« Meutre de Valentin : peut-être une reconstitution en octobre | Elections américaines : la fille de Sarah Palin enceinte à 17 ans » |
La semaine scolaire de quatre jours servirait surtout les intérêts des parents
La semaine scolaire de quatre jours sert surtout les intérêts des parents
LE MONDE POUR DIRECTMATINPLUS | 02.09.08 | Extrait
Professeur de psychologie et ancien doyen du département "Arts et Sciences humaines" à l'université François-Rabelais de Tours, François Testu est l'un des meilleurs spécialistes français de la chronobiologie en milieu scolaire. Il est l'auteur de Rythmes de vie et rythmes scolaires (175 pages, éditions Masson).
Est-ce à dire que le ministère de l'Education nationale ne tient pas compte des résultats des travaux dans ce domaine ?
C'est un euphémisme que de dire que ce ministère n'accorde guère d'intérêt aux travaux sur les rythmes scolaires. Des raisons à la fois économiques et politiques priment sur la prise en compte réelle du développement des enfants.
De quelle manière ?
Si l'on avait voulu vraiment prendre en compte l'intérêt des enfants, la modification du temps ne devait surtout pas se faire à l'échelle de la semaine. L'urgence était d'améliorer les rythmes les plus importants qui sont ceux de la journée. Et ensuite ceux de l'année. Or, pour des raisons démagogiques, on a voulu, avec la semaine de quatre jours, faire plaisir à des parents dont la plupart n'ont absolument pas réalisé de quoi il retournait. Cette semaine n'est acceptable que si elle n'est pas "sèche", si l'on peut proposer des activités enrichissantes aux enfants le mercredi et le samedi. Or tous les parents n'ont pas, loin de là, cette possibilité. Sur le fond, je ne suis pas radicalement opposé à une modification du temps hebdomadaire mais à la condition d'institutionnaliser un système d'activités périscolaires éducatives, sportives notamment, comme c'est le cas en Finlande. Le gouvernement actuel est fermé à ce type d'évolution. Quant à la gauche, fort est malheureusement d'observer que l'école et l'éducation ne font pas partie de ses préoccupations actuelles.
Mais les parents sont favorables à cette semaine de quatre jours.
Oui, à 70 % dans l'ensemble, tout comme environ la moitié des enseignants. Ceci ne modifie en rien notre diagnostic : la semaine de quatre jours est une catastrophe du point de vue de l'intérêt des enfants. Elle sert surtout les intérêts des parents.
Existe-t-il des solutions pratiques pour pallier les conséquences négatives de cette réforme ?
Oui, du moins en partie. Il est possible de transférer certaines heures de cours ou les deux heures hebdomadaires de récupération scolaire le mercredi matin. Mais la marge de manœuvre est laissée aux enseignants et aux collectivités locales. La priorité des priorités est le respect des rythmes de l'enfant et donc avant toute chose, de son sommeil. Avec la semaine de quatre jours, la tentation va être encore plus grande de profiter du fait qu'il n'y a pas d'école le lendemain pour, par exemple, laisser les enfants regarder la télévision très tard dans la nuit. Or il faudra absolument savoir résister. J'insiste : il faut respecter la régularité des heures du coucher et ce, quelle que soit l'activité du lendemain, congé ou pas congé. Par ailleurs, il faudra s'occuper des enfants le mercredi et le samedi, les inscrire par exemple dans des réseaux associatifs et les laisser le moins possible livrés à eux-mêmes. Il faut aussi respecter les rites familiaux, partager les repas à des heures régulières. Autant de règles simples, mais que ne favorise pas toujours l'évolution des mœurs.
Ce que vous devez savoir pour réussir la rentrée
leparisien.fr | 02.09.2008, extrait
Les 12 millions d’élèves retrouvent aujourd’hui leur classe. Tous en même temps ! Une première depuis quinze ans. Une fois passée l’émotion du moment, les questions sont nombreuses quand les enfants reviennent à la maison. Soyez prêts.
LEVER (trop) tôt, habillage à toute vitesse et petit déjeuner express : les vacances sont vraiment finies ce matin. Avec dans toutes les familles l’inévitable zeste de nervosité des jours de rentrée. A chacun son angoisse, du petit dernier qui entre en maternelle à la maman qui cavale. Voici quelques conseils pour vous aider à respirer un grand coup, quand viendra le bilan en famille de cette première journée.