Catégorie: Politique et société
Au barreau de Paris après des mois derrière les barreaux
Société
Au barreau de Paris après des mois derrière les barreaux
Libé, mardi 29 juillet 2008, extraits
N’écrivez pas «ex-braqueur» sans son autorisation. Christian Laplanche, 45 ans, connaît le droit. Il est même avocat. Depuis début juillet, lorsqu’il a prêté serment devant la cour d’appel de Paris, après cinq ans et demi de lutte. «J’y ai laissé de ma peau sur la table», dit-il aujourd’hui. Dans cette bataille acharnée, ses adversaires étaient ses futurs pairs. Des avocats influents qui n’ont eu de cesse de lui renvoyer son passé au visage.
«On ne peut pas accueillir parmi nous un type qui a fait de la tôle», se murmurait-il parmi les robes noires. Celles de Nîmes ont été les premières à monter au créneau. Il y a cinq ans, fin janvier 2003, Christian Laplanche pousse la porte du bâtonnier de l’époque, Bernard Delran, pour demander son inscription au barreau. Détenteur d’un doctorat de droit privé, maître de conférences à l’université Antilles-Guyane, il rêve d’être avocat depuis qu’un expert-psychiatre, rencontré en prison alors qu’il n’avait que 19 ans, le lui a suggéré.
Mais le conseil de l’Ordre nîmois lui réclame d’attester sur l’honneur qu’il «n’a pas été l’auteur de faits ayant donné lieu à condamnation pénale pour agissements contraires à l’honneur, à la probité ou aux bonnes mœurs».
Cette condition d’accès à la profession, prévue par la loi, a pourtant été assouplie par la jurisprudence. Il n’empêche, le barreau de Nîmes exige ce document. Coup dur pour Laplanche. Il refuse que «celui qui a commis une faute doive en porter le poids toute sa vie».
... En revanche, il souhaite «éviter le plus possible de plaider à Nîmes», d’où il garde un «souvenir épouvantable» des relations avec ses confrères. Il repart donc de zéro avec un bureau à Paris. Et assume son passé. «Si on veut bien défendre quelqu’un, il faut une compréhension vraie de la personne qui vous parle. Pour cela, celui qui écoute puise dans son histoire personnelle.» Une histoire personnelle si riche qu’il en écrit un livre.
Justice - L'ancien braqueur ne sera pas avocat
TF1/LCI, le 26/03/2006, extraits
La Cour de cassation a interdit à un ancien braqueur d'exercer la profession d'avocat. Christian Laplanche avait été autorisé en 2004 à revêtir la robe noire par la cour d'appel de Nîmes, convaincue de sa rédemption, contre l'avis du conseil de l'ordre des avocats nîmois, qui lui ne l'était pas.
Christian Laplanche, 43 ans, avait été autorisé en septembre 2004 à revêtir la robe noire par la cour d'appel de Nîmes, convaincue de sa rédemption, contre l'avis du conseil de l'ordre des avocats nîmois, qui lui ne l'était pas. Le bâtonnier de l'époque, Bernard Delran, avait décidé de se pourvoir en cassation.
En prison, il avait entrepris des études de droit et obtenu un doctorat, un diplôme permettant de devenir avocat. A sa sortie de prison, il avait dans un premier temps enseigné le droit privé à l'Institut d'études supérieures de Cayenne, en Guyane, avant, un fois installé dans le Gard depuis 2003, de décider de devenir avocat.
Le rapport de l'ONU sur les droits de l'homme « cinglant pour la France »
"Le Comité des droits de l'homme de l'ONU chargé de contrôler l'application du pacte international relatif aux droits civils et politiques vient de rendre un avis cinglant concernant le respect par la France de ses obligations", affirment la FIDH et la LDH dans un communiqué conjoint.
PARIS (AFP) - La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'homme (LDH) ont jugé "cinglant pour la France", mercredi, le rapport du Comité des droits de l'homme de l'ONU qui critique Paris sur le traitement des étrangers et les prisons.
Petite enfance : la CGT juge « dangereuses » les propositions du rapport Tabarot
PARIS (AFP) - La CGT a affirmé lundi son opposition aux "propositions dangereuses" du rapport Tabarot sur le développement des systèmes de garde pour les jeunes enfants, qui préconise "une déréglementation inouïe des règles et procédures" des modes d'accueil actuels.
"Le rapport prétend régler la question si sensible de la pénurie chronique des modes d'accueil de qualité de la petite enfance par la déstabilisation de l'école maternelle, la déqualification des professionnels et en imposant plus d'enfants, de bébés, à chacun d'entre eux", souligne la centrale.
Au Japon, la garde partagée est un combat
Reportage
Au Japon, la garde partagée est un combat
LE MONDE | 28.07.08 | Extraits
TOKYO CORRESPONDANCE
"Il y a deux ans, alors que j'étais au travail, mon épouse a quitté la maison avec notre fils de 1 an et 9 mois. La dernière fois que j'ai vu mon enfant, c'était en janvier, pendant une heure." Comme ce Japonais désireux de conserver l'anonymat, quelque 166 000 parents, japonais ou étrangers, sont chaque année privés du droit de voir leur(s) enfant(s) après une séparation. En cause : une justice qui fonctionne encore sur des principes d'organisation familiale hérités de l'ère Meiji (1868-1912), qui ne reconnaît ni le droit de visite ni le partage de l'autorité parentale et ne considère pas l'enlèvement d'enfant par l'un des parents comme un crime.
"Dans la situation juridique actuelle du Japon, le parent le plus prompt à emmener les enfants avec lui en obtient la garde", explique, dans un document sur le droit parental au Japon, Richard Delrieu, professeur à l'université Kyoto-Sangyo, lui-même privé de son enfant et président de l'association SOS Parents Japan. "Le kidnapping est toléré par le tribunal, ajoute-t-il. Après six mois de résidence des enfants à leur nouveau domicile, le parent kidnappeur prend un avantage juridique sur l'autre parent, déterminant pour l'attribution de la garde."
La pratique est si ancrée qu'elle dépasse parfois le cadre du couple. "Ma femme a succombé à un cancer il y a deux ans, se souvient Paul Wong, un Américain. Depuis, ma fille vit chez mes ex-beaux-parents. Quand j'ai essayé de la récupérer, ils m'ont attaqué en justice." Le tribunal s'est prononcé en faveur des beaux-parents, et M. Wong s'est vu privé de son droit parental.
Ces privations concernent parfois des mères. Masako Aeko ne sait pas où habitent son ex-mari et son fils de 13 ans, rentrés au Japon après un divorce - assorti d'une garde partagée - réglé devant la justice au Canada, où la famille résidait.
Mais dans 80 % des cas, c'est le père qui perd tout contact avec son ou ses enfants.
... La question de la garde doit faire l'objet de négociations entre les deux époux. Si un accord est impossible, le tribunal devient l'ultime recours. Mais il fonde ses décisions sur le principe - inscrit, lui, dans le droit japonais - d'un seul parent détenteur de l'autorité parentale en cas de divorce.
Ce principe est un héritage de l'ère Meiji. "Après 1868, la nouvelle forme légale de la famille a renforcé son aspect patriarcal", écrivait, en 1984, Kenji Tokitsu dans les Cahiers internationaux de sociologie. Elle a été remplacée en 1945 par une "structure égalitaire" restée "en décalage avec la pratique". Dans ce contexte, l'accent est toujours mis sur la "continuité et le maintien de la famille". En cas de divorce, l'un des parents sort de la famille, de la "maison" - "uchi", en japonais - et crée, de fait, un deuxième "uchi", sans rapport avec son ancienne maison.
"En Occident, l'intérêt supérieur de l'enfant est de voir les deux parents, note Thierry Consigny, conseiller de l'Assemblée des Français de l'étranger. Au Japon, il est de vivre dans une maison de manière stable." La signature, en 1994, par Tokyo, de la convention de New York sur le droit des enfants à voir les deux parents n'a rien changé.
... Ces problèmes commencent à susciter des réactions, notamment de la part de parents japonais. La société nippone a évolué et l'implication grandissante des pères dans l'éducation des enfants rend la séparation plus douloureuse.
