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Edvige officiellement retiré mais pas encore remplacé
Le fichier Edvige officiellement retiré mais pas encore remplacé
21/11/2008, les Echos
Décidé à la mi-septembre, le retrait du fichier de renseignement policier baptisé Edvige est désormais officiel, comme le réclamaient depuis des semaines plusieurs associations de défense des libertés. Ce « retrait », à distinguer d'une « abrogation », a un effet rétroactif, ce qui signifie que toutes les informations récoltées entre sa création et sa disparition sont censées disparaître, comme le demandaient les associations. En revanche, le remplacement d'Edvige par un nouveau fichier, comme l'a annoncé Matignon, n'est pas encore effectif. Cette nouvelle version, qui exclura la récolte de données sensibles telles que la santé, la sexualité, ou les informations sur des personnalités et des mineurs dès 13 ans, est actuellement soumis à l'avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), avant de passer au Conseil d'Etat. Dans l'attente de ce nouveau fichier, aucune donnée du type de celles jusqu'à présent collectées ne peut donc être répertoriée. Une situation délicate pour les policiers, qui doivent juridiquement stopper toute collecte en attendant le nouveau fichier. Dans ce contexte, les opposants à Edvige craignent l'utilisation d'autres fichiers, notamment Cristina, classé secret défense. « On est dans un flou juridique, et ce flou ne profite jamais aux libertés », s'est inquiétée Helène Masse-Dessen, avocate du collectif « Non à Edvige ». La vigilance des associations reste donc à l'ordre du jour.