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Le portrait de Rose, 4 ans et demi, enfant martyre, par sa grand-mère
FECAMP (AFP) - Rose, petite fille portée disparue en Israël, a vécu quatre ans et demi de vie "terrible", selon sa grand-mère maternelle, "tellement martyrisée", mais malgré cela "elle était la lumière", témoigne à l'AFP Isabelle Deshayes.
"Elle n'a eu que 4 ans et demi de vie et ça a été tellement terrible sa vie. Elle a vécu tellement de drames...", se souvient Mme Deshayes, convaincue de la mort de sa petite fille, que son grand-père paternel a avoué avoir battue à mort avant de se rétracter.
Après la disparition il y a trois mois de la petite fille, les soupçons se sont portés sur Ronny Ron, 45 ans. Ce dernier, qui est également le concubin de sa mère, est en garde à vue depuis trois semaines en Israël, comme la maman de Rose.
Selon la police israélienne, il a déclaré avoir jeté le corps de la fillette dans une rivière longeant Tel-Aviv. Le suspect s'est ensuite rétracté et les recherches pour retrouver l'enfant n'ont pas abouti.
Rose, "c'est une petite fille de l'amour, avec un papa et une maman qui s'aimaient vraiment tendrement", affirme la "grand-mère poupette" de la fillette, rencontrée en Seine-Maritime où elle réside.
"Ses parents se sont rencontrés très, très jeunes, ils avaient 15 ans. Lui venait en week-end en Normandie comme tant de Parisiens. C'était deux jeunes adolescents très amoureux l'un de l'autre et ils voulaient absolument un enfant", raconte la grand-mère en montrant les photos d'une enfant rieuse.
Fin 2004, ils s'installent en Israël. Le couple se sépare lorsque le père de l'enfant découvre que son propre père, qui vit aussi en Israël, entretient une liaison adultérine avec sa propre femme.
Mme Deshayes a alors tenté de convaincre sa fille de rentrer en France: "Marie-Charlotte m'a dit: +je ne suis pas Française, je suis Israélienne. Donc je reste en Israël maintenant, il (son mari) peut rentrer en France avec Rose+".
La séparation marque alors le début d'une vie "pleine de drames" pour la petite Rose, des souffrances psychologiques, une scolarisation perturbée, et des épisodes de violences physiques non élucidés qui aboutiront à une mesure de placement.
Après son retour en France, début 2005, des "suspicions de maltraitance" donnent lieu en 2007 à une mesure d'assistance éducative et le placement de Rose dans un établissement d'accueil, selon le parquet de Versailles.
Son père, qui avait refait sa vie avec une nouvelle compagne, avait été alors entendu par la police mais il n'y avait pas eu de suites pénales. En novembre 2007, Marie-Charlotte Renaud, la mère, obtient la garde de Rose, qu'elle fait revenir en Israël.
"J'ai eu l'orphelinat qui a recueilli Rose avant qu'elle n'aille chez sa maman (...), Rose était la lumière là-bas, parce qu'elle était toujours avec sa salopette, ou sa petite robe avec des poches où elle mettait des bonbons qu'elle partageait avec les autres enfants", évoque la grand-mère pour qui Rose "apportait de la joie partout".