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Rétention de sureté Nicolas Sarkozy veut aller « jusqu'au bout »
PARIS (AP) - Le président Sarkozy promet jeudi d'aller "jusqu'au bout" pour obtenir que le placement en rétention de sûreté s'applique, y compris à des criminels condamnés avant l'adoption de la loi, contrairement à l'avis du Conseil constitutionnel.
"Je veux que les criminels dangereux qui ont été condamnés avant l'adoption de la loi créant la rétention de sûreté ne puissent pas être rendus à la liberté s'ils sont toujours dangereux", affirme le président dans une interview au "Figaro".
"J'avais promis aux Français que les multirécidivistes seraient plus fortement condamnés, ils le sont. J'irai jusqu'au bout", ajoute-t-il.
Interrogé sur les critiques de ceux qui l'accusent de vouloir remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel sur la question de la rétroactivité de la loi, il répond que "(son) devoir est de veiller à ce que des femmes, des petites filles, des petits garçons ne tombent pas dans les mains d'un violeur ou d'un pédophile qui a déjà été condamné et qu'on va libérer".
"C'est mon devoir de président de la République de protéger les plus vulnérables", insiste-t-il, mettant en avant "le principe de précaution".
Le Conseil constitutionnel a estimé le 22 février que la rétention de sûreté ne pouvait être appliquée à des personnes condamnées avant la publication de la loi. Dès le lendemain, le président Nicolas Sarkozy a confié une mission au Premier président de la Cour de cassation pour qu'il lui fasse des "propositions" afin d'atteindre "l'objectif" d'une "application immédiate" de cette peine "aux criminels déjà condamnés".
Un principal de collège, qui s'est exhibé à plusieurs reprises sur les pistes de stations savoyardes, a été interpellé fin février à Val-Thorens (Savoie), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Venu avec sa compagne en vacances à Val-Thorens le 23 février, l'homme, qui exerce dans le Rhône, avait commencé dès le début d'après-midi à s'exhiber devant une petite fille sur un télésiège, a-t-on précisé de même source. Le suspect, âgé de 58 ans, a récidivé le lendemain aux Ménuires (Savoie), puis à deux reprises à Val-Thorens, dont une fois devant trois petites filles.
Aidés par les signalements et plaintes des victimes, cinq fillettes âgées entre 6 et 10 ans, les enquêteurs de la gendarmerie sont parvenus à l'identifier et l'ont interpellé le 26 février.
Source: AFP, le Figaro
Un principal de collège arrêté
GRENOBLE (AP) - Le principal-adjoint d'un collège du Rhône, âgé de 58 ans, qui s'est exhibé à plusieurs reprises sur des télésièges devant des fillettes dans des stations de sports d'hiver du massif de la Tarentaise (Savoie) comparaîtra le 3 avril prochain devant le tribunal correctionnel d'Albertville (Savoie), pour "exhibitions sexuelles sur mineurs de quinze ans", a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
L'homme, qui avait déjà été condamné pour des faits similaires en 2005, s'est masturbé sur les télésièges devant ses victimes, dont la plus jeune est âgée de seulement sept ans. Il repéraient ses futures victimes, des fillettes seules non accompagnées d'adultes, aux pieds des télésièges et montait avec elles dans la nacelle où il se livrait à son activité.
Interpellé le 26 février dans la station de Val-Thorens (Savoie), le principal-adjoint a expliqué lors de sa garde à vue qu'il n'avait pu résister à des pulsions.
Venu avec sa compagne pour un séjour dans les Alpes, il a avait commencé ses exhibitions le 23 février dans la station des Val-Thorens, puis les jours suivants sur des télésièges des Ménuires. Il a été identifié grâce au signalement donné par ses victimes.
Placé en détention provisoire, le tribunal d'Albertville a ordonné une expertise psychiatrique du prévenu après une première présentation en comparution immédiate. Les parents de six victimes, âgées de sept à dix ans se sont portés parties civiles.
Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a vivement réagi, assurant que ce homme "ne sera évidemment plus en présence d'élevés". "Une fois que la justice aura fait son oeuvre, ce monsieur sera sorti du système éducatif, et sera renvoyé".
"J'ignorais tout de son passé, je ne sais pas comment cela est possible", a expliqué sur RTL M. Darcos interrogé sur la récidive. "Nous sommes en train de faire une petite enquête interne à cet égard, pour savoir si c'est vrai que des informations, que nous aurions dû connaître, ne nous étaient pas parvenues".
Et de marteler que "si les faits sont avérés, ce malade n'a pas sa place à l'Education nationale".