L'autre facteur est la pression des pays étrangers, conséquence de la forte progression des mariages mixtes (44 701 en 2006, contre 27 727 en 1995) et des séparations dans plus de 40 % des cas. Le nombre d'affaires d'enlèvements - souvent suivis de demande de dommages et intérêts, voire de la négation de la culture du parent étranger - recensé par les consulats des pays européens et d'Amérique du Nord atteint 159, dont 40 aux Etats-Unis, 30 en Grande-Bretagne et 20 en France, mais il pourrait y en avoir beaucoup plus.
... La présidence française de l'Union européenne aurait fait de la question de la non-présentation d'enfants au Japon l'une de ses priorités. Une coordination entre l'Europe, les Etats-Unis et le Canada se mettrait au point.
Dossier Adidas : pas de recours de l'Etat
PARIS (AFP) - L'Etat ne déposera pas de recours contre la sentence arbitrale ayant condamné le Consortium de réalisation (CDR) à verser 285 millions d'euros à Bernard Tapie dans le dossier Adidas, mettant un terme définitif à cette affaire, a indiqué Bercy lundi.
« Un tiers des sans abris ont connu l'aide sociale à l'enfance », selon Nadine Morano
"Pour cela, il doit être envisagé de modifier l'article 350 du code civil (qui définit le délaissement)" ajoute-t-elle tout en soulignant qu'il "n'est pas question de lancer une procédure d'abandon quand le délaissement n'est pas avéré". "Il n'y aura aucune automaticité" ajoute-t-elle, en notant qu'"un tiers des sans abris ont connu l'aide sociale à l'enfance".
Mme Morano souligne également qu'elle travaille "sur l'hypothèse" d'accorder "une compensation financière pour les familles adoptant une fratrie".
PARIS (AFP) - La secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, souhaite "mieux encadrer les procédures d'agrément" des familles adoptantes, et mieux "s'occuper des enfants délaissés" pour qu'il y ait plus d'enfants adoptables en France.
Affaire Tapie : l'Etat décidera lundi d'un éventuel recours
PARIS (AFP) - Le ministère des Finances a indiqué jeudi à l'AFP qu'un éventuel recours contre la décision rendue par un tribunal arbitral dans l'affaire Tapie serait décidé lundi.
... Une source proche du dossier avait indiqué auparavant à l'AFP que le CDR devait réunir ce jeudi à 15H00 son conseil d'administration afin "d'examiner la possibilité" de faire appel de la sentence arbitrale rendue dans le cadre du litige qui l'oppose au groupe Tapie.
Cette source avait ajouté qu'il était toutefois "peu vraisemblable" que le consortium trouve "un motif juridique de recours".
Marina Petrella est déterminée à ne pas retourner vivante en Italie
PARIS (AFP) - L'ancienne membre des Brigades rouges Marina Petrella, actuellement à l'hôpital psychiatrique parisien Sainte-Anne et toujours sous écrou extraditionnel, est déterminée à ne pas retourner vivante en Italie, a dit jeudi sur Europe 1 son mari, qui a pu la voir mercredi soir.
Noyade en Italie : « Il y avait deux groupes sur la plage »
Polémique après la noyade de deux fillettes roms en Italie
Le Figaro, le 24/07/2008, extrait
«Il y avait deux groupes sur la plage»
Sans tarder, les médias italiens se sont emparés de l'affaire, à commencer par La Repubblica, qui a dévoilé les photos dès lundi.
La presse internationale a rapidement suivi pour vilipender le manque de respect des Italiens envers la vie des roms, non sans généralisations et sans amalgames.
Il faut dire que la polémique intervient au moment même où le ministère italien de l'Intérieur lance un recensement de la population rom dans les grandes villes, dans le cadre d'une lutte contre la criminalité de rue. De quoi s'attirer les foudres du Parlement européen et du Conseil de l'Europe.
Pourtant, pour l'auteur des photos en question, interrogé par France 24, «il n'y a pas lieu d'en faire une telle polémique». «J'ai pris ces clichés avec un grand angle, à huit ou dix mètres des corps. Pour cette photo, je me suis inspiré de clichés du tsunami que j'avais vu. Ceux où l'on voyait des touristes se baigner à quelques mètres des cadavres», explique Alessandro.
