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Angoissés, les étudiants toulousains boivent trop
Angoissés, les étudiants toulousains boivent trop
Le 25/09/2008, ladepeche.fr, extrait
Facultés. Tabac en baisse, mais alcool et cannabis désormais banalisés : le stress des étudiants fait de plus en plus de ravages.
« Si les étudiants Toulousains fument moins qu'avant (les campagnes ont porté leurs fruits), ils boivent beaucoup trop. Et surtout trop fréquemment ». C'est ce que révèle l'étude que vient de mener LMDE (la mutuelle étudiante), sur les campus. Un constat d'autant plus alarmant que le comparatif avec l'ensemble des étudiants de France n'est pas à notre avantage. Ainsi 62 % avouent en consommer fortement (dont 13 % au moins une fois par semaine) et, à l'autre bout de la chaîne, ils ne sont que 9,6 % d'abstinents à Toulouse contre 16,2 % pour la moyenne nationale.
Les marques d'alcool en accusation
Au banc des accusés, moins la consommation dans les lieux publics (bars, discothèques…) que les excès souvent observés dans les soirées étudiantes où, observe un médecin Toulousain « les fameuses Prémix (boissons pré mixées et grandement sucrées), ainsi que les opérations Open bar, parfois commanditées par des marques d'alcool, font de vrais ravages ». Tout comme le cannabis, consommé régulièrement par 40 % des étudiants.
« Nous sommes en recherche d'explications et surtout d'une réflexion commune avec la mutuelle pour combattre ce phénomène », a indiqué hier Romain Cujives, conseiller municipal délégué à la vie étudiante. En annonçant ainsi que la municipalité était « bien décidée à engager des actions de prévention en direction de la santé des étudiants ».
Car au-delà des chiffres, ce constat de (forte) alcoolisation apparaît bien comme la résultante d'un véritable « mal être » qui a envahi les amphis. Qu'on en juge : « Un étudiant Toulousain sur deux n'a pas confiance dans son avenir », et seulement un sur trois considère que la société qui lui est offerte permet aux jeunes de réussir dans la vie », note aussi le rapport de LMDE. ...
Jeudi 25 septembre 2008, Ouest-France
Carnoët : l'insupportable douleur des proches
La troisième journée du procès d'assises des Côtes-d'Armor a été marquée par le témoignage bouleversant de la maman de Mathilde.
« Quand j'ai vu le maire de Langoat, accompagné par deux gendarmes à 2 h du matin à la maison, j'ai tout de suite compris. Mais je n'y croyais pas... » Lorsque lamaman de Mathilde évoque le « déplacement le lundi à la morgue de Brest » où sa fille a été autopsiée, son corps « qu'elle n'a pu serrer dans mes bras, son visage défiguré par la douleur », des sanglots déchirent le silence de la cour d'assises de Saint-Brieuc. « Il a bousillé une famille entière. Je revis la scène du crime toutes les nuits. Depuis, je n'ai jamais dormi une nuit complète. J'entends Mathilde m'appeler ». Dans le box, Alain Kernoa, fixe le sol. Avant de quitter la barre, elle cherche, en vain, son regard.
Toute la famille évoque la mémoire de Mathilde. Sauf son papa qui n'est plus là, « décédé de chagrin sept mois après Mathilde, explique, sa soeur, effondrée. Le père avait consacré la fin de sa vie à rechercher le meurtrier. « Il lui arrivait d'aller la nuit sur le site du Teknival ».
Mathilde ? « Une petite fille brillante, intelligente, faisant des activités : du piano, de la danse. Passionnée de cheval, elle se préparait à devenir monitrice équestre », dit sa maman. Cités comme témoins, les cousines de Mathilde et ses amis qui étaient avec elle au Teknival en gardent le même souvenir.
« Ce témoin ne dit pas tout »
Plus de deux après, ils sont tantôt précis, parfois flous, pour certains c'est le trou noir. Ils parlent de cette nuit, de la boisson et des stupéfiants qui circulent « dans ce supermarché de la drogue », a rappelé la veille un gendarme. Au cours de cette nuit, le groupe se perd et se retrouve devant un « son » entre 8 h et 8 h 30. « Mathilde et son petit ami sont partis vers 9 h 30. Je ne l'ai pas revue », affirme l'un des cousines. Ce petit ami explique qu'il s'est « isolé du groupe pour fumer un joint avec Mathilde ». Qu'il s'endort auprès d'elle. Quand il se réveille, à 9 h 45, elle n'est plus là. Il prend le sac à dos de Mathilde, contenant ses chaussures, dit-il, alors que Mathilde a été retrouvée pieds nus dans la sapinière. C'est lui qui a photographié Mathilde et Alain Kernoa, le samedi, à 23 h 56, et le dimanche, à 6 h 23. Cliché qui permettra l'interpellation du meurtrier: « Elle m'a demandé de les prendre en photo. J'ai eu l'impression qu'ils se connaissaient. »
Ses versions différentes après la découverte du corps, son absence d'émotion, son attitude avec la famille de Mathilde, son départ en stop du Teknival en feront un suspect au début de l'enquête. « Ce témoin ne nous dit pas tout ! » s'emporte Me Soland, l'un des avocats de la partie civile.
L'intervention du médecin légiste a très vite recentré le débat sur Alain Kernoa, accusé d'avoir porté 28 coups de couteau. « Après les deux premiers coups une seconde série de coups mortels a été portée alors que Mathilde tentait de fuir, rattrapée 23 mètres plus loin ».
Ce jeudi, les plaidoiries et le réquisitoire. Verdict attendu vendredi matin.