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Nanterre a convoqué
Après l'ultime arrêt rendu le mois dernier, par Versailles, la mascarade peut encore continuer.
Entre 2004 et 2005, Justine affirmait que « ça se passait pas bien » dans le foyer de Taverny. Sur cette même période, j'avais moi-même déposé un certain nombre de plaintes, encore sans suites connues. Les « experts » mandatés par Nanterre ainsi que les travailleurs sociaux de l'OSE France avaient alors affirmé qu'il était impératif de rompre la relation père-enfant ; j'avais surtout perçu comme une manière de faire taire Justine, de sauver la face des « professionnels » de l'OSE France ainsi que celle du juge Anne Valentini. En juillet 2005, ce dernier a rendu un jugement dont je n'ai pas pu faire appel mais dont des éléments très contestables sont repris dans l'arrêt rendu fin mai dernier, par la chambre des mineurs de Versailles.
Depuis 2005, selon la magistrature de mon secteur, j'aurais de terribles « troubles psychiques » ; un cas clinique comme un autre ? J'estime que ces derniers temps, quelques magistrats ont tout fait pour faire taire encore la critique et sauver maintenant la face des « professionnels » de l'ARSEA ainsi que celle du juge Xavier Serrier.
Depuis quelques mois, Justine affirme que « ça se passe pas bien » au presbytère. Elle en a parlé en mars dernier, à la cour d'appel. Elle s'en plaignait déjà mi décembre 2008. D'après ce que Justine nous a dit il y a peu, les « professionnels » de l'ARSEA auraient maintenant décidé de la faire « placer » en internat scolaire, en Alsace, pas loin du presbytère. J'ai le sentiment que la « justice » oeuvre maintenant à sauver la face du pasteur d'Uhrwiller et de son mari... à retenir Justine dans le pré de l'ARSEA aussi ?
Nanterre a convoqué pour ce 9 juillet prochain, l'échéance de la mesure ordonnée fin juin 2008, par le juge Xavier Serrier. Ma compagne sera également à cette prochaine audience ce qui relève de l'exceptionnel ; la « justice » ne l'avait convoquée qu'une unique fois, en juillet 2004, pour lui intimer de se taire. Ma compagne veut y croire.
Pour ma part, je reste sceptique même si Justine a sous peu 16 ans, qu'elle peut être entendue, et même si sa situation est aujourd'hui bien différente. Il ne devrait pas y avoir grand monde à cette prochaine audience or je connais aujourd'hui très bien les usages dans mon secteur, où j'ai systématiquement été débouté depuis 2003 : les absents « gagnent » toujours, un peu de blabla, quelques opinions de travailleurs sociaux, de « psychologues » ou du pasteur d'Uhrwiller, et les décisions de « justice » paraissent motivées.
Justine souhaite rentrer à la maison et ici, la porte lui est grande ouverte. Dans deux ans, elle sera majeure.
« Bükenwald » et « la maison » de Taverny, un sujet sensible ?
Aujourd'hui, c'est encore une fois un jour de fête pour les méritants, les tondues et les enfants de boches. On décore les uns tandis qu'on commence à peine à parler des autres, avec difficultés face à de grandes réticences, ce plus d'un demi-siècle après la Libération et l'épuration. « Buchenwald », c'est encore d'actualité.
Petit, je me suis souvent demandé ce qu'était cette médaille, bien rangée, parmi de vielles pièces, avec un pins. Bien plus tard, en regardant Le tambour, j'ai « mieux » compris pourquoi, dans la famille, on ne parlait pas de ce qui était caché dans cette tirelire, au fond d'une armoire. La médaille, c'est un hasard si elle est aujourd'hui dans un de mes placards. Le pins, je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Mon père ne m'a jamais vraiment parlé de ce qui se passait en Algérie non plus. Il était « chasseur alpin », ça m'a toujours fait rire. A ma connaissance, il n'a pas eu de hochet de la République mais une petite compensation de retraite pour ses années de « service » quand même. Il m'a toujours dit que, hormis un âne crevé près de la caserne, il n'a jamais rien vu là bas.
On ne doit pas parler du passé, il n'y a que La vérité, les discours ou le mutisme officiels et les attitudes autorisées qui vaillent. Je crois que c'est d'autant plus vrai lorsqu'un pasteur, le procureur et un juge pour enfant sont saisis.
Un vieux hochet prussien, « pour services rendus », et un « beau » livre
Les kapos de l'ARSEA seraient-ils outrés ?
Par le passé, la relation père-enfant de Justine avait été beaucoup « travaillée » par quelques professionnels de l'OSE France, on peut encore le lire dans le dernier arrêt de la cour d'appel de Versailles. Aujourd'hui ce sont ceux de l'ARSEA Ostwald qui prétendront oeuvrer dans l'intérêt de Justine. J'ai pour ma part très souvent pu constater que la relation père-enfant ainsi que Justine elle même souffrent beaucoup moins sans la présence ni la contribution d'un tiers perturbateur.
On dit que les mots ont un sens, que certains sont chargés par l'Histoire. Il y a quelques temps, ceux de Péan avaient suscité l'indignation. Dans Le monde selon K., il avait employé le mot cosmopolite.
Le mot collaboration dans cet arrêt récemment rendu par Versailles me pose problème. En 2005, la relation père-enfant de Justine avait été rompue avec la contribution des travailleurs sociaux de l'OSE France. Depuis quelques mois, Justine et nous avons pu renouer.
Ce n'est que depuis que cette affaire est vraiment médiatisée et surtout suite à des actions tout à fait extraordinaires en justice que la relation père-enfant et de Justine avec sa famille (notamment sa petite soeur) ont pu être rétablies. En effet, l'affaire a beaucoup évoluée depuis les sommations de juger, la diffusion d'un petit reportage sur France 2 puis un arrêt motivé rendu en décembre dernier, par la cour de cassation.
Les discours et les pratiques des professionnels de l'ARSEA ne me permettent pas de « collaborer » avec eux. Il apparait cependant bien qu'en leur absence, les « visites » se déroulent convenablement.
De l'arrêt du 22 mai
Le pasteur est propre
Cette « justice » ne manque pas de culot. A ces pitres et bouffons : ksss, kss, osez enfin répondre en public.
De l'arrêt du 22 mai 2009
Serait-ce le moment de lire ou de relire 2001, l’odyssée du placement familial ou l’illusion du retour ?
Ma compagne est une professionnelle du spectacle vivant et je suis ingénieur. Nous sommes aptes à élever nos enfants, la cour d'appel de Versailles l'admettait elle-même, en 2006. Par le passé, Justine accompagnait souvent ma compagne au théâtre ainsi qu'à des répétitions... de spectacles et pièces pour enfants. Seule Justine « bénéficie » de ces mesures d'« assistance éducative ». La petite est à la maison depuis toujours, elle se porte très bien.
Evidemment, chez nous, à la ville, tout près de Paris, le théâtre, ce n'est pas à l'église, à la campagne. Ca peut déplaire à la « justice », nous sommes des laïques, des goys, des infra-citoyens. Seul les autres sont de « bonne » foi ? Je crois que la « justice » qui martèle « des opinions psychiatriques » attend que nous nous « convertissions ».
Ma mère est morte il y a 3 ans. Page 4 du même arrêt, un autre vilain lapsus ou une très fâcheuse coquille ? Alors que Justine était à l'OSE et que sa maman est décédée en 1999, on peut lire que, en 2004, « la médiatisation des rapports mère/fille organisée par le service gardien avait eu des effets bénéfiques mais pas au point de justifier un retour de Justine au domicile du père... » Bien lire « en 2004 », « la médiatisation des rapports mère/fille ».
Sur le net, on peut lire que « s'il est un sujet qui sépare [protestants et catholiques], c'est bien celui de l'approche de la mort et de l'accès à un éventuel au-delà. » Récemment, dans le Parisien, on pouvait lire que « nous ne réagissons pas tous de la même manière après la perte d’un proche. » Mais s'il fallait absolument plaire au pasteur...
Les magistrats de mon secteur auraient-ils contraint le droit pour « gagner » contre le père « biologique » ? On dit qu'ils sont indépendants ou encore, qu'ils n'en font qu'à leur tête. De toute façon, ils ne sont jamais responsables de rien et, au pire, ils affirmeront qu'ils ont été trompés.
Alfred Jarry
La Chanson du décervelage, le refrain et les choeurs
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !