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Des nouvelles de l'ARSEA
Après avoir téléphoné à Oswald, laissant des messages, l'éducatrice de Justine m'a rappelé. Ce que je pressentais se confirme, je pense qu'il n'y aura aucune évolution ni suite à la rencontre du 24 septembre dernier.
L'éducatrice m'a informé qu'elle a fait parvenir un rapport au juge pour enfant de Nanterre. Elle m'a invité à contacter « mon avocat » afin qu'il aille consulter le dossier. Elle a du oublier que je me représentais en personne, ce que permettrait la loi. Je constate que le juge pour enfant n'a pas jugé bon de convoquer une audience, j'en déduis qu'il n'y a donc pas d'éléments nouveaux dans ce rapport.
D'après l'éducatrice qui persiste en ce sens, Justine ne souhaite pas me parler. Malgré la rencontre du 24 septembre, le discours et la position de l'ARSEA n'ont donc pas évolués. L'éducatrice m'a assuré qu'elle fait son travail... En juin dernier, le ministère public exigeait bien une prorogation de cette situation ; sans même en avoir pris connaissance, je pense que le récent rapport de l'ARSEA lui conviendra tout à fait.
Je conserve des notes très intéressantes du colloque de la FN3S, par exemple des interventions de M.François Vigouroux ou du juge Serge Portelli. Les travailleurs sociaux m'ont semblé être très inquiets face à l'avenir, avec une société très en demande de répression, cela ne me surprend absolument pas. A l'issue de ce colloque, j'ai eu l'opportunité de discuter quelques minutes avec M. Cabourdin, Directeur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Il venait d'annoncer qu'il y aurait bientôt des audits dans ces secteurs publics et associatifs. Il a également parlé de l'expérimentation en cours à Mulhouse.
Au cours de ce colloque, une éducatrice s'est plainte car le cinéma et les journalistes tendraient à entretenir le mythe de la Dass qui enlève les enfants. Je lui ai remis une carte de visite.
Au pays où Ubu le dispute à Kafka, à Papon et aux bouffons
J'en reviens à ce 24 septembre ainsi qu'à une petite synthèse de la situation actuelle de Justine.
Dans les locaux de l’ARSEA, la rencontre avec Justine m’a permis de lui expliquer beaucoup de choses et de comprendre aussi comment elle est manipulée, instrumentalisée par ces « professionnels » de la protection de l’enfance. J’ai donc pu embrasser ma fille aînée et j'ai surtout pu lui expliquer qu’elle n’est responsable de rien, même si les juges lui font porter le poids des décisions en se retranchant derrière ses larmes ou ses refus occasionnellement exprimés par écrits, dans des situations et des conditions que je qualifie de douteuses.
Ce 24, la rencontre s’est déroulée en présence de l’éducatrice de Justine que j’ai perçue tantôt dogmatique, souvent autoritaire. L’éducatrice a passé son temps à marteler des mensonges et le fallacieux des jugements Nanterre, parasitant la rencontre père-enfant… L’éducatrice n’a que très mal supporté mes contestations et critiques. J'avais pour ma part assigné l'ARSEA, par deux fois, je souhaitais débattre de certains sujets auprès de la Cour plutôt qu'à Ostwald. Mais cet été, aucun « professionnel » ne s'est déplacé ; à la Cour, je n'ai vu que l'avocat de Justine qui négociait ses renvois...
L'éducatrice a un moment exigé qu’une psychologue nous rejoigne. Cette dernière a ensuite rapidement mis un terme à cette rencontre avec Justine.
J’apportais deux livres à ma fille, la psychologue les a jugés « super ». Si mes gouts sont acceptables, pourquoi imposer une telle distance entre Justine et moi, son papa ? Par le passé, un collège de la cour d’appel de Versailles semblait lui-même avoir estimé qu’à Bagneux, le cadre que j’offrais à Justine était « suffisant » à son épanouissement. Pourquoi Justine doit-elle alors rester « placée » en Alsace, chez le pasteur d’Uhrwiller, sans aucun contact avec son père ?
