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Crise financière internationale : la tempête continue à balayer la planète
PARIS (AFP) - La crise financière donnait de nouveaux signes d'aggravation vendredi avec la fermeture dans la nuit de la banque américaine Washington Mutual tandis que l'inquiétude croissait sur les marchés faute de progrès sur le plan de sauvetage américain.
TOULON (AFP) - Alors que la tempête financière continue à balayer la planète et que la croissance pique du nez, Nicolas Sarkozy a reconnu jeudi à Toulon la gravité d'une crise qui suscite "la peur" mais s'est engagé à protéger les Français de ses effets et à continuer les réformes.
La presse française se montre critique au lendemain de ce discours de Toulon en notant que le président profite de la crise pour vanter sa politique de réformes sans annoncer de solution mais elle salue son talent pour faire "du Sarkozy".
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La LCR d'Olivier Besancenot a estimé aujourd'hui que le "capitalisme ne se moralise pas" mais "se combat" et doit "être remplacé", accusant Nicolas Sarkozy de s'être livré à un exercice "purement démagogique", dans son discours jeudi à Toulon.
"La charge à laquelle Sarkozy s'est livré +contre l'anticapitalisme+ souligne que le rejet du système monte dans la société, que les anticapitalistes gagnent du terrain", affirme la LCR dans un communiqué.
"La seule alternative crédible face au désastre capitaliste, ce n'est pas l'aménagement, ni la réforme. C'est la rupture. Le capitalisme ne se moralise pas. Il se combat et doit être remplacé par une nouvelle organisation de la société, le socialisme démocratique et écologique", affirme la LCR qui entend fonder en janvier un nouveau parti anticapitaliste.
Pour la LCR, le président de la République, "adepte de la poudre aux yeux, s'est livré à un numéro purement démagogique pour tenter de dédouaner le capitalisme".
LCR : le capitalisme "se combat"
Source : AFP
26/09/2008 | Mise à jour : 12:27 | .
PARIS (AP) - Voici les principales réactions au discours prononcé jeudi à Toulon par Nicolas Sarkozy sur la politique économique:
- François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste, sur France-3:
"Reconnaître les méfaits du capitalisme, que ne l'avait-il dit il y a plusieurs mois alors que sa politique a été une politique libérale faisant aveuglement confiance au marché? Je me suis demandé un moment si Nicolas Sarkozy n'était pas encore en campagne.
"Il laisse les employeurs, les patrons décider d'une mesure d'encadrement et en cas de défaut de conclusion, il ferait voter une loi. Que ne prend-on pas la mesure tout de suite? Ce qui peut être fait immédiatement, c'est une pénalisation fiscale de tous les parachutes dorés, des rémunérations sous forme de stock-options ou des indemnités qui paraissent choquantes"
"Alors que le discours de Nicolas Sarkozy était annoncé, attendu, il n'y a eu aucune annonce de mesure, rien".
Sur France-2, François Hollande a dénoncé "le discours de l'impuissance qui se paye de mots". "Il dit que la situation est grave mais que sa politique est bonne alors qu'il faudrait en changer", et "il inquiète les Français en disant 'la croissance va être plus faible, le pouvoir va se réduire, le chômage va augmenter, mais je ne fais rien'", a déploré le patron du PS.
Sur son blog, François Hollande a vitupéré contre "le vocabulaire emprunté à la Ligue communiste révolutionnaire du meeting de Nicolas Sarkozy". "Ce président a en effet libéralisé, privatisé, abaissé les impôts des plus fortunés, créé le bouclier fiscal pour les plus hauts revenus, bref tout le contraire de ce qu'il dénonce à l'échelle du monde." "Tel est aujourd'hui la conduite de Nicolas Sarkozy: repousser, reporter, retarder, bref espérer que le capitalisme demain le sauvera. Mauvais Calcul."
