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Suicide de Metz : la gestion de Dati est remise en cause
PRISON
EPM de Meyzieu : "Le suicide de Julien n'est pas un accident"
NOUVELOBS.COM | 27.11.2008 | 12:35
Réagissant à un rapport révélant de "graves lacunes" de la part de la direction de la prison, le principal syndicat des éducateurs judiciaires dénonce "une logique strictement punitive" de la part de l'Administration pénitentiaire.
Le principal syndicat des éducateurs judiciaires, le SNPES-PJJ, a évoqué, jeudi 27 novembre, de "conclusions alarmantes" de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) après un suicide à la prison pour mineurs de Meyzieu (Rhône) dont il a dénoncé la "logique strictement punitive".
"Les conclusions de l'enquête du CNDS sont alarmantes" et "démontrent que le suicide de Julien à l'EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs) de Meyzieu en février dernier n'est pas un accident" mais "vient dramatiquement conclure une succession de tentatives de suicide qui ont été autant d'appels non entendus par la direction de l'EPM", a écrit le syndicat dans un communiqué.
PRISON
Suicide de Metz : la gestion de Dati est remise en cause
NOUVELOBS.COM | 27.11.2008 | 17:22
Le Conseil supérieur de la magistrature a critiqué "la mise en cause précipitée" par la Chancellerie des magistrats en charge de l'incarcération d'un mineur qui s'est suicidé à la prison de Metz, le 6 octobre.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a critiqué "la mise en cause précipitée" par la Chancellerie des magistrats en charge de l'incarcération d'un mineur qui s'est suicidé à la prison de Metz, le 6 octobre, a indiqué le CSM dans un communiqué publié jeudi 27 novembre.
Jeudi matin, l'inspecteur des services judiciaires ne s'est pas rendu devant le Conseil supérieur de la magistrature. André Ride devait être entendu par le CSM sur l'enquête interne menée après le suicide d'un mineur en octobre à la prison de Metz.
Il s'agit du deuxième refus de l'inspecteur de venir devant l'organe suprême de la magistrature, qui avait souhaité l'entendre initialement le 6 novembre.
Reconvoqué jeudi, André Ride a transmis mercredi soir au CSM, par l'intermédiaire du cabinet de la garde des Sceaux Rachida Dati, une lettre dans laquelle il explique les circonstances de l'enquête qu'il a menée le 8 octobre à Metz, a-t-on précisé au CSM.
"Une marque de défiance insupportable"
L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) avait averti mercredi Rachida Dati qu'elle considèrerait comme "une marque de défiance insupportable" un nouveau refus de sa part de faire auditionner l'inspecteur judiciaire.
"Tout nouveau refus de votre part, outre le fait qu'il sera la marque claire que la chancellerie a des choses à cacher sur la conduite de ce dossier, sera considéré par le corps judiciaire comme une marque de défiance insupportable", a écrit le président de l'USM, Christophe Régnard, dans une lettre à la garde des Sceaux rendue publique.
Les conditions dans lesquelles cette enquête interne de la Chancellerie avait été menée - avec des auditions de magistrats en pleine nuit - avaient provoqué la colère de tous les syndicats, deux d'entre eux ayant saisi le CSM.
"Prouvez que vous soutenez les magistrats"
La Chancellerie avait expliqué qu'avant toute audition, elle souhaitait obtenir du CSM des précisions sur "les bases légales" de l'entretien, ce qui a été vécu "comme une provocation inutile", rappelle Christophe Régnard.
Après ces interrogatoires nocturnes de magistrats, l'ensemble du monde judiciaire avait organisé le 23 octobre une grande manifestation de défiance à l'égard de Rachida Dati.
Quelques jours plus tard, l'USM avait été reçue directement par le président Nicolas Sarkozy.
"Vous rappelez régulièrement par voie de presse que vous soutenez les magistrats et que vous entendez restaurer la confiance avec eux. L'occasion vous est donnée de le prouver en acceptant que M. Ride puisse fournir ses explications au CSM ou en vous y rendant vous-même de façon spontanée", écrit Christophe Régnard à la ministre.