Et d'ajouter : «Il y avait deux groupes sur la plage. Ceux qui s'en fichaient et ceux, souvent des parents, qui ont appelé les secours et qui sont restés tout le temps près des noyées. J'ai pris la photo lors d'un des rares moments où les gens se sont éloignés. Surtout, je ne crois pas que cet incident soit lié à l'origine des deux filles. Les Napolitains ont essayé de les aider, comme s'il s'agissait d'Italiennes».
A Menton : un cas qui « relève du domaine d’une certaine pathologie médicale »
Société
Un douanier, «croisé» de la probité
Envoyé spécial à Nice MICHEL HENRY
Libé, jeudi 24 juillet 2008, extraits
«Son combat a l’air noble, et il n’a aucun intérêt particulier à critiquer les services», assure son avocat niçois, Me Franck De Vita. Mais ce fonctionnaire est fatigué de ne recevoir «aucune réponse depuis des années, sinon dénigrement, menace, sanction». Après l’avoir soutenu, les syndicats se sont lassés. Il s’obstine : «Le soldat de la République continuera à dénoncer.» Entré aux douanes en 1980, il affirme : «Je n’ai jamais été attaqué en diffamation ni traduit en conseil de discipline, preuve que ma cause est juste.» Au fil des ans, plusieurs affaires de douaniers ripoux, qui taxaient les étrangers passant sur l’autoroute, ont conduit à des condamnations en correctionnelle. Et la direction «reconnaissait l’existence de "pratiques particulières" à Menton», affirmait un syndicaliste CFDT en 1995. Mais, pour la hiérarchie, «l’exagération et la généralisation employées par cet agent, seul contre tous, font craindre que ce cas relève du domaine d’une certaine pathologie médicale», relevait-elle en 1987.
... La direction interrégionale des douanes à Marseille «ne peut pas s’exprimer, pour des raisons de déontologie, sur un problème interne à l’administration».
Une de nos spécificités nationales : la machine à discréditer.
L'historien à abattre
Le Figaro, le 15/07/2008, extraits
Sylvain Gouguenheim a l'air fatigué, comme après plusieurs nuits sans sommeil. S'il avait su que son livre déchaînerait de telles passions, peut-être s'y serait-il pris autrement.
... Cet homme n'imaginait pas qu'il y ait encore en France une police de la pensée. Il a depuis quelques semaines deux pétitions d'universitaires contre lui et subit toutes sortes d'injures.
... Sous d'autres cieux, Aristote au Mont-Saint-Michel aurait suscité de doctes débats de spécialistes. En France, où le terrorisme intellectuel a de beaux restes, son succès réactive une de nos spécificités nationales : la machine à discréditer. Le 28 avril, une pétition signée par 200 personnes anciens élèves et enseignants de l'ENS de Lyon, mais aussi personnel universitaire et section syndicale du FSU (sic) accuse Sylvain Gouguenheim d'avoir «commis au minimum une faute, qui procède d'un grave manquement aux principes fondamentaux de la déontologie universitaire pour n'avoir à aucun moment, dans aucun des lieux collectifs, fait état de sa recherche en cours».
Bientôt l'affaire sort des cénacles universitaires. D'autres chercheurs choisissent Libération pour exprimer leur «stupeur» dans une lettre signée, entre autres, par Alain de Libéra, l'auteur de Penser au Moyen Âge. Les gardiens de la doxa sortent de leurs gonds.
... Profondément affecté par ces attaques publiques, Gouguenheim interrompt ses cours. Il est d'autant plus blessé qu'il connaît les instigateurs des pétitions, «signées par des gens qui n'avaient pas lu le livre et l'ont demandé après coup». Ce qu'admet Jean-Claude Zancarini qui a fait circuler la pétition de l'ENS de Lyon. «Gouguenheim n'a pas les compétences requises, ni en grec ni en arabe, il est sorti de son domaine pour des raisons idéologiques évidentes», affirme ce spécialiste de Machiavel, qui reconnaît que ses collègues se sont contentés de «faire confiance» aux organisateurs de la mise au pilori.
