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Le dalaï-lama fait « citoyen d'honneur » de la Ville de Paris
PARIS (Reuters) - Le dalaï-lama, chef spirituel en exil du peuple tibétain, a été fait "citoyen d'honneur" de la Ville de Paris lundi par le conseil de la capitale, à l'initiative du maire socialiste Bertrand Delanoë.
Ce vote symbolique accordant un titre honorifique intervient alors que les manifestations anti-françaises enflent en Chine.
Il a été acquis grâce aux voix du PS et des Verts, l'opposition de droite, les communistes et le centre n'ont pas pris part au vote.
Bertrand Delanoë a défendu en personne la proposition, expliquant qu'il s'agissait d'exprimer "une solidarité avec un peuple".
"Le dalaï-lama est un homme de dialogue et de paix. Nous aidons tous ceux qui, de bonne foi, veulent influer positivement sur le cours des choses. Je respecte la Chine et je dialogue avec elle, mais c'est difficile de ne prendre de la liberté que le capitalisme", a-t-il dit.
Il a évoqué les personnes qui militaient pour le respect des droits de l'homme au Tibet. "Rien que pour la force que nous pouvons leur donner, ça vaut la peine", a-t-il dit.
La droite a évoqué le contexte des manifestations anti-françaises et de tension diplomatique entre Paris et Pékin après les incidents à Paris au passage de la flamme olympique le 7 avril.
"Je ne pense pas que le fait de désigner comme citoyen d'honneur aujourd'hui le dalaï-lama puisse apaiser les relations entre la Chine et la France", a dit l'UMP Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports.
Les élus centristes ont dit craindre que la décision soit prise comme une "provocation" à Pékin. Les élus communistes ont expliqué qu'ils ne voteraient pas cette proposition car désigner le dalaï-lama porterait atteinte au "principe de laïcité".
L'élu vert Sylvain Garel a provoqué un léger incident en séance en ironisant sur la position de la droite. "J'avais cru comprendre que le président Sarkozy avait mis les droits de l'homme au coeur de sa politique étrangère", a-t-il dit.
Le passage de la flamme olympique à l'Hôtel de ville de Paris avait été annulé suite aux incidents sur le parcours, ce qui avait suscité des protestations du maire socialiste.