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Barbarin : « L'euthanasie n'a rien d'une mort douce »
Barbarin : «L'euthanasie n'a rien d'une mort douce»
lefigaro.fr, 31/10/2008 | Mise à jour : 21:53
L'archevêque de Lyon Barbarin réagit à la décision de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) d'organiser sa journée nationale d'action le 2 novembre, Fête des morts pour l'Église catholique.
Pour Sarkozy, un retour à la tête de l'UMP ne s'impose pas
lefigaro.fr, 31/10/2008 | Mise à jour : 22:15
L'Élysée repousse la proposition de Patrick Devedjian qui souhaite que le chef de l'État redevienne président du parti.
Président de tous les Français et président de l'UMP. La proposition choque dans un pays où, depuis les débuts de la Ve République, le chef de l'État n'est pas censé conserver de liens privilégiés avec le parti dont il est issu. Mais son auteur, Patrick Devedjian, le secrétaire général du parti, considère au contraire que cela permettrait de «sortir de l'hypocrisie». Un nouveau pavé dans la mare du parti sarkozyste. Après avoir menacé, cet été, de nettoyer les écuries d'Augias, sous-entendu faire le ménage dans le département des Hauts-de-Seine où il a succédé à Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian continue d'exercer ce ministère de la parole qu'il affectionne tant.
Jeudi sur LCI, il a donc mis un joli pataquès en relançant les spéculations sur un retour de Sarkozy à la tête de l'UMP. Extrait : «Un parti politique a besoin d'un leader et notre leader naturel c'est le président de la République.» Emporté par son élan, le secrétaire général de l'UMP livre publiquement le fond de sa pensée : «Nous avons des liens étroits avec le président qui suit notre action, mais moi je suis pour l'affirmation de l'autorité naturelle du chef de l'État sur l'UMP.»
En question, donc, la présidence du parti majoritaire, vacante depuis l'élection de Sarkozy à l'Élysée. Les statuts de l'UMP ont été modifiés à l'époque pour qu'à la direction d'un homme succède, le temps du mandat présidentiel, une direction collégiale partagée entre le secrétariat général de Patrick Devedjian et le conseil national, dont le premier vice-président est Jean-Pierre Raffarin. «J'ai changé parce qu'à l'instant même où vous m'avez désigné j'ai cessé d'être l'homme d'un seul parti, fût-il le premier de France», expliquait alors Nicolas Sarkozy à ses troupes lors de sa désignation comme candidat à l'Élysée en janvier 2007.
Depuis, le président a régulièrement regretté son choix d'abandonner la tête du parti. «Je n'aurais jamais dû quitter l'UMP. C'est une erreur», confie-t-il régulièrement. S'il a abandonné la présidence de l'UMP, il reste le «chef naturel et de cœur», comme le concède Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti. Chaque lundi matin, il reçoit à l'Élysée les dirigeants pour leur donner la feuille de route hebdomadaire. «Il attache une très grande importance à ce moment. Les ordres sont précis. C'est lui et presque lui seul qui parle», témoigne un participant. On l'a même vu à plusieurs reprises à la tribune du conseil national de l'UMP. Une présence inédite pour un chef de l'État sous la Ve République.
Anticipation du remaniement ministériel
En clair : s'il reste omniprésent, un retour à la tête des instances de l'UMP n'est plus nécessaire. Encore moins d'actualité. L'Élysée a, d'ailleurs, minimisé la sortie de Patrick Devedjian. Nicolas Sarkozy «est le président de tous les Français. Point final», insiste Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP et conseiller à l'Élysée. Fermez le ban. Secrétaire général adjoint et possible successeur de Patrick Devedjian, Xavier Bertrand tente de calmer le jeu. «La question du leadership n'est pas posée. On a un chef et un seul chef pour longtemps, c'est Nicolas Sarkozy.»
Que cherche donc Devedjian ? Si la sincérité de sa proposition ne fait pas de doute, le secrétaire général de l'UMP anticipe un remaniement ministériel qui irait de pair avec une réorganisation du parti. «Pour l'instant, le président ne parle que du remaniement de l'UMP. Dans son esprit, il devrait avoir lieu au début de l'année 2009», croit savoir un des ministres préférés du chef de l'État. Selon d'autres proches de Sarkozy, l'entrée de Devedjian dans le gouvernement ne ferait plus guère de doute. À défaut de la Chancellerie sur laquelle, avoue-t-il, il a fait une croix, le député des Hauts-de-Seine pourrait occuper le ministère de l'Immigration, un poste clé du gouvernement.