ceux qui s'en fichaient et ceux, souvent des parents, qui ont appelé les secours et qui sont restés tout le temps près des noyées. J'ai pris la photo lors d'un des rares moments où les gens se sont éloignés. Surtout, je ne crois pas que cet incident soit lié à l'origine des deux filles. Les Napolitains ont essayé de les aider, comme s'il s'agissait d'Italiennes».
Le HCR indigné par l'indifférence d'Italiens devant la mort de deux fillettes roms
ROME (AFP) - Le Haut commissariat pour les réfugiés de l'ONU (UNHCR) s'est dit "indigné" mercredi par l'indifférence des baigneurs après la noyade de deux jeunes filles Roms sur une plage près de Naples (sud) samedi dernier.
"Nous sommes indignés et préoccupés", a déclaré la porte-parole en Italie du HCR, Laura Boldrini, à propos de ce fait divers dramatique.
Les corps des deux adolescentes d'origine rom sont restés pendant environ une heure étendus sur la plage, selon le quotidien Il Corriere della Sera.
La grande majorité des vacanciers n'a pas interrompu ses activités et n'a pas quitté les lieux, selon la même source.
Des baigneurs avaient tenté de sauver les jeunes filles qui ne savaient pas nager et ont ensuite appelé les carabiniers et une ambulance.
En attendant l'arrivée des cercueils, ce qui a pris environ une heure, des vacanciers ont recouvert les cadavres avec des serviettes éponges et un bouquet de fleurs blanches a été déposé, selon la même source.
"Telle qu'elle a été décrite par la presse, l'attitude des baigneurs est choquante car elle témoigne d'un grave manque de sensibilité", a estimé Mme Boldrini.
Ce fait divers choque "d'autant plus qu'il n'a suscité aucune réaction politique, surtout à un moment comme celui-ci", a-t-elle ajouté dans une allusion au durcissement de la lutte contre l'immigration clandestine, qui vise notamment les nomades, décidé par le gouvernement de Silvio Berlusconi.
L'archevêque de Naples Crescenzio Sepe a été la seule personnalité à faire part de son indignation à propos de cette photo, reprise par plusieurs quotidiens étrangers qui ont vivement critiqué l'Italie.
"Ces images de notre ville sont pires que celles de Naples envahies par les déchets", a-t-il déclaré, selon l'agence Ansa.
Minorité roms en Italie : l'Europe enquête
Samedi, près de Naples, deux sœurs sont mortes noyées. L'indifférence de certains vacanciers, dont témoigneraient des photos, choque l'Italie. La presse britannique, elle, fait l'amalgame avec la campagne anti-Roms lancée par Berlusconi et une xénophobie qui serait croissante en Italie. Décryptage.
LIBERATION.FR : mardi 22 juillet 2008, extraits
Les photos sont terribles. Choquantes.
... "Elles sont seules, il n'y a personne pour leur dire qu'il ne faut pas se baigner juste après avoir mangé, quand la mer est agitée et que l'on ne sait pas nager", rapporte La Repubblica
Les courants sont forts. Ils emportent les gamines qui se mettent à crier. Leurs hurlements parviennent jusqu'à la plage. Deux baigneurs se précipitent pour leur porter secours , une femme prévient les secours avec son portable.
Les nageurs parviennent à ramener l'adolescente de 15 ans et la fillette de huit ans . Mais Violeta et Cristina Ebrahmovich, âgées de 11 et 12 ans, sont emportées au loin par une grosse vague. Lorsqu'arrivent secours et pompiers, ils parviennent à récupérer les deux sœurs mais il est trop tard: impossible de les réanimer. Elles meurent noyées.
L'intention de la photo
Publiées par La Stampa comme par La Repubblica, les photos montrent ce qui s'est passé après: l'indifférence, la légèreté à côté de la mort, la collision entre la plage et le cercueil. "Les corps sans vie reposaient sur le sable et, à quelques mètres de là, les vacanciers continuaient à pique-niquer et à prendre le soleil", rapporte dans la Repubblica l'un des secouristes. "Nous avons récupéré les corps dans l'indifférence générale."
... Néanmoins, pour les quotidiens italiens, comme pour le Cardinal Sepe, qui s'exprime aussi dans The Independent, ce qui s'est passé samedi à Torregaveta, ne relève pas du racisme : c'est surtout une preuve de la montée de l'indifférence, et de l'individualisme, une manifestation d'inhumanité.
Ils bronzent à côté des corps de deux fillettes roms mortes
RTLInfo.be, mardi 22 juillet
On parle ici d’une photo qui choque l’Italie. Toute la presse italienne s’émeut d’ailleurs de cette flagrante indifférence ce mardi : on y voit les corps de deux fillettes roms mortes, recouverts de serviettes de plage sur la plage populaire de Torregaveta, près de Naples (sud), avec à l'arrière-plan, un couple en train de bronzer tranquillement !
