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Ouverture du procès en Israël sur la mort de la petite Rose
ISRAEL
Ouverture du procès en Israël sur la mort de la petite Rose
NOUVELOBS.COM | 07.12.2008 | 14:40
Le grand-père et la mère de la petite Rose comparaissent pour le meurtre de la fillette devant le tribunal de Petah-Tikva.
Le grand-père et la mère de la petite Rose comparaissent pour le meurtre de la fillette à partir de dimanche 7 décembre devant le tribunal de Petah-Tikva, près de Tel-Aviv. Ils ont été inculpés après que le corps de la petite Française a été retrouvé le 11 septembre dernier dans une valise jetée dans le fleuve Yarkon (Israël).
L'acte d'accusation affirme qu'il s'est agi d'une "décision conjointe et préméditée de tuer Rose", sans préciser ce qui a provoqué la mort de la fillette.
Laborieuses recherches
La petite fille, âgée de 4 ans, avait disparu en Israël en mai dernier, provoquant l'émotion dans le pays ainsi qu'en France. Son corps n'avait pu être retrouvé que quatre mois plus tard, après de laborieuses recherches dans ce fleuve pollué à l'eau opaque.
Le grand-père paternel israélien, Ronny Ron, âgé de 45 ans, avait avoué juste après son arrestation en août dernier, reconnaissant avoir battu l'enfant à mort avant de mettre son corps dans une valise qu'il avait jetée dans le fleuve près de Tel-Aviv.
La mère, Marie-Charlotte Renaud, qui vivait avec Ronny Ron, nie aujourd'hui encore toute implication dans le meurtre de sa fille. Elle avait précédemment été mariée au fils de Ronny Ron avec lequel elle avait eu Rose. Le père de la fillette vit en France et avait la garde de l'enfant.
"Les accusés ou l'un d'eux ont mis Rose dans le sac après sa mort, ou alors qu'elle était encore en vie", ainsi que des habits et quelques objets appartenant à la fillette, stipule l'acte d'accusation.
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Publié le 06/12/2008 08:54, ladepeche.fr
Lourdes. Un an de prison avec sursis pour le père Raymond Zambelli
L'ex-recteur des Sanctuaires de Lourdes devant le tribunal de Tarbes pour abus de confiance, dans le cadre de la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité.
Il aura évité le crépitement des flashs à sa sortie du palais de justice. C'est à l'abri des regards et surtout loin de la presse, que l'ex-recteur des Sanctuaires de Lourdes a comparu hier devant le tribunal.
Raymond Zambelli était convoqué dans le cadre de la procédure de comparution en reconnaissance préalable de culpabilité, ce que le grand public appelle, un peu à tort, le « plaider coupable ».
En juin 2008, le service TRACFIN (Traitement du renseignement et de l'action contre les circuits financiers clandestins) avertit le procureur de Tarbes qu'il se passe des choses bizarres sur le compte en banque du recteur Zambelli. Un compte qui affiche quelque 427.000 € et surtout des mouvements très suspects. Une enquête se met en route et fait grand bruit. Le recteur donne une conférence de presse, crie sa bonne foi. Mais le SRPJ est en route et va tout vérifier. Il faudra plusieurs mois d'enquête, pour trier et classer tous les chèques qui ont transité sur le compte du père Zambelli. « Nous traiterons cette affaire comme n'importe quelle autre affaire du même type », nous avait déclaré en juin le procureur Gérard Aldigé. On reproche au recteur d'avoir empoché des chèques, donnés par des pèlerins, destinés à l'Église, et de les avoir mis sur son compte personnel, pour les placer ensuite. Il y avait aussi des espèces.
Hier matin, à l'issue de la comparution du recteur, le procureur a donné une conférence de presse pour expliquer le déroulement de l'enquête et son aboutissement : « Le SRPJ a tout épluché. Tous les chèques ont été passés au crible et les personnes contactées. Pour les espèces, c'est évidemment impossible. »
50.000 € détournés
Au total le détournement se monte à 50.000€. « Nous avons vérifié la provenance des 427.000 €: comme il l'a toujours affirmé, cet argent provient du don d'une maison à Courcelles-sur-Mer, fait par une bienfaitrice en 1980.