- Michel Sapin, secrétaire national du PS à l'Economie:
"Le président tire aujourd'hui prétexte de la crise économique pour justifier l'accélération d'une politique d'austérité à l'égard des catégories moyennes et populaires. Sur l'ensemble des grandes priorités des Français (pouvoir d'achat, emploi, santé, logement, éducation, environnement...), il se contente une nouvelle fois d'effets d'annonce et de slogans vides".
- Ségolène Royal, ancienne candidate à l'élection présidentielle, dans un entretien au quotidien "Metro":
Elle rappelle que Nicolas Sarkozy avait "déjà annoncé pendant sa campagne un encadrement des rémunérations des patrons et la fin des parachutes dorés". "Si quelqu'un avait hiberné et se réveillait devant la télévision, il aurait l'impression que Nicolas Sarkozy n'est toujours pas président de la République".
Pourtant, ajoute-t-elle, "il est aux responsabilités et la première chose qu'il a faite, c'est le bouclier fiscal pour les traders et ses amis du Fouquet's. Et il fait financer le RSA par une taxe sur l'épargne des moyens revenus, les loyers ou les assurances vie".
- François Bayrou, président du MoDem, sur France-Info:
"Ce qui me frappe, c'est l'immense distance entre le nombre de promesses faites et la réalité. Il y a eu des annonces dont on verra qu'elles sont rendues impossibles par l'absence de moyens. Quand il annonce qu'on va faire un vaste plan de recherche, d'investissements, la question qui se pose, c'est avec quels moyens? Les moyens étant absents, au bout du compte je crains qu'on ait beaucoup de désillusions.
"Le discours volontariste, on va voir qu'il se heurte à cette absence de marges de manoeuvre. Depuis deux ans, au lieu de créer des marges de manoeuvre, on a au contraire laissé filer le déficit".
- Le Parti communiste français:
"Nicolas Sarkozy est un chauffard. Ses victimes sont toujours les mêmes: la Fonction publique qu'il veut réduire de 30.600 emplois, et toutes les conséquences dramatiques que cela entraînera pour les Français.
"Loin de les protéger, Nicolas Sarkozy fait aux Français la promesse du pire. Le pire pour les salaires, le pire pour la croissance, et au final, le pire pour l'ensemble des Français".
- Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale:
"Le président de la République a su trouver les mots pour réaffirmer l'engagement de l'Etat et la nécessité absolue de tenir fermement le cap des réformes et en particulier des réformes de structure. C'est un signal fort. Les députés UMP, dans le cadre de leurs nouvelles attributions, prendront toute leur part à ces chantiers, notamment sur la réforme des collectivités locales".
- Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF):
Nicolas Sarkozy "a prononcé un discours véridique, ambitieux, historique, à la hauteur du défi auquel nous sommes tous confrontés. Le MEDEF a le sentiment d'avoir été entendu sur la nécessaire réconciliation de la France avec l'entreprise et avec l'entrepreneur.
"Je partage l'idéal de modération du président de la République quand il prône des comportements raisonnables en matière de rémunération, c'est cela l'esprit du capitalisme", a déclaré Laurence Parisot, présidente du MEDEF.
- Jean-François Roubaud, président de la CGPME, sur France-Info:
"Il se propose d'intervenir si le comportement des banques n'était pas dans le sens de conserver des possibilités de financement aux petites et moyennes entreprises. Cela me paraît tout à fait correct". Le président de la CGPME a exprimé sa satisfaction après les déclarations de Nicolas Sarkozy sur sa volonté de ne pas augmenter les impôts: "C'est exactement ce que je demandais".
- Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, sur France-3:
"Le président de la République nous annonce des jours sombres plus particulièrement pour les salariés, puisqu'il y a une fin de non-recevoir aux revendications sur les salaires. Il dit aussi que cela va aller plus mal pour le pouvoir d'achat et pour l'emploi".
