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SNCF. Les ultras du rail devant le juge
sur le terrain
Désobéir aux policiers, ça s'apprend
Rue89 | 11/11/2008 | 11H35, extrait
Les Désobéissants enseignent comment gêner la police et gérer les médias. Ils veulent essaimer partout en France.
(De Meisenthal, Moselle) La scène se passe fin octobre à Meisenthal, dans les Vosges. Une douzaine de jeunes, répartis en policiers et manifestants, miment dans un centre culturel l’occupation de la centrale nucléaire de Fessenheim, devant les yeux de son directeur, "M. Sans-Souci", alias Xavier Renou, porte-parole des Désobéissants.
Xavier Renou, que les lecteurs de Rue89 connaissent bien (voir notamment ses actions il y a peu à Vichy et son interview), était venu pour animer un stage sur la "désobéissance civile", organisé au sein d’un forum social local appelé "Octobre verre".
[...] Un militant bien formé, voici à quoi ça ressemble face à la caméra.
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« Une cellule invisible pour actions violentes »
Des talkies-walkies, des gilets pare balles, des cordes, des mousquetons, un fumigène, une perruque châtain et des documents pour fabriquer des cocktails molotov… La première liste d'objets trouvés au sein de la ferme corrézienne de Tarnac accable les neuf jeunes gens placés depuis mardi en garde à vue.
Depuis, les enquêteurs auraient « lâché » de nouveaux éléments à charge : des carnets consignant les heures de passage des trains, commune par commune, avec horaire de départ et d'arrivée dans la gare. Mais aussi un manuel contenant des indications sur le comportement à adopter lors d'une garde à vue pour résister au mieux à la pression des policiers.
L'enquête du juge d'instruction devra déterminer quelles sont les implications exactes de ce groupuscule dans les dégradations subies sur le réseau SNCF. Et si d'autres incidents sont également de leur fait. Formée il y a cinq-six ans, « cette cellule invisible se caractérise par une solidarité qui se centre dans la marginalité. Le Goutailloux (nom de la ferme de Tarnac) est devenu le lieu de rassemblement, d'endoctrinement, une base arrière pour les actions violentes », a argumenté Jean-Claude Marin, le procureur de la République.
Les enquêteurs désignent Julien Coupat comme chef de file de ce groupuscule. Mais cet ancien élève de l'École des hautes études en sciences sociales de Lyon « qui aurait changé radicalement d'orientation », reçoit aussi le soutien d'universitaires. Il serait ainsi le coupable idéal, pour toute une mouvance ultragauche qui avance une théorie du complot « contre des intellectuels ».
Selon les enquêteurs pourtant, Julien Coupat aurait aussi écrit un livre intitulé « L'insurrection qui vient », dans lequel il légitimerait les attaques contre le réseau ferré.
Est-il un chef de file terroriste, ou un intellectuel « victimisé » ? L'enquête devra en tout cas faire la lumière sur les implications de cette « cellule invisible ».
Publié le 15/11/2008 08:26 | LaDepeche.fr
SNCF. Les ultras du rail devant le juge
Sur les dix personnes placées en garde à vue, neuf sont déférées ce matin au parquet.
L'étau se resserre autour des neuf saboteurs présumés du réseau SNCF. Hier soir, le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire sur ces récents sabotages. Interrogés depuis de plus de 72 heures dans les locaux de la DRCI (Direction centrale du renseignement intérieur), ces quatre hommes et cinq femmes vont être déférés ce matin au parquet. Cinq pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et dégradation en réunion » ; les quatre autres pour « association de malfaiteurs ».
À noter qu'une dixième personne, placée en garde à vue en même temps, a finalement été libérée jeudi en fin d'après midi à Nancy. Il s'agit d'une femme de 64 ans, mère d'une des jeunes femmes actuellement en garde à vue. Elle a notamment été interrogée sur ses fréquentes visites à la ferme Le Goutailloux à Tarnac (Corrèze), où vivait une grande partie du groupe ciblé mardi par les enquêteurs, avant d'être relâchée.
Les neuf autres, âgés de 22 à 34 ans, sont donc présentés ce samedi matin à un juge d'instruction antiterroriste en vue de leur mise en examen.
On en sait un peu plus sur cette bande des neuf. Selon les enquêteurs, ils seraient issus de milieux sociaux aisés, et soupçonnés d'avoir agi dans un but politique. C'est d'ailleurs dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 16 avril contre la mouvance anarcho-autonome qu'ils ont été interpellés, et non suite à l'enquête ouverte sur les dégradations dont a été victime la SNCF…
« Ces deux enquêtes ne forment aujourd'hui plus qu'une procédure », commente Jean-Claude Marin. Le groupe de Tarnac était en fait suivi depuis plusieurs mois par la DRCI. Plusieurs de ses membres ont participé à des manifestations anti-mondialisation, aux côtés notamment d'altermondialistes.
Les cinq premières personnes avaient été aperçues à proximité des sites dégradés de la SNCF, dans l'Oise et en Seine-et-Marne. C'est ce noyau dur qui devrait être mis en examen pour dégradation. Ils risquent dix ans de réclusion.