Selon les journaux, les deux cousines étaient venues sur la plage pour vendre des petits objets aux touristes. Dans l'après-midi, elles ont décidé de se baigner et ont été emportées par le courant. L'archevêque de Naples, Mgr Crescenzio Sepe, a fait part de son inquiétude. Dans le journal 'La Repubblica', il a dénoncé "la triste et inquiétante indifférence", bien plus grave selon lui que la crise des déchets qui a endommagé la réputation de Naples dans le monde.
Mutation de la délinquance juvénile : un nouveau fichier de police
"MUTATIONS DE LA DÉLINQUANCE JUVÉNILE"
Le décret officialisant la création d'Edvige précise que les "données à caractère personnel" concernant "des personnes physiques âgées de 13 ans et plus" seront collectées sur des "individus, groupes, organisations et personnes morales (...) susceptibles de porter atteinte à l'ordre public", ainsi que sur des personnes "ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique", ou jouant un "rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif". Les données peuvent concerner l'état civil, l'adresse, les numéros de téléphone et adresses électroniques, voire les "signes physiques particuliers et objectifs" et "le comportement".
Les services de renseignement pourront ficher les mineurs de plus de 13 ans
LEMONDE.FR | 01.07.08 | Extrait
ITALIE
L'Italie maintient son intention de ficher les enfants roms
NOUVELOBS.COM | 01.07.2008 | Extrait
Malgré les critiques formulées par le Conseil de l'Europe, le ministre de l'Intérieur italien, membre de la Ligue du Nord, maintient son intention de ficher des enfants roms en relevant leurs empreintes digitales.
A l'Ecole nationale de la magistrature, la réforme inquiète les futurs juges
A l'Ecole nationale de la magistrature, la réforme inquiète les futurs juges
LE MONDE | 09.04.08 | Extrait
es valises encombrent le hall de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Vendredi 28 mars, la promotion 2006 vit son dernier jour à Bordeaux. Les futurs magistrats s'apprêtent à effectuer un stage de spécialisation, avant d'être nommés à leur premier poste. Ils sont arrivés en plein débat de la commission d'enquête sur le fiasco de l'affaire d'Outreau, conduite par le jeune juge Fabrice Burgaud, ils repartent en contestant une réforme de l'école qui s'est faite en son nom. Le 25 mars, une centaine d'entre eux étaient en grève et deux cents manifestaient. Leurs critiques sont partagées par les autres promotions, les syndicats et les enseignants. Le conseil d'administration de l'école s'en est fait l'écho, mardi 8 avril. Le président de la Cour de cassation et du conseil d'administration de l'ENM, Vincent Lamanda, a demandé à la direction de tenir compte de ces réserves.
Les mesures les plus critiquées sont l'instauration d'un test psychologique lors de l'examen d'entrée, et la réduction de la formation généraliste.
Reportage
Des femmes roms disent leurs maux
LE MONDE | 09.04.08 | Extrait
es poêles dégagent une fumée acre, l'air est difficilement respirable. Des monceaux d'ordures bordent le terrain. Un unique robinet d'eau a été posé à l'extérieur, sur le trottoir. Les enfants, eux, cavalent dans les ruelles boueuses, jouent avec rien, supplient en riant d'être pris en photo. Ils sont toute la richesse de cette communauté rom venue de Roumanie.
Dans l'une des cabanes de ce bidonville de la banlieue parisienne, cinq femmes fixent une mallette ouverte : à l'intérieur, un préservatif, un stérilet, une plaquette de pilules. Antoaneta Popescu, chargée de projet de la mission rom de Médecins du monde (MDM), propose à l'une d'elles d'enfiler un tablier sur lequel est imprimé un schéma de l'appareil reproducteur féminin. Ce mercredi de mars, une pédiatre et une sage-femme bénévoles, accompagnées de deux interprètes, proposent des consultations de périnatalité là où vivent environ 600 Roms roumains. Comme souvent, la consultation a commencé avec une femme, puis des amies se sont jointes à elle. Les hommes sont priés d'attendre à l'extérieur.
C'est un moment précieux car, en France, les Roms se trouvent quasiment exclus, de fait sinon de droit, du système de santé.
SNCF : la fin des tarifs sociaux suscite la polémique
LEMONDE.FR avec AFP | 09.04.08 | Extrait
Le désengagement de l'Etat dans le financement de la carte famille nombreuse et autres tarifs "sociaux" de la SNCF, annoncé vendredi 4 avril, suscite l'inquiétude de la part des syndicats, d'associations familiales ou de consommateurs. L'Union nationale des associations familiales (UNAF) a dénoncé, mercredi 9 avril, "les économies faites sur le dos des familles".
Les associations familiales craignent de "voir à terme les avantages de cette carte se réduire, ou n'être de fait accessibles qu'aux familles les mieux informées", ajoutant par ailleurs que "ce n'est pas aux autres voyageurs à supporter le surcoût de cette mesure". La carte famille nombreuse permet aujourd'hui à près de 4 millions de personnes "de couvrir et de prévoir à long terme leurs dépenses de transport", ont-elles indiqué.