"C'est une justification des réformes qui sont à l'ordre du jour en France au nom de la crise financière internationale. On va nous expliquer qu'il faut plus de réformes libérales pour nous permettre de sortir d'une crise économique. C'est absolument impensable", a-t-il ajouté sur France-Info.
- Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière:
"On ne peut pas d'un côté plaider pour plus de réglementation et de régulation au niveau international et européen et, au niveau national, dire qu'il faut encore plus déréglementer que ce soit sur la question des salaires ou la question de la durée du travail. C'est plutôt de la sueur et des larmes pour les salariés".
- La fédération France nature environnement:
"FNE prend acte de l'engagement renouvelé du président de la République à mettre en oeuvre toutes les conclusions du Grenelle dans un contexte politique et économique difficile et à la veille de débats parlementaires très importants. FNE espère que cette déclaration mettra un terme au cafouillage orchestré par les anti-Grenelle. FNE attend cependant avec impatience que cet engagement se traduise rapidement dans les textes et dans les têtes".
PARIS(AFP) - Voici les réactions d'économistes au discours prononcé jeudi à Toulon par Nicolas Sarkozy sur la crise économique:
- Marc Touati, Global Equities
"C'est très imprécis. Il y a toujours cette recherche du bouc émissaire qui n'a pas de sens. C'est un peu facile de mettre tout sur le dos de la crise financière alors que le ralentissement de la croissance est là depuis un an."
"On est entré en récession, le président Sarkozy le reconnaît implicitement. Mais on essaie de détourner l'attention vers la crise tout en sachant que le problème numéro 1 de l'économie française c'est une pression fiscale trop forte, en particulier sur les entreprises, et une dépense publique trop importante et trop inefficace."
"Par ailleurs, augmenter encore la réglementation sur les banques, qui sont déjà très réglementées en France, me paraît contre-productif."
- Xavier Timbeau, OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques)
"La crise est le moyen de renouveler sa politique économique" mais "acter la fin du capitalisme et reconstruire une nouvelle époque", "cela reste plus incantatoire que très concret".
"Dans la refondation du capitalisme, la dimension mondiale est essentielle. Ce n'est pas la France toute seule qui va refonder le capitalisme".
"Si l'Europe veut jouer un rôle (...) il faut qu'elle mette de l'argent sur la table. Si on veut décider, il faut payer. C'est une discussion à mener au niveau européen".
"Est-ce que ce discours va être mobilisateur en Europe, c'est une vraie question. Pour le moment les autres dirigeants européens restent très discrets".
- Laurence Boone, Barclays Capital
"C'est un discours très volontariste, très général, mais il n'y a pas vraiment eu d'annonces, de mesures concrètes".
"Ce qui risque de fâcher les marchés, c'est quand Nicolas Sarkozy parle de réglementation du système monétaire ou de revoir les objectifs de politique monétaire".
"Lorsqu'il dit qu'il veut garantir l'argent des petits épargnants, cela peut sembler un peu inquiétant pour l'équilibre budgétaire car avec quel argent va-t-il le faire ?"
"La seule mesure positive pour les finances publiques, c'est la révision des échelons territoriaux, qui était une des mesures préconisée dans le rapport Attali, et la réduction de 30.600 emplois de fonctionnaires".
- Alexander Law, Xerfi
"Le Président de la République reconnaît que la croissance française a été ou sera affectée par la crise internationale".
"Il a également affirmé être prêt à intervenir en cas de dégradation trop rapide de la conjoncture économique. A priori cela se traduirait alors par un creusement du déficit, qui pourrait dépasser assez sensiblement les 3% du PIB. Dans ces conditions, l'objectif du déficit zéro en 2012 apparaît pour le moins irréaliste".
"Afin d'éviter de trop creuser le déficit, le Président a insisté sur les réformes qui ont déjà été menées et notamment sur les suppressions de postes dans la fonction publique. Cela permet sans doute de réduire les dépenses, mais il apparaît que ces mesures, seules, ne seront pas suffisantes pour éviter un dérapage en 2008 et 2009".