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Maltraitance : l'AD-PA demande « une analyse sérieuse de la situation » ?
Maltraitance personnes âgées: l'AD-PA "solidaire" des personnels et résidents
LEMONDE.FR avec AFP 23.10.08 | 16h40
L'AD-PA (directeurs d'établissements pour personnes âgées et services) témoigne "sa solidarité au personnel et aux résidents" de l'établissement filmé à son insu dans un reportage sur France 2 montrant des actes de maltraitance, a affirmé son président à l'AFP.
Sans nier la gravité des situations de maltraitance, le président de l'association Pascal Champvert affirme que "c'est trop facile de jeter en pâture un établissement sans avoir fait une analyse sérieuse de la situation".
Après l'émission "les infiltrés" diffusée sur France 2 mercredi, la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard a annoncé jeudi que "les services de l'Etat avaient identifié la maison de retraite" mise en cause, au sujet de laquelle elle envisage l'ouverture d'une enquête judiciaire et administrative.
"Cela fait des années que l'on alerte sur la situation des maisons de retraite, ce que nous attendons, c'est une démarche de compréhension, de dialogue, d'évaluation de l'établissement et de la politique publique du département et de l'Etat", a rétorqué M. Champvert.
Avec la Fnapaef (associations de résidents et leurs familles), l'AD-PA demande "une réunion d'urgence entre pouvoirs publics et représentants des familles et des professionnels", et l'organisation d'évaluations "indépendantes de l'Etat".
Les associations demandent un "plan pluriannuel permettant de rattraper 30 ans de retard français", reprochant de nouveau au gouvernement "le détournement de crédits issus du jour férié de solidarité".
D'autres organisations ont réagi jeudi. La Fehap (établissements hospitaliers et aide à la personne, privés non lucratifs) demande "l'application du plan Grand âge 2006", qui prévoyait l'amélioration du ratio d'encadrement, et "les moyens d'assurer la formation des professionnels".
Le Syncass-CFDT (cadres de direction, médecins, dentistes et pharmaciens des établissements sanitaires et sociaux) estime que "la multiplication des contrôles, inopinés ou non, ne saurait tenir lieu de politique".