« Commémorations : l'UMP défend le 11/11 | Jugée pour avoir organisé la fugue de ses enfants en Italie » |
Le Mrap contre un allègement des commémorations
Le rapport qui dénonce un excès de commémorations
lefigaro.fr, 10/11/2008 | Mise à jour : 08:04
Une commission présidée par un historien affirme que le doublement du nombre de commémorations nationales ces dernières années relève du clientélisme. Elle propose d'en réduire le nombre de douze à trois.
«Assez de repentance !», avait lâché Nicolas Sarkozy en succédant l'an dernier à Jacques Chirac. Le rapport de la commission Kaspi précise, à sa façon, la pensée élyséenne, alors que le président de la République s'apprête à célébrer mardi le 90e anniversaire de la victoire de la Grande Guerre dans la Meuse, à Verdun et à Douaumont. Les conclusions du groupe de travail présidé par l'historien André Kaspi sont sans appel : «Les commémorations publiques et nationales sont trop nombreuses.»
Dépêches - France
Le Mrap contre un allègement des commémorations
AFP | 10.11.2008, 11h28
Le président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), Mouloud Aounit, "s'élève et condamne", dans un communiqué, les conclusions du rapport Kaspi visant un allègement des commémorations.
"En matière de lutte contre le racisme, les commémorations sont des actes précieux de prévention pour réfléchir aux logiques, attitudes qui ont permis l'horreur, voir l'irréparable, elles aident à résister aux négationnistes et participent à éviter certains bégaiements de l'histoire", écrit le président du Mrap.
"Tout porte à craindre que ce rapport révèle une inquiétante stratégie visant à créer un climat pour disqualifier certaines lois mémorielles existantes, notamment les lois Gayssot et Taubira", a ajouté M. Aounit qui s'exprimait à quelques jours de la publication d'un rapport sur la la question des commémorations, commandé par le gouvernement à l'historien André Kaspi.
Selon des indiscrétions, le rapport estime que les commémorations nationales, actuellement au nombre de douze, sont trop nombreuses. Trois seulement seraient à conserver, celles des 8 mai, du 14 juillet et du 11 novembre.
Une conseillère du président rwandais a été arrêtée à Francfort
LE MONDE | 10.11.08 | 11h03 • Mis à jour le 10.11.08 | 11h04, extrait
L'événement pourrait être lourd de conséquences sur les relations franco-rwandaises. Une haute personnalité du régime rwandais a été interpellée, dimanche 9 novembre à l'aéroport de Francfort (Allemagne). La conseillère Rose Kabuye, directeur général du protocole d'Etat, colonel à la retraite et très proche du président Paul Kagamé, est l'un des neuf dignitaires rwandais à être visés par les mandats d'arrêt internationaux délivrés en novembre 2006 par le juge d'instruction français Jean-Louis Bruguière.
La décision du magistrat, attribue au président rwandais et à ces neuf personnes la responsabilité de l'attentat contre l'avion de l'ancien président rwandais Juvénal Habyarimana qui, le 6 avril 1994, avait entraîné le déclenchement du génocide au cours duquel quelque 800000 Tutsis sont morts.
La délivrance des mandats d'arrêt avait entraîné la rupture par Kigali de ses relations diplomatiques avec la France. Paris et Kigali n'ont pas renoué depuis lors, mais le dialogue a repris à l'initiative du ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner.
Moins de commémorations : le Cran contre
Source : AFP, 10/11/2008 | Mise à jour : 12:54
Le président du Conseil représentatif des associations noires (Cran) Patrick Lozès a dénoncé lundi les conclusions du rapport Kaspi visant un allègement des commémorations, craignant que la suppression de certaines dates n'ouvre "la concurrence des mémoires".
"Des dates existent aujourd'hui, leur suppression pourrait ouvrir cette concurrence des mémoires indigne que nous ne voulons surtout pas et contre laquelle nous nous sommes battus", a déclaré M. Lozès à la presse après avoir été reçu par le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy.
"Dire qu'il y a des commémorations qui seraient dignes d'être célébrées par la communauté nationale et d'autres qui ne le seraient pas, c'est prendre le risque d'ouvrir cette concurrence des mémoires", a-t-il ajouté.
"Cela ne serait pas digne de commémorer l'esclavage ? Cela ne serait pas digne de rappeler que l'Etat français a eu une responsabilité dans la déportation des juifs ? Cela ne serait pas digne de célébrer les harkis qui se sont battus pour la France ? Nous, nous pensons qu'il y a de la place pour tous ces rappels publics de notre histoire", a insisté Patrick Lozès.
"Le rôle de ces rappels publics, ce n'est pas d'accuser ou d'excuser mais d'expliquer", a-t-il conclu, précisant qu'il allait solliciter un rendez-vous avec André Kaspi.