« Elle a perdu sa mère », m’a un moment lancé l’éducatrice ! Je lui ai expliqué plus en détail ce qui s’est passé, à Bagneux, entre fin 2002 et 2003. « Pourquoi n’en avez-vous pas parlé avec des professionnels », m’a demandé l’éducatrice… Je lui ai expliqué que j’avais bien tenté de le faire, à de nombreuses occasions, mais que les « professionnels » parisiens sont partis s’éclairer chez le pasteur et chez sa sœur, assistante sociale, en Moselle. J’ai poursuivi et critiqué « l’assistance » dont Justine aurait « bénéficié » durant ces dernières années, je pense que l’éducatrice n’en a rien retenu.
« Elle a perdu sa mère ! » Rares sont les « professionnel » qui ne me l'ont pas lancé depuis le « signalement ». A croire que c’est ainsi que Justine doit être définie : « une enfant qui a perdu sa maman ». A croire aussi, parfois, que c'est cela qui motive le « placement » de justine dans sa famille maternelle, comme en compensation de la disparition de sa mère. On en oublierait les conditions dans lesquelles Justine l’a perdue... moi, je ne suis responsable de rien, et Justine non plus. La famille maternelle de Justine aurait-elle des explications à fournir ? Je crois que c'est un sujet tabou.
Je ne suis encore responsable de rien si, dans le cadre d'une procédure distincte, suite au décès de la maman de Justine, une expertise n’a pas pu être commises. L'institution judiciaire aurait-elle détruit le dossier médical de la maman de Justine ? Ah, quelle justice… « Merveilleuse », affirmeront ces juges et ces « professionnels », « nous sauvons cette enfant ! » Comme ils ont cherché mes comptes au Japon ?
« Elle a perdu sa mère ! » « Vous ne pouvez pas dire qu'elle a disparue, elle est chez sa tante. » « Vous la reverrez plus tard. » « Ce n'est pas un rapt, c'est une décision de justice... » Il y a cinq ans, on aurait du me dire qu'il est vain et parfaitement inutile de se défendre dès lors que des tantes maternelles exigent la garde d'une enfant.
« On ne met pas un enfant à l’hôpital », m’a reproché Justine. Je lui ai expliqué qu’à mon sens, ces « professionnels » sont en rupture avec le savoir. « Tu m’as déposé au foyer », m’a-t-elle dit en parlant de Taverny. Je lui ai répondu que les « professionnels » lui racontent n’importe quoi. Justine est l’enfant et moi, je ne suis rien que son père, je n'ai pas les pouvoirs que me prètent ces « professionnels » ; à priori, c’est encore le magistrat du siège qui s’éclaire, juge puis ordonne et « place » les enfants...
Selon Nanterre ou Versailles, j’aurai empêché Justine d’avoir des relations avec le pasteur... mais le pasteur avait disparu sans laisser d’adresse. Selon un arrêt de Versailles, Justine n’avait un moment plus de relations avec sa grand-mère maternelle... en effet, pendant toute une période, les « professionnels » de l’OSE France devaient organiser les relations de Justine avec sa famille mais ceux-ci ont fait n’importe quoi. Selon ces « professionnels », j’aurais empêché Justine d’aimer les femmes de sa famille maternelle ? Mais selon un arrêt de la cour d’appel de Versailles, ce seraient plutôt ces femmes qui nuisaient à la relation père-enfant, comme je l'affirmais par le passé… et aujourd’hui, alors que le pasteur s’en porte garant, la relation père-enfant est rompue, depuis trois ans !
Il s’est écoulé près d’un mois depuis cette rencontre, à Ostwald. Depuis, je n’ai pas eu la moindre nouvelle, aucun écrit, aucun appel téléphonique, rien. Quels étaient les objectifs de cette rencontre ? N’y aura-t-il aucune suite ? Est-ce à moi d’agir encore, face à un mur et ces dispositifs autistiques, en très profonde léthargie, ou est-ce à ces « professionnels » de se remuer ?
