« Palin attend un signe de Dieu et Fillon fait la fête | L'agent RATP reconnaît 150 agressions sexuelles : il est libre » |
Elle avait enlevé ses enfants : un an avec sursis requis
Elle avait enlevé ses enfants d'un foyer de Meaux, un an avec sursis requis
AFP 10.11.08 | 17h47
Un an de prison avec sursis a été requis lundi à l'encontre d'une femme accusée d'avoir organisé, avec l'aide de sa soeur, l'enlèvement de ses enfants, en décembre 2006, d'un foyer de Meaux (Seine-et-Marne) où elle les estimait injustement placés.
Le procureur adjoint André Ribes a requis la même peine à l'encontre de la soeur, absente à l'audience. Brigitte et Véronique Nagy, toutes deux âgées de 46 ans avec onze mois d'écart, comparaissaient pour "soustraction de mineurs de moins de 15 ans par ascendant hors de la République", un délit passible de trois ans de prison.
Selon l'accusation, les deux soeurs étaient venues chercher le 16 décembre 2006 Vincent et Cassandra, âgés alors de 11 et 9 ans, du foyer de l'Enfance de Meaux où ils avaient été placés par un juge des enfants de Melun par une ordonnance de placement provisoire du 9 octobre 2006.
Puis les enfants avaient pris avec leur tante un train à destination de Rome, où ils avaient été retrouvés le 20, dans un couvent, grâce au témoignage d'une Française.
Selon le plan mis au point plusieurs jours auparavant par les deux femmes, Véronique devait demander le droit d'asile au Vatican pour les deux enfants, et les emmener voir le Pape pour lui demander secours, la justice française ayant injustement, selon elles, retiré les enfants à leur mère.
Le juge des enfants de Melun, dont la décision a été confirmée en appel, avait ordonné le placement après que Mme Nagy eut empêché le père d'exercer son droit de visite, et après qu'il eut été lavé d'accusations d'inceste qu'elle avait portées à son encontre.
Catholiques ferventes, les deux soeurs sont très liées à une une congrégation catholique intégriste, les Légionnaires du Christ. Véronique Nagy a expliqué au juge d'instruction que les "enfants ne pouvaient pas être élevés dans un foyer où la religion catholique n'était pas pratiqué". Elle a toutefois affirmé que son père confesseur avait cherché à la dissuader du projet d'enlèvement.
Brigitte Nagy est apparue très affectée à l'audience. Ayant récusé son avocat, elle a refusé de répondre aux questions des juges, arguant qu'elle avait formé une requête auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme pour obtenir l'annulation de la décision du juge des enfants.
En larmes, elle s'est mise à genoux pendant le réquisitoire, avant de clamer que le tribunal n'avait "aucune preuve" de sa culpabilité.
Selon le rapport d'expertise psychiatrique rédigé dans le cadre de l'instruction, elle ne présente "pas d'anomalie mentale", mais des "défaillances de la pensée", une "bizarrerie du raisonnement logique", "une grande fragilité psychologique", "un rapport incertain au réel", un "discours altéré".
Le représentant du parquet, évoquant une "mère aimante", "dans le refus" des décisions judiciaires, lui a demandé d'"oublie(r) (ses) certitudes" et d'"essaye(r) d'entrer dans la raison".
L'avocate des enfants, Me Karine Viseur, et leur père, avec qui ils vivent désormais, ont demandé chacun un euro de dommages et intérêts.
Le jugement sera rendu le 10 décembre.
Meaux : les enfants retrouvés, la mère mise en examen
TF1/LCI, le 21/12/2006 - 07h37
Vincent et Cassandra, portés disparus depuis samedi, ont été retrouvés sains et saufs mercredi dans un couvent de Rome. Brigitte Nagy a été mise en examen pour soustraction de mineurs de moins de 15 ans.
Vincent et Cassandra, les deux enfants de 11 et 9 ans portés disparus depuis samedi à Meaux, ont été retrouvés mercredi soir sains et saufs dans un couvent de Rome, a annoncé le procureur de la République René Pech.
