« Rares voix en Egypte pour dénoncer l'emprisonnement de séropositifs | Comment l'administration américaine façonne l'information de l'intérieur » |
La crise alimentaire risque d'affecter la sécurité, selon l'Onu
ACCRA (Reuters) - La hausse des cours des produits alimentaires risque d'anéantir les efforts de lutte contre la pauvreté dans le monde, et si la crise est mal gérée, elle pourrait porter atteinte à la croissance et à la sécurité, a déclaré dimanche le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Dans son discours d'ouverture de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, à Accra, au Ghana, Ban a prévenu que la forte hausse des prix des denrées alimentaires pourrait réduire à néant les efforts entrepris dans le but de réduire la pauvreté mondiale de moitié pour 2015.
"Le problème des cours alimentaires mondiaux pourrait signifier une perte de sept années (...) dans les objectifs du millénaire pour le développement", a-t-il affirmé. "Nous risquons de revenir à la case départ."
La crise alimentaire a déclenché des émeutes dans de nombreux pays d'Afrique et d'Asie, ainsi que dans les Caraïbes.
Le diplomate sud-coréen a rappelé que plusieurs pays avaient entrepris d'interdire les exportations de blé et de riz et de faciliter les importations dans l'espoir d'atténuer les effets des pénuries sur leurs populations.
"Cela risque de déséquilibrer le commerce mondial et d'exacerber les pénuries", a prévenu Ban.
"Si cette crise n'est pas correctement gérée, elle pourrait déclencher une avalanche d'autres crises (...) et devenir un problème complexe affectant la croissance économique, le progrès social et même la sécurité politique dans le monde entier."