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Le choix de Vichy comme ville d'accueil est contesté
EDUCATION NATIONALE
Le Parlement, rédacteur des programmes d'histoire ?
NOUVELOBS.COM | 29.10.2008 | 15:50
C'est la question que s'est posée Xavier Darcos. "On aurait au moins des grands sujets qui seraient reconnus une bonne fois pour toutes", a expliqué le ministre de l'Education.
EDUCATION NATIONALE
Politique et histoire : Pierre Nora veut des précisions
NOUVELOBS.COM | 03.11.2008 | 16:07
L'historien, à qui Xavier Darcos avait demandé son sentiment sur "le débat récurrent" relatif au rôle du politique dans l'enseignement de l'histoire, s'interroge notamment sur la mémoire collective et sur l'enseignement.
Brice Hortefeux au coeur des spéculations à l'UMP
Créé le 03/11/08 à 10h07, Europe 1, extrait
Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration et de l'Intégration, est sans doute le ministre le plus intime de Nicolas Sarkozy. Il faut dire que les deux hommes se connaissent depuis plus de trente ans. Actuellement il se trouve au coeur de toutes les spéculations dans la majorité. On le pressent à la tête de l'UMP, au ministère de l'Intérieur, voire encore plus haut à Matignon.
Mme Amara trouve "dégueulasse" de traiter la ville de Vichy en "pestiférée"
04/11/2008-[11:17] - AFP
PARIS, 4 nov 2008 (AFP) - La secrétaire d’Etat à la Ville Fadela Amara "trouve dégueulasse" de continuer à traiter la ville de Vichy, où se tient lundi et mardi la conférence ministérielle européenne sur l’intégration, en "pestiférée".
"Je trouve dégueulasse", a affirmé mardi sur I télé Fadela Amara qui était lundi à Vichy, "de vouloir rendre la ville de Vichy comme pestiférée de notre histoire". De son côté, le ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux, a déclaré sur Europe 1 que les Français "ont tous un devoir de mémoire" sur ce qui c’est passé à Vichy et que la République avait reconnu les "responsabilités" de Vichy. Il a précisé qu’il avait souhaité que cette conférence se tienne à Vichy parce qu’il conseiller régional d’Auvergne. Plusieurs associations s’étaient étonnées que la présidence française ait choisi d’organiser cette conférence sur l’intégration des étrangers en Europe à Vichy, capitale d’un Etat français qui de 1940 à 1944 pratiqua une politique xénophobe et antisémite.
CONFERENCE EUROPEENNE
Le choix de Vichy comme ville d'accueil est contesté
NOUVELOBS.COM | 04.11.2008 | 08:27
Des associations contestent le choix de la ville de Vichy pour accueillir la Conférence européenne sur l'intégration. Des manifestations ont eu lieu un peu partout en France.
Des associations contestent le choix de la ville de Vichy pour accueillir la Conférence européenne sur l'intégration, qui se déroule lundi 3 et mardi 4 novembre. Plusieurs manifestations ont eu lieu dimanche, un peu partout en France.
Des associations se sont étonnées que la présidence française ait choisi d'associer cette conférence sur l'intégration des étrangers en Europe à un régime - celui de Vichy - qui a pratiqué, de 1940 à 1944, une politique hautement discriminatoire - statut des juifs.
"Brice Hortefeux (ministre de l'Intégration et de l'Identité nationale, NDLR) essaie de donner un vernis d'intégration à sa politique ségrégationniste", a estimé pour sa part Daniel Rondepierre, secrétaire régional des Verts Auvergne, pour qui "avoir choisi Vichy pour organiser cette conférence c'est faire un appel du pied à l'extrême droite".
"Directive de la honte"
"Demain (lundi), on va parler d'intégration, mais les politiques européennes font le contraire, c'est une hypocrisie", a ajouté un des participants, Francis Pichon, militant de Sud et membre du Forum social, soulignant le "décalage entre les discours sur l'intégration et la 'directive de la Honte' (directive européenne sur la reconduite à la frontière des migrants)".
A ceux-là, Brice Hortefeux, conseiller régional d'Auvergne, répond qu'"il faut mettre fin à l'ostracisme" qui pèse sur la ville. "Les Vichyssois d'aujourd'hui ne sont pas les Vichystes d'hier", dit-il.
Les mêmes méthodes
Une trentaine de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris devant une plaque en souvenir des combattants des colonies morts pour la France, pour protester contre la tenue à Vichy d'une conférence européenne sur l'intégration.
Cette réunion à Vichy (Allier) est "une véritable provocation", selon l'historien Maurice Rajsfus. "C'est à Vichy que toutes les lois xénophobes ont été votées à l'été 1940", a-t-il rappelé, en fustigeant le "langage codé".
"Sous Vichy, les personnes arrêtées étaient 'hébergées', aujourd'hui, elles sont 'retenues'. Aujourd'hui, ce n'est plus la direction des camps de concentration mais des familles sont brisées, on arrache une femme et ses enfants à un mari", a déclaré Maurice Rajsfus.
"Les périodes sont différentes mais les méthodes sont les mêmes", a souligné l'historien.
Le cap des symboles
"Je me demande si Brice Hortefeux (le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, NDLR) n'est pas en train de franchir un cap. Aujourd'hui en France, on expulse des étrangers, on dénonce des étrangers. On a franchi beaucoup d'étapes dans la loi et maintenant, on franchit un cap dans les symboles", a dénoncé Rodolphe Nettier, de SôS Soutien ô sans-papiers, à l'origine de ce rassemblement devant une plaque en hommage des soldats des colonies françaises, inaugurée le 23 avril 1968 par le général De Gaulle.
La troisième conférence ministérielle européenne sur l'intégration, qui intervient après l'adoption du Pacte européen sur l'immigration et l'asile lors du sommet de Bruxelles du 16 octobre, se tiendra lundi et mardi à Vichy.
Un contre-sommet contre la politique sécuritaire
Quelque 200 personnes se sont rassemblées dimanche 2 novembre à Cusset (Allier) dans le cadre d'un "contre-sommet" festif pour dénoncer la "politique sécuritaire" du gouvernement, à la veille de la conférence européenne sur l'intégration.
Un médecin clermontois, un avocat, ainsi que le porte-parole de la coordination Rhône-Alpes de soutien aux sans-papiers, Jo Briant, ont pris la parole, dénonçant notamment le "durcissement de la législation du droit d'asile".
"Les conditions de venue, d'accueil et de séjour font que la tradition d'accueil de la France s'est muée en politique de soupçons", a lancé Jo Briant, ajoutant: "Le colloque officiel a forcément pour objectif de se concerter entre pays européens pour plus de méfiance à l'égard des sans-papiers et instaurer un contrôle strict".
De son côté, le Dr Alain Turri a dénoncé les conditions "d'accès aux soins très compliquées" pour les sans-papiers et réclamé "y compris pour eux" la Couverture maladie universelle (CMU).