Leur tante, Véronique Nagy, se trouvait avec eux et le mandat d'arrêt européen lancé par le procureur "va être exécuté", ce qui devrait permettre son extradition "dans les huit jours". Les enfants, pris en charge par les services sociaux italiens, devraient être ramenés prochainement en France, où "le juge des enfants de Melun appréciera s'ils doivent réintégrer leur foyer", a précisé le procureur. Les policiers italiens sont parvenus à retrouver les enfants grâce à une information communiquée par une Française, qui a reconnu Vincent et Cassandra dont elle avait vu la photographie publiée dans la presse française.
La mère de Vincent et Cassandra a par ailleurs été mise en examen. Brigitte Nagy, 45 ans, a été placée en garde à vue lundi matin dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte samedi pour soustraction de mineurs de moins de 15 ans. Elle a avoué mardi avoir confié ses enfants à un proche, après avoir organisé leur départ du Foyer de l'enfance de la rue d'Orgemont à Meaux.
En conflit avec l'école de ses enfants ?
Les deux enfants avaient été placés en foyer en octobre 2006 par un juge dans le cadre d'une procédure d'assistance éducative. Selon une source policière, "au foyer cela ne se passait pas bien, les deux enfants voulaient retrouver leur famille à l'approche de Noël". La décision du juge des enfants faisait suite à un signalement de l'Education nationale en date d'octobre 2005, selon le procureur de Melun, Serge Dintroz.
La mère "se trouvait en conflit avec l'école où se trouvaient ses enfants. Elle est venue à l'inspection académique, a tenu des propos très véhéments et incohérents, en disant qu'elle voulait retirer ses enfants de l'école", a expliqué l'inspecteur d'académie, Jacques Marchal. Au cours de cette conversation, la mère s'est réclamée de son appartenance aux Légionnaires du Christ, a ajouté l'inspecteur d'académie. Un porte-parole des Légionnaires du Christ a déclaré que la famille était effectivement connue de cette mouvance catholique.
Disparition d'Antoine : une Peugeot blanche recherchée
lefigaro.fr, 10/11/2008 | Mise à jour : 14:58
La mère de l'enfant et son compagnon, qui affirment ne pas savoir conduire, auraient été vus roulant seuls dans une voiture.
Consultation des registres d'immatriculation, vérification des garages, réquisitions auprès des péages autoroutiers : deux mois après la disparition du petit Antoine à Issoire, les gendarmes multiplient les investigations avec l'espoir de retrouver une voiture blanche de marque Peugeot dans laquelle un témoin affirme avoir aperçu la mère de l'enfant et son compagnon roulant aux environs de la petite ville, seuls, quelques jours avant le déclenchement de l'alerte.
Elle avait enlevé ses enfants d'un foyer de Meaux, un an avec sursis requis
AFP 10.11.08 | 17h47
Un an de prison avec sursis a été requis lundi à l'encontre d'une femme accusée d'avoir organisé, avec l'aide de sa soeur, l'enlèvement de ses enfants, en décembre 2006, d'un foyer de Meaux (Seine-et-Marne) où elle les estimait injustement placés.
Le procureur adjoint André Ribes a requis la même peine à l'encontre de la soeur, absente à l'audience. Brigitte et Véronique Nagy, toutes deux âgées de 46 ans avec onze mois d'écart, comparaissaient pour "soustraction de mineurs de moins de 15 ans par ascendant hors de la République", un délit passible de trois ans de prison.
Selon l'accusation, les deux soeurs étaient venues chercher le 16 décembre 2006 Vincent et Cassandra, âgés alors de 11 et 9 ans, du foyer de l'Enfance de Meaux où ils avaient été placés par un juge des enfants de Melun par une ordonnance de placement provisoire du 9 octobre 2006.
Puis les enfants avaient pris avec leur tante un train à destination de Rome, où ils avaient été retrouvés le 20, dans un couvent, grâce au témoignage d'une Française.