A l’ARSEA, ils prétendront oeuvrer « dans l’intérêt de l’enfant », laissons les faire ? J’ai bien peur qu’ils n'organiseront pas d’autre rencontre père-enfant avant longtemps, ces « professionnels » n'ont rien fait pendant quasi deux ans ; de toute façon, en présence de tels parasites, des rencontres avec Justine ne me semblent pas souhaitables.
Je pense que je comprendrais mieux ces pratiques « professionnelles » après le colloque de novembre…
Justine a donc perdu sa mère en 1999, perdu tous contacts avec son père depuis 2005, ses relations avec sa petite sœur sont tout autant distendues depuis ce « placement », il y eu un bordel « éducatif » inimaginable… Elle porte aujourd'hui l'étiquette « placée, maman morte, papa paria, un malade mental », mais selon le pasteur d’Uhrwiller, là bas, dans un joli village d’Alsace, « psychologiquement », Justine irait bien.
Ce 24 septembre j’ai pu constater que Justine n’allait pas si bien que ces « professionnels du sauvetage » voudraient le faire croire. Pas grave, en cas de problème, des bouffons vont encore rapporter et porter de nouvelles accusations, comme d'habitude depuis cinq ans : « Justine va mal, elle a été en contact avec son père... »
On va me répondre qu'il pourrait y avoir de pires épreuves dans la vie, par exemple Guantanamo ?
Je crois qu'on va surtout me soutenir que l'assistance éducative, c'est provisoire, ce n'est plus la Dass, c'est maintenant merveilleux, que la justice en France est réputée fabuleuse, et que ce n'est certainement pas sans raisons que des « professionnels » ont décidé de « placer » Justine dans sa famille maternelle. Ecrivez au juge, faites appel, va-t-on me dire. Avez vous un avocat, va-t-on me demander...
Certains ne manquent pas d'humour tandis que d'autres ne semblent pas avoir peur du ridicule.
Faits divers
Compte japonais présumé de Chirac : le secret défense levé
leparisien.fr | 22.10.2008, 14h08 | Mise à jour : 14h23, extraits
Le ministre de la Défense Hervé Morin a indiqué mercredi sur LCI avoir «signé» la veille «les documents» permettant la levée du secret défense dans l'enquête sur un présumé compte secret de l'ancien président Jacques Chirac au Japon. [...] «Comme toujours, il y a beaucoup plus de fantasmes que de réalité dans tout cela», a toutefois ajouté M. Morin.
Bientôt un contact avec Justine ?
Rien ne devait bouger avant novembre 2008 mais la machine à débouter et à renvoyer s'est donc relancée. Je viens cependant d'avoir un échange positif avec l'éducatrice de Justine qui pourrait bientôt organiser une rencontre « médiatisée », en Alsace ; j'attends confirmation, en septembre. Cela reste lointain, toujours aussi incertain.
Pour reprendre l'un de mes avocats, « c'est une expérience ». Je m'en serai volontiers passé mais néanmoins, elle a déjà pu permettre d'éviter le placement « provisoire » de cinq enfants de trois familles différentes.
Par ailleurs, je viens de constater que le site Internet de l'OSE France a été quelque peu modifié, je l'avais fait matérialiser par le passé. Alors que le service public de la justice délègue des missions et confie des enfants de tous horizons à cette association, l'ancienne version du site pouvait laisser l'internaute pantois.
J'ai pu constater qu'il y a eu de nombreux changements au cours de ces dernières années. Ce serait d'autant plus exact depuis que l'affaire de l'Arche de Zoé a fait tanguer toutes les ONG.
