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Poupée vaudou : Nicolas Sarkozy a « gagné » en appel
Poupée vaudoue : Sarkozy gagne en appel
LEMONDE.FR avec AFP | 28.11.08 | 14h28 • Mis à jour le 28.11.08 | 15h11, extrait
En appel, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, avait expliqué que la poupée était une opération publicitaire qui porte atteinte à l'image et à la dignité du président. "Je plaide pour le citoyen Nicolas Sarkozy qui entend être traité comme tout le monde. Le respect de la dignité humaine est un droit fondamental", avait plaidé Me Herzog, en affirmant que cet objet dépasse les limites du droit à la caricature.
Poupée vaudou : Nicolas Sarkozy obtient gain de cause en appel
France Info - 14:19
La cour d’appel de Paris a estimé que la poupée vaudou à l’effigie du président constituait bien une "atteinte à la dignité" du chef de l’Etat mais a autorisé sa commercialisation sous conditions.
Difficile d’imaginer que cette "affaire de poupée vaudou" aurait autant mobilisé prétoires et salles de rédaction.
Dernier volet du dossier, l’arrêt de la cour d’appel de Paris, qui en début d’après-midi a finalement donné raison au plaignant, le chef de l’Etat lui-même.
Ainsi, il a été considéré que cette poupée à son effigie, dotée de douze aiguilles d’une sorte de "mode d’emploi" humoristique, constituait bien une "atteinte à la dignité" de Nicolas Sarkozy.
La poupée en question pourra continuer à être vendue, mais la société qui la commercialise (Tear Prod) devra désormais apposer un bandeau indiquant que la piquer "porte atteinte à la dignité du président de la République".
Le chef de l’Etat réclamait le retrait de la vente au nom de son "droit à l’image absolu et exclusif".
Le 29 octobre, le tribunal de grande instance de Paris avait autorisé la poursuite de la commercialisation.
La cour d’appel a notamment estimé, aujourd’hui, que "la mesure d’interdiction sollicitée n’est pas proportionnée et adéquate en ce qu’elle est une mesure spécialement attentatoire à la liberté d’expression".
La poupée vaudou de Sarkozy reste dans le commerce
lefigaro.fr avec AFP, 28/11/2008 | Mise à jour : 15:01
Selon la cour d'appel de Paris, elle constitue bien une « atteinte à la dignité » du président de la République, mais cette atteinte ne justifie pas son interdiction.
Une poupée vaudou à l'effigie de Nicolas Sarkozy constitue-t-elle une atteinte à la dignité du chef de l'Etat ? Le président de la République invoquait son «droit à l'image absolu et exclusif» pour en demander l'interdiction. Le 29 octobre, le tribunal de grande instance de Paris lui avait infligé un camouflet en refusant sa demande de retrait du commerce de la fameuse poupée, au nom du droit à l'humour et de la liberté d'expression, ajoutant que cette «représentation non autorisée de l'image de Nicolas Sarkozy ne constitu(ait) ni une atteinte à la dignité humaine, ni une attaque personnelle».
Finalement, la cour d'appel de Paris a coupé la poire en deux. Selon son arrêt, « l'incitation du lecteur à piquer la poupée jointe à l'ouvrage avec les aiguilles fournies, action que sous-tend l'idée d'un mal physique symbolique, constitue une atteinte à la dignité de la personne de M. Sarkozy ». Mais, ajoute-t-elle, «il n'y a pas lieu d'interdire la poupée» de commercialisation, cette mesure n'étant «pas proportionnée et adéquate».
La poupée restera donc dans le commerce, mais à une condition : la société Tear Prod devra désormais « apposer au besoin par un bandeau, sur tout coffret mis en vente ou proposé à quelque titre que ce soit au public, la mention » de cette condamnation, à la manière de la presse people. Le texte exact à apposer étant: «il a été jugé que l'incitation du lecteur à piquer la poupée jointe à l'ouvrage avec les aiguilles fournies dans le coffret, action que sous-tend l'idée d'un mal physique, serait-il symbolique, constitue une atteinte à la dignité de la personne de M. Sarkozy».
«Je suis tout à fait satisfait», a commenté l'avocat du chef de l'Etat, Me Thierry Herzog, qui «ne regrette nullement» d'avoir interjeté appel. Alors qu'il n'avait même pas effleuré le sujet en première instance, Me Thierry Herzog avait évoqué lors de l'audience d'appel «les rites animistes du vaudou». Il avait alors plaidé qu'inciter des gens à blesser Nicolas Sarkozy en criblant sa poupée d'aiguilles «dépass(ait) de loin le droit à la caricature» et constituait une véritable «incitation à la haine».
Cette procédure judiciaire est la sixième engagée par Nicolas Sarkozy depuis son arrivée à l'Elysée. En février le président Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy avaient obtenu la condamnation de la compagnie aérienne Ryanair qui avait utilisé la photo du couple dans une publicité.