Selon le plan mis au point plusieurs jours auparavant par les deux femmes, Véronique devait demander le droit d'asile au Vatican pour les deux enfants, et les emmener voir le Pape pour lui demander secours, la justice française ayant injustement, selon elles, retiré les enfants à leur mère.
Le juge des enfants de Melun, dont la décision a été confirmée en appel, avait ordonné le placement après que Mme Nagy eut empêché le père d'exercer son droit de visite, et après qu'il eut été lavé d'accusations d'inceste qu'elle avait portées à son encontre.
Catholiques ferventes, les deux soeurs sont très liées à une une congrégation catholique intégriste, les Légionnaires du Christ. Véronique Nagy a expliqué au juge d'instruction que les "enfants ne pouvaient pas être élevés dans un foyer où la religion catholique n'était pas pratiqué". Elle a toutefois affirmé que son père confesseur avait cherché à la dissuader du projet d'enlèvement.
Brigitte Nagy est apparue très affectée à l'audience. Ayant récusé son avocat, elle a refusé de répondre aux questions des juges, arguant qu'elle avait formé une requête auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme pour obtenir l'annulation de la décision du juge des enfants.
En larmes, elle s'est mise à genoux pendant le réquisitoire, avant de clamer que le tribunal n'avait "aucune preuve" de sa culpabilité.
Selon le rapport d'expertise psychiatrique rédigé dans le cadre de l'instruction, elle ne présente "pas d'anomalie mentale", mais des "défaillances de la pensée", une "bizarrerie du raisonnement logique", "une grande fragilité psychologique", "un rapport incertain au réel", un "discours altéré".
Le représentant du parquet, évoquant une "mère aimante", "dans le refus" des décisions judiciaires, lui a demandé d'"oublie(r) (ses) certitudes" et d'"essaye(r) d'entrer dans la raison".
L'avocate des enfants, Me Karine Viseur, et leur père, avec qui ils vivent désormais, ont demandé chacun un euro de dommages et intérêts.
Le jugement sera rendu le 10 décembre.
Meaux : les enfants retrouvés, la mère mise en examen
TF1/LCI, le 21/12/2006 - 07h37
Vincent et Cassandra, portés disparus depuis samedi, ont été retrouvés sains et saufs mercredi dans un couvent de Rome. Brigitte Nagy a été mise en examen pour soustraction de mineurs de moins de 15 ans.
Vincent et Cassandra, les deux enfants de 11 et 9 ans portés disparus depuis samedi à Meaux, ont été retrouvés mercredi soir sains et saufs dans un couvent de Rome, a annoncé le procureur de la République René Pech.
Leur tante, Véronique Nagy, se trouvait avec eux et le mandat d'arrêt européen lancé par le procureur "va être exécuté", ce qui devrait permettre son extradition "dans les huit jours". Les enfants, pris en charge par les services sociaux italiens, devraient être ramenés prochainement en France, où "le juge des enfants de Melun appréciera s'ils doivent réintégrer leur foyer", a précisé le procureur. Les policiers italiens sont parvenus à retrouver les enfants grâce à une information communiquée par une Française, qui a reconnu Vincent et Cassandra dont elle avait vu la photographie publiée dans la presse française.
La mère de Vincent et Cassandra a par ailleurs été mise en examen. Brigitte Nagy, 45 ans, a été placée en garde à vue lundi matin dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte samedi pour soustraction de mineurs de moins de 15 ans. Elle a avoué mardi avoir confié ses enfants à un proche, après avoir organisé leur départ du Foyer de l'enfance de la rue d'Orgemont à Meaux.
En conflit avec l'école de ses enfants ?
Les deux enfants avaient été placés en foyer en octobre 2006 par un juge dans le cadre d'une procédure d'assistance éducative. Selon une source policière, "au foyer cela ne se passait pas bien, les deux enfants voulaient retrouver leur famille à l'approche de Noël". La décision du juge des enfants faisait suite à un signalement de l'Education nationale en date d'octobre 2005, selon le procureur de Melun, Serge Dintroz.
