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Abdel, 7 mois, victime d'un « barbare » de 5 ans ?
NDLR : La justice pourrait avoir trouvé un coupable : un barbare de 5 ans... Mais il subsisterait tout de même la question du défaut de surveillance au sein de l'établissement gardien.
Abdel, victime de la violence d'un autre enfant ?
Le nourrisson de 7 mois avait été retrouvé mort le 19 septembre dans un foyer de l'enfance en Seine-et-Marne.
TF1-LCI - le 15/10/2008 - 18h11
Le 19 septembre dernier, Abdel, un nourrisson de sept mois, était retrouvé mort par une puéricultrice. L'enfant, placé au foyer de l'enfance de Rubelles, près de Melun, en Seine-et-Marne, gisait au pied de son lit. L'autopsie devait révéler qu'il avait succombé à un traumatisme crânien. L'enfant n'ayant, a priori, pas pu tomber seul de son lit, le parquet de Melun avait ouvert une information judiciaire et le Conseil général avait ordonné la fermeture temporaire de l'établissement, ainsi que le placement des 45 autres enfants dans d'autres structures d'accueil.
Selon nos informations, la première piste envisagée, celle d'une erreur ou d'une maladresse de la part d'un personnel de l'établissement, n'a pu, pour l'heure être démontrée. "Les auditions n'ont pas montré de faille", selon une source proche de l'enquête. Une autre piste est, en revanche, sérieusement évoquée : Abdel pourrait avoir été victime de la violence d'un autre enfant placé au centre. Selon nos informations, un enfant de cinq ans, placé au foyer en raison de son comportement agressif envers les autres et envers lui-même, aurait été aperçu en train de rôder autour du lit d'Abdel peu de temps avant sa mort.
"Rien ne permet pour l'instant de privilégier une piste ou une autre"
"Le nourrisson présentait des traces de morsure ou de suçon sur une joue, nous attendons toujours les résultats des analyses et des prélèvements médicaux. Sans ces résultats, rien ne permet pour l'instant de privilégier une piste ou une autre. Nous sommes toujours dans l'expectative, sans savoir ce qui s'est passé au centre", précise prudemment sur LCI.fr le procureur de la République Serge Dintroz. S'il s'avère qu'Abdel a été mordu, il sera notamment ordonné la prise d'une empreinte dentaire de l'enfant suspecté.
Si les investigations venaient à confirmer la thèse selon laquelle un autre enfant aurait violenté Abdel, restera la question du défaut de surveillance au sein de l'établissement. Il s'agira alors de déterminer si ce défaut de surveillance est lié à un membre du personnel ou à un problème plus général de fonctionnement au sein de l'établissement, dont les portes sont toujours fermées depuis la nuit du drame.
Abdel avait été placé dans l'établissement de Rubelles depuis juin suite à des "difficultés conjugales". "On l'avait placé là pour qu'il soit protégé, et c'est là bas qu'il est mort !", racontait en colère le jeune papa, Moktar, sur LCI.fr quelques jours après l'annonce du décès de son fils. Ce drame est d'autant plus traumatisant pour le jeune couple que Hayat, la mère d'Abdel, avait accouché de triplés. De grands prématurés nés à cinq mois et demi. L'un était mort-né. Le deuxième est décédé un mois et deux jours après. Et puis Abdel. Ironie du sort, le jour où Hayat et Moktar apprenaient la mort de leur bébé, ils recevaient une lettre leur annonçant qu'ils pouvaient le récupérer le week-end.
Rambla : "Je n'ai pas d'avenir depuis l'âge de 6 ans"
TF1-LCI - le 15/10/2008 - 16h33
Pour sa défense, ce meurtre ne peut s'expliquer sans évoquer un contexte dévastateur qui, depuis plus de trente ans, hante l'accusé : celui de l'affaire Ranucci. Jean-Baptiste Rambla est en effet le frère de Marie-Dolores Rambla, retrouvée morte le 4 juin 1974 à l'âge de 8 ans, un crime pour lequel Christian Ranucci a été condamné à mort et exécuté le 28 juillet 1976. "Je n'ai pas d'avenir depuis l'âge de 6 ans, je suis transparent. Corinne ne méritait pas de mourir, tout ça c'est à cause de moi, mon mal-être, je vais le vivre jusqu'à la fin de mes jours", a également déclaré l'accusé. "Quand on a vécu ce qu'il a vécu, on ne peut pas fonctionner normalement", avait expliqué avant l'audience l'un des avocats de l'accusé, Me Jean-Michel Pesenti.