Mais le juge pour enfant de Nanterre considère donc qu'il m'« appartient désormais [...] de modifier mon attitude, mon discours et de me tourner vers l'avenir ». D'une de mes correspondances récentes : « Au cours de notre entretien téléphonique, nous avons pu constater que vous et moi ne percevons pas la situation actuelle de Justine de la même manière. Ci-joint, un extrait du carnet de santé de ma cadette, née en 2003 et non en 2001 : la justice parait bien être détachée de la réalité de l’histoire familiale et de ce qu’a vécu Justine, un aspect que j’aurai préféré aborder ce 31 juillet 2008, à la cour d’appel de Versailles. »
A l’occasion de la préparation de la session spéciale de l’assemblée générale des Nations Unies de septembre 2001 consacrée aux enfants (...) la Commission nationale consultative des droits de l’homme rappelle que tout doit être fait pour permettre aux enfants d’être élevés par leurs parents, en raison de quoi les soutiens doivent être orientés d’abord vers l’ensemble de la famille. • CNCDH, juillet 2001
Enfants placés : les « rapts » de l'Administration • iFrap, Société Civile N°43, janvier 2005
Il paraît indispensable de sortir du choix contraint AEMO-placement institué en 1958-1959 et de travailler sur la diversification des interventions dans le cadre de l’aide aux parents et aux enfants, qui pourront être réalisées avec ou sans séparation. • Rapport de l'ONED, septembre 2005
Les séparations sont faites pour conduire à des transformations • Richard Josefsberg, 2001
Les pressions sur les parents pour s’en remettre aux services sociaux pour aboutir à une séparation de la famille sont des pratiques contraires au droit proclamé. • Catherine Laurent, 2004
La loi ne défini pas le vocable « pression ». Aussi incombe-t-il à l'interprète d'en rechercher la définition. L'entreprise est relativement aisée. Le terme parle de lui-même. Il s'agit d'une action contraignante, d'une action tendant à faire plier la résistance d'autrui. • Guillaume Xavier Bourin, 2005
Quand je t’ai placée, c’est sur les conseils de Mme M. ; je ne croyais pas que l’on t’enverrait si loin et pensais pouvoir te retirer quand bon me semblerait. Je le regrette vivement maintenant, ma pauvre petite Eugénie. […] Comme je te l’écris, nous parlons souvent de toi avec ma femme qui t’aime bien […] et ne s’opposerait pas à ce que tu viennes avec nous si cela était possible. J’ai fait déjà deux demandes et n’ai pas reçu de réponse. Elle a aussi une petite fille qui est la mienne au même titre que toi. […] • De source RHEI, n°7, 2005
Le terme « violence » est régulièrement employé par les familles : violence de l'intervention sociale, et éducative et de l'intervention du juge, comme en écho à l'emploi du même terme par les professionnels. (...) Le placement, devenu l'objectif du travail social et éducatif, signant l'échec d'une intervention sociale ou éducative, influe sur la liberté de parole de familles dont l'accès aux écrits des professionnels est souvent interdit, pour des raisons autant pratiques que juridiques. (...) La peur du placement diminue la liberté de parole des familles, qui perçoivent l'aide sociale à l'enfance comme une institution rapteuse d'enfants. • M. Seillier, Sénat, juin 2005
(...) Il - le Code de la famille de 1939 - renforçait les lois contre l'avortement et revenait à une conception antérieure de l'adoption : l'enfant appartient totalement à sa nouvelle famille et n'a plus aucun lien avec avec l'ancienne ; il mettait donc l'accent sur la solidarité de la famille et non plus sur l'identité de l'enfant adopté. Les traditionalistes de Vichy sont enchantés de continuer sur cette lancée. La politique de Vichy est, cependant, nettement plus axée sur l'organisation sociale que ne l'avait été le Code de la famille, essentiellement pragmatique, de Daladier. • Robert O. Paxton, La France de Vichy, 1973-1997
La justice est une machine qui, ayant reçu une poussée de quelqu'un, continue à rouler d'elle-même • John Galsworthy, Justice, 1910