La mère "se trouvait en conflit avec l'école où se trouvaient ses enfants. Elle est venue à l'inspection académique, a tenu des propos très véhéments et incohérents, en disant qu'elle voulait retirer ses enfants de l'école", a expliqué l'inspecteur d'académie, Jacques Marchal. Au cours de cette conversation, la mère s'est réclamée de son appartenance aux Légionnaires du Christ, a ajouté l'inspecteur d'académie. Un porte-parole des Légionnaires du Christ a déclaré que la famille était effectivement connue de cette mouvance catholique.
Disparition d'Antoine : une Peugeot blanche recherchée
lefigaro.fr, 10/11/2008 | Mise à jour : 14:58
La mère de l'enfant et son compagnon, qui affirment ne pas savoir conduire, auraient été vus roulant seuls dans une voiture.
Consultation des registres d'immatriculation, vérification des garages, réquisitions auprès des péages autoroutiers : deux mois après la disparition du petit Antoine à Issoire, les gendarmes multiplient les investigations avec l'espoir de retrouver une voiture blanche de marque Peugeot dans laquelle un témoin affirme avoir aperçu la mère de l'enfant et son compagnon roulant aux environs de la petite ville, seuls, quelques jours avant le déclenchement de l'alerte.
Considéré comme « fiable » par les enquêteurs de la cellule « Disparition 63 », ce témoignage pourrait, s'il était confirmé par des éléments matériels, faire progresser le dossier. Car depuis qu'elle a signalé la disparition de son fils le 11 septembre à 21 h 47, Alexandrine Brugerolle de Fraissinette, qui n'a ni voiture, ni permis, soutient en effet qu'elle ne sait pas conduire - tout comme son compagnon, Sébastien Ribière. « Depuis le début, leur système de défense repose notamment sur cette affirmation, relève une source proche du dossier. Si le corps de l'enfant n'a pas été découvert à Issoire malgré les très nombreuses fouilles, il faut admettre que quelqu'un l'a transporté en dehors de la ville, vraisemblablement dans un véhicule à moteur - ce dont ils s'affirment incapables. » Troublante, cette zone d'ombre s'ajoute aux diverses interrogations que nourrit la justice.
Sacs poubelle
Dans les jours qui ont suivi la disparition de l'enfant, les gendarmes se sont demandés pourquoi Alexandrine Brugerolle s'est procuré, le 10 septembre, un paquet de sacs poubelle de 100 litres qui n'ont pas été retrouvés à son domicile. En garde à vue, elle a certes indiqué avoir fait cet achat par erreur avant de retourner les échanger au Monoprix contre des sacs de 30 litres. Pour autant, les vérifications faites auprès du supermarché n'ont pas permis de confirmer cette version, les caisses enregistreuses n'ayant conservé aucune trace de l'échange.
Explorant toutes les pistes, dont celle d'un enlèvement crapuleux, les enquêteurs se sont aussi intéressés à une dette de « plusieurs dizaines de milliers d'euros » que le compagnon d'Alexandrine aurait contractée auprès de trafiquants de drogue près de Clermont. « Pour l'heure, cette hypothèse n'est étayée par aucun fait concret », explique cependant une source proche de l'enquête. Enfin, plusieurs gendarmes continuent de travailler sur la thèse selon laquelle l'enfant aurait pu être soustrait à sa mère par un tiers désireux de lui offrir une vie « meilleure ».
Dans ce cadre, des vérifications sont intervenues dans l'entourage d'Alexandrine, pour l'heure sans résultat. La mère d'Antoine, âgée de 23 ans, a récemment trouvé un logement à Clermont-Ferrand. « Avant cela, elle s'était un temps réfugiée chez son père qui, parti peu après sa naissance, s'est tout récemment réinstallé dans le Puy-de-Dôme, explique son conseil, Me Anne-Laure Lebert, qui résume : Ma cliente, qui se sent injustement soupçonnée depuis le début, essaie de conserver l'espoir de revoir son fils vivant - mais elle a peur que le retard pris au début de l'enquête ne puisse être rattrapé. »