Il a revendu ce bien et placé l'argent. C'est prouvé. En revanche, il y a eu détournement de chèques qui étaient destinés à l'Église et que le père a placés sur son compte. Ce détournement s'élève à 50.000€. Cette somme provient de 250 chèques identifiés. 20 % des personnes ont reconnu connaître le père Zambelli et lui avoir donné cet argent. Cinq personnes ont porté plainte, pour une somme totale de 580€. »
Ce qui signifie que 80 % des personnes avaient fait des dons pour l'Église. Toute cette enquête a conduit, le 16 novembre dernier, au placement en garde à vue de l'ancien recteur qui avait démissionné quelques jours plus tôt pour « raisons de santé ». Garde à vue qui a d'ailleurs été prolongée. Les aveux n'étaient sans doute pas faciles. Mais le père a avoué et surtout reconnu le détournement : « C'est la raison pour laquelle j'ai choisi, comme j'en ai la possibilité, la procédure de comparution en reconnaissance de culpabilité », précisait hier le procureur. « J'ai estimé que cela valait un an de prison avec sursis, la peine maximum en CRPC. »
Il n'y a aucune peine d'amende : « Le recteur a déjà tout remboursé, aussi bien aux plaignants qu'aux Sanctuaires : il n'y a donc pas lieu à une amende », estime le magistrat.
« C'est la peine qui aurait été a priori infligée par un tribunal correctionnel », ajoute Gérard Aldigé.
Pourquoi cette procédure ?
« C'est scandaleux ! », estimaient, hier matin, Me Toujas-Lebourgeois et son confrère le bâtonnier Jacques Bertrand. « es affaires bien moindres que celle-là passent en collégiale, alors que là… » Le sentiment de malaise était en effet palpable hier au tribunal : était-ce une fleur faite au recteur ? Non pas pour qu'il échappe à une condamnation, mais au moins au public et aux photographes ? La question était sur toutes les lèvres.
La CRPC est une procédure plus rapide, et au départ destinée à désengorger les tribunaux. Il ne s'agit en rien, comme on le croit trop souvent, d'un quelconque marchandage. Pour qu'il y ait CRPC, il faut que le prévenu reconnaisse les faits qu'on lui reproche. C'est le cas pour le père Zambelli. Il faut également que le prévenu accepte la peine que propose le procureur : c'est encore le cas pour le recteur.
Il n'empêche… « On voit passer en audience publique des gens qui reconnaissent et qui ont sur les bras des affaires bien moins importantes », ajoutent les avocats. Alors pourquoi cette procédure ? À quelles fins surtout ? Faire en sorte qu'il soit à l'abri des regards ? « Non. » affirme avec force le procureur. « La CRPC n'est pas une sous-procédure comme certains le pensent. La seule différence, c'est que le prévenu reconnaît ce qui lui est reproché. La justice passe, la peine est infligée. » Certes, mais de façon beaucoup plus discrète qu'en audience publique, où il y a du public et un banc de la presse garni.
Dans son enquête, le SRPJ a mis au jour plusieurs mouvements sur le compte du recteur, ayant trait au détournement : des sommes étaient envoyées au Burkina-Faso, à des prêtres pauvres. Mais des sommes tellement infimes au regard du détournement. Quant aux motivations du père Zambelli, là encore, la CRPC lui évite de répondre : pourquoi détourner 50.000 € de dons alors qu'on a déjà près de 450.000 € sur son compte ? Le procureur avance une hypothèse : la peur de la retraite, la peur de manquer sur ses vieux jours, la manie de thésauriser.
Quoi qu'il en soit, le public n'aura pas les réponses aux questions qu'il se pose. Le père Zambelli a été condamné à un an de prison avec sursis. Sans aucune amende. Sans aucuns dommages et intérêts : il n'y avait pas de parties civiles.