« Ce que le tribunal a retenu, c'est le mensonge | Un mariage annulé car l'épouse avait menti sur sa virginité » |
L'agression avait provoqué émoi et colère chez les magistrats
SÉCURITÉ DANS LES TRIBUNAUX
J'ai pas voulu vous tuer, monsieur le juge
mercredi 28 mai 2008, 20h34 | leparisien.fr
Fatiah B., qui avait poignardé en juin un juge pour enfants à Metz, a nié mercredi devant le juge des libertés à Nancy avoir voulu tuer le magistrat.
«Je n'avais pas du tout l'intention de le tuer», a affirmé l'agresseur du juge Jacques Noris, 62 ans, poignardé alors qu'il venait de prolonger le placement de son fils âgé de deux ans et demi.
Mise en examen pour «tentative de meurtre (...) commise sur un magistrat dans l'exercice de ses fonctions», Fatiah B., 35 ans au moment des faits, rencontrera jeudi un juge d'instruction à Nancy, chargé de ce dossier dépaysé depuis Metz.
Le juge des libertés a prononcé son maintien en détention, en raison du trouble à l'ordre public et du risque de récidive, mis en avant par des expertises psychiatriques et psychologiques.
«C'était inconscient quand je l'ai poignardé. Il m'a embêté pendant un an virtuellement. Je ne sais pas pourquoi il a enlevé mes enfants. Aujourd'hui, je ne le sais toujours pas», s'est-elle encore justifié devant le juge.
L'agression avait provoqué émoi et colère chez les magistrats français qui avaient estimé que leur sécurité n'était pas assurée dans les tribunaux, Fatiah B. ayant pu introduire dans une enceinte judiciaire un couteau de boucher avec une lame de 25 cm.
En réponse, la Chancellerie avait débloqué d'urgence 20 millions d'euros pour doter les palais de justice de portiques de sécurité.