La chaise électrique : le Luna Park de Milan ferme l'attraction
ROME (AFP) - La direction du Luna Park de la banlieue de Milan où les visiteurs pouvaient assister en direct à l'exécution d'un mannequin sur une chaise électrique a décidé mercredi soir de fermer l'attraction en raison de la polémique suscitée par cette mise en scène.
Défense : fermeture de 83 sites militaires à partir de 2009
PARIS (AP) - Quatre-vingt-trois sites militaires seront fermés à partir de 2009 dans le cadre de la nouvelle carte militaire, selon Matignon.
Onze seront fermés dès 2009, 16 à partir de 2010 et 56 à partir de 2011.
Par ailleurs, trois unités seront transférées en 2009, neuf autres le seront en 2010 et 21 à partir de 2011.
Il s'agit de constituer 85 à 90 "bases de défense" d'ici 2014. Onze seront créées dès 2009: dix en métropole (Avord, Brest, Clermont-Ferrand, Creil, La Valbonne, Laudun, Marseille, Nancy, Rennes et Valence) et une à Djibouti.
Chasse au phoque : Nicolas Sarkozy embrasse la cause de B.B.
Chasse au phoque : Nicolas Sarkozy embrasse la cause de B.B.
RadioCanada.ca - Le président français, Nicolas Sarkozy, s'engage à agir pour que l'Union européenne (UE) adopte un règlement interdisant l'importation de produits dérivés du phoque.
Dans une lettre rendue publique, mercredi, par la fondation Brigitte Bardot, le président français « assure que tout sera mis en oeuvre durant la présidence de l'UE » pour l'adoption d'un tel règlement.
BRUXELLES (AFP) - Bruxelles va demander mercredi aux pays européens d'interdire l'importation des peaux et des produits de jeunes phoques chassés au Canada pour protester contre la sauvagerie de leur mise à mort, a-t-on appris mardi.
... Le gouvernement canadien a averti qu'il ne resterait pas "les bras croisés" si la Commission européenne demandait cette interdiction.
Le HCR indigné par l'indifférence d'Italiens devant la mort de deux fillettes roms
ROME (AFP) - Le Haut commissariat pour les réfugiés de l'ONU (UNHCR) s'est dit "indigné" mercredi par l'indifférence des baigneurs après la noyade de deux jeunes filles Roms sur une plage près de Naples (sud) samedi dernier.
"Nous sommes indignés et préoccupés", a déclaré la porte-parole en Italie du HCR, Laura Boldrini, à propos de ce fait divers dramatique.
Les corps des deux adolescentes d'origine rom sont restés pendant environ une heure étendus sur la plage, selon le quotidien Il Corriere della Sera.
La grande majorité des vacanciers n'a pas interrompu ses activités et n'a pas quitté les lieux, selon la même source.
Des baigneurs avaient tenté de sauver les jeunes filles qui ne savaient pas nager et ont ensuite appelé les carabiniers et une ambulance.
En attendant l'arrivée des cercueils, ce qui a pris environ une heure, des vacanciers ont recouvert les cadavres avec des serviettes éponges et un bouquet de fleurs blanches a été déposé, selon la même source.
"Telle qu'elle a été décrite par la presse, l'attitude des baigneurs est choquante car elle témoigne d'un grave manque de sensibilité", a estimé Mme Boldrini.
Ce fait divers choque "d'autant plus qu'il n'a suscité aucune réaction politique, surtout à un moment comme celui-ci", a-t-elle ajouté dans une allusion au durcissement de la lutte contre l'immigration clandestine, qui vise notamment les nomades, décidé par le gouvernement de Silvio Berlusconi.
L'archevêque de Naples Crescenzio Sepe a été la seule personnalité à faire part de son indignation à propos de cette photo, reprise par plusieurs quotidiens étrangers qui ont vivement critiqué l'Italie.
"Ces images de notre ville sont pires que celles de Naples envahies par les déchets", a-t-il déclaré, selon l'agence Ansa.