« Le couple Clinton a gagné 109 millions de dollars depuis 2000 | Seon Rama Yade, Paris pose trois conditions à la présence de Sarkozy aux JO de Pékin » |
166 mesures pour la réforme de l'Etat
"Aucun ministère ne sera écarté de la nécessité de la réforme", a prévenu M. Sarkozy. Un troisième Conseil de modernisation des politiques publiques doit se tenir en mai.
"Père la rigueur" pour le PCF, Nicolas Sarkozy a voulu "dissimuler" des mesures "dangereuses", selon le PS. A l'instar de la CGT, les syndicats ont crié à l'"austérité", tandis que l'UMP, le Nouveau centre et la CGPME ont approuvé ces annonces.
PARIS (AFP), extrait - Alors que les déficits publics dérapent, Nicolas Sarkozy a présenté vendredi 166 mesures qui doivent faire économiser 7 milliards d'euros à l'Etat d'ici 2011, dont "plus d'un milliard" doit être redistribué aux fonctionnaires en contrepartie de suppressions de postes.
(Publicité)
"Le temps de la réforme de l'Etat est venu", a lancé le président de la République dans un discours au ministère du Budget, à l'issue du second Conseil sur la modernisation des politiques publiques (CMPP).
"Ce n'est pas les économies qui font la réforme mais la réforme qui permettra des économies. C'est la différence entre rigueur et réforme", a-t-il assuré, alors que la gauche l'accuse sans relâche de vouloir infliger au pays une cure de "rigueur".
Il s'est gardé de donner un chiffre global, mais le rapport présenté par Eric Woerth, rapporteur général de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), cite un total de 7 milliards d'euros d'économies d'ici 2011.
Selon le ministre du Budget, sur les 1.000 milliards d'euros de dépenses publiques, il s'agit de "gagner 10 milliards" par an dès 2009, "5 sur l'Etat et 5 sur l'ensemble de la sphère sociale".
Ces nouvelles mesures sont lancées alors que la France s'apprête à prendre en juin la présidence tournante de l'Union européenne, auprès de laquelle elle s'est engagée à revenir à un "déficit zéro" au plus tard en 2012. Pour 2007, le déficit a été estimé à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) soit 50,3 milliards d'euros.