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Une psychiatre internée à Guingamp
Une ex-psychiatre, qui diffamait depuis plusieurs années des habitants de Guingamp (Côtes d'Armor), a été arrêtée la semaine dernière et hospitalisée d'office en raison de "troubles psychiques".
Cette femme, originaire de la ville, a "pendant plusieurs années troublé l'ordre public à Guingamp en répandant des lettres diffamatoires et extrêmement délirantes à l'encontre de plusieurs habitants de la commune, du maire, des magistrats, des gendarmes, etc.", précise le procureur de la République Marie-Sophie Monet.
Certaines victimes, "très choquées par ces agissements", ont porté plainte, ce qui a conduit à l'ouverture d'une information judiciaire.
L'intéressée a été retrouvée "grâce à un travail minutieux et une enquête difficile" menée notamment par les gendarmes de Guingamp et de Paris où elle a été interpellée le 23 juillet. Elle utilisait "de nombreux stratagèmes pour échapper aux enquêteurs et s'est montrée redoutable dans les artifices employés pour ne pas être localisée", selon Mme Monet.
"Eu égard à ses troubles psychiatriques" diagnostiqués à la suite d'une expertise réalisée durant sa garde à vue, "à sa dangerosité psychiatrique pour elle-même et autrui et à la nécessité de lui prodiguer les soins nécessaires à son état mental", elle a été hospitalisée d'office à la demande du préfet des Côtes d'Armor", précise le procureur.
Une psychiatre internée à Guingamp
Source : AFP, 28/07/2008
Bretagne - Fin de cavale pour le corbeau de Guingamp
TF1/LCI, 27/7/08
Depuis quatre ans, cette psychiatre parisienne envoyait aux habitants des lettres calomnieuses. Interpellée une première fois en 2006 puis internée en hôpital psychiatrique, elle s'était échappée et demeurait introuvable depuis.
Depuis quatre ans, elle terrorisait les habitants de Guingamp en leur envoyant des lettres anonymes calomnieuses. Tout le monde était visé : des habitants, mais aussi des commerçants et des notables. Originaire de cette ville des Côtes-d'Armor, cette psychiatre parisienne dénonçait dans ses lettres des supposés complots et des pseudo-scandales sexuels, n'hésitant pas à salir la réputation de centaines de personnes.
Arrêtée en 2006 suite au dépôt de plusieurs plaintes, elle avait été internée dans un hôpital psychiatrique, avant de s'échapper. Depuis elle demeurait introuvable. Aucun mouvement sur ses comptes bancaires n'était enregistré, aucun appel n'était passé de son téléphone portable, mais les lettres continuaient à arriver dans les boîtes aux lettres des Guingampais.
Un secret d'Etat de la plus haute importance
"Elle utilisait de nombreux stratagèmes pour échapper aux enquêteurs et s'est montrée redoutable dans les artifices employés pour ne pas être localisée", a expliqué le procureur de la République de Guingamp, Marie-Sophie Monet, au journal Ouest-France. La psychiatre avait également écrit aux 182 parquets de France ainsi qu'au président de la République Jacques Chirac, à qui elle assurait qu'elle avait un secret d'Etat de la plus haute importance à lui transmettre.
Sa cavale a pris fin mercredi. La brigade de recherches de la gendarmerie de Paris, en collaboration avec celle de Guingamp, l'a en effet arrêtée dans la capitale. Soumise à une expertise psychiatrique durant sa garde à vue, la femme a été hospitalisée "eu égard (...) à sa dangerosité psychiatrique pour elle-même et autrui, et à la nécessité de lui prodiguer les soins nécessaires à son état mental", a expliqué le procureur. Quant aux habitants de Guingamp, ils se disent soulagés de plus avoir à craindre l'arrivée du facteur.
Son véritable patronyme figure pourtant, bien en vue, en haut à gauche de chacun de ses courriers. « Madame X, psychiatre, psychothérapeute, ancien interne des hôpitaux psychiatriques de Paris ». Une Parisienne, donc, revenue hanter par voie postale les habitants de la petite ville où elle a grandi. Salir des noms, dénoncer d'improbables complots, révéler de prétendues coucheries, noircir la réputation des Guingampais bien au-delà, d'ailleurs, des limites de leur propre ville. Des maires de communes avoisinantes, des médecins et des magistrats parisiens ont eux aussi reçu des lettres. Mme X affirme, dans ses courriers, avoir averti du « complot guingampais » tous les parquets de France. « Vous n'y croyez pas ? » Le procureur tend d'un geste las une lettre renvoyée par le parquet de Saint-Pierre-et-Miquelon, une autre par celui de Périgueux, une autre encore par celui de Basse-Terre, en Guadeloupe. « Quand un parquet reçoit un courrier qui ne le concerne pas, il le renvoie, c'est la règle, au parquet compétent. Aucun doute : elle a écrit aux 182 parquets français. »
Publié le 21/02/2008 N°1849 Le Point
Fait divers - La